All Chapters of Trop tard, Monsieur le Milliardaire: Chapter 41 - Chapter 50

Et elle, à cette époque-là, n'était qu'un visage parmi d'autres, la plus invisible dans cette foule de regards tournés vers lui.Ses yeux se sont humidifiés, malgré elle.En un rien de temps, l'assiette s'est retrouvée vide, il n'en restait presque rien, pas même une trace de sauce.Alex a reposé sa fourchette, puis a essuyé le coin de ses lèvres avec une serviette.C'était le seul dîner qu'elle lui avait jamais préparé, en tant qu'épouse.Et maintenant il l'avait goûté.Il a levé les yeux vers elle, sans exprimer la moindre émotion.« Demain, à dix heures. Viens au bureau signer les papiers. Et je vais te donner trois cents millions d'euros. »« Considère ça comme une compensation pour ces trois années. La villa où tu vivais, je vais la mettre à ton nom. Tu n'as pas à rester dans ce petit endroit. »Son ton était d'un calme glacial, comme s'il parlait simplement d'un contrat.Certes, elle avait dit dès le départ qu'elle ne voulait rien après le divorce.Mais lui... il ne voulai

« Mince ! Où est Madame ? »Il aurait juré l'avoir vue avant de sortir...« Elle était encore là à l'instant ! »Une sueur froide perlait déjà sur le front de Paul.« Elle aurait pu se cacher... en voyant Mademoiselle Dupont arriver ? »Il commençait à paniquer.« Non mais c'est quoi ce bordel ! »« Et si Mademoiselle Dupont et Monsieur Dubois sont en train de faire quelque chose... »« Si Madame tombe là-dessus, c'est le scandale du siècle assuré. »« Et cet accord ? Il va capoter, c'est certain. »« Non. Je dois prévenir Monsieur Dubois. Tout de suite. Avant que ça parte en vrille. »Paul a pris une inspiration discrète, puis il s'est avancé malgré la tension ambiante.« Monsieur Dubois, le rendez-vous avec Mademoiselle Richard est prévu à dix heures. Ça approche. »Il a volontairement insisté sur le nom Mademoiselle Richard.Anne, aussitôt, faisait la moue, visiblement agacée. Elle tendait déjà la main vers le café que Paul tenait.« C'est pour moi, non ? Eh ben, t'es pas si

Sur le pas de la porte se tenait Paul, haletant, le front couvert de sueur.Son regard ont dépassé Alex pour venir se poser sur Anne, juste derrière lui.Elle baissait légèrement la tête, les joues rosies, le regard fuyant. Tout dans son apparence criait qu'il venait de se passer quelque chose d'intime.Paul : « ... »Plus aucune connexion dans son cerveau.« Qu'est-ce que... c'est quoi ce délire ? »« Mademoiselle Dupont... elle a réussi ? Elle a vraiment réussi ?! »Il était juste sorti donner deux instructions à l'assistante, était allé préparer un café, cinq minutes, grand maximum.« Monsieur Dubois était entré dans la pièce de repos, Mademoiselle Dupont l'avait suivi... »« Et maintenant ? Cette atmosphère ? Cette tête ? »« Ils ont fait… ça… en cinq minutes ? Vraiment ?! »Dans la tête de Paul, un bruit sourd. Un énorme scoop venait de lui tomber dessus, façon massue.« Non mais... c'est pas vrai ? Monsieur Dubois... si vite ? À peine quelques minutes… et c'était déjà… fi

Clara a reposé sa tasse de café, puis elle s'est approchée de la baie vitrée pour contempler la ville animée qui s'étendait sous ses yeux.« Ici, c'est Beaumarin. Ils ne prendront pas le risque d'agir au grand jour. »Sa voix, calme, laissait pourtant transparaître une assurance tranquille, presque imperceptible.« Mais il est fort probable qu'ils préparent quelque chose pendant le Sommet mondial. »« Qu'ils viennent. Je saurai répondre. À chaque attaque, sa riposte. »Sébastien a acquiescé doucement.« Je m'y suis préparé. Peu importe ce qu'ils tenteront, je saurai faire face. »À peine avait-il terminé sa phrase que quelqu'un frappait déjà à la porte du bureau.« Entrez. » La voix de Sébastien restait grave, posée, avec cette intensité calme qui lui était propre.Morganne entrait, les bras chargés de dossiers. Elle ajustait doucement ses lunettes, les traits marqués par la fatigue.« Monsieur Perrin, cette conférence d'investisseurs, c'est de la folie ! Toutes les places ont é

« Ce resto est vraiment une pépite ! » a lancé Morganne en attrapant un morceau d'effiloché de porc bien grillé, qu'elle a trempé dans une sauce relevée avant de le porter à la bouche. Elle a fermé les yeux, comblée. « Partager un repas comme ça avec vous, c'est le sommet du bonheur ! »La table débordait de plats : galettes de maïs garnies, crêpes au fromage fondu, roulés épicés nappés de sauce, purée d'avocat fraîche, et même des piments farcis encore chauds. Un vrai festival de saveurs.Zoé a relevé un sourcil, un petit air fier au coin des lèvres. « Tu vois ? Avec nous, t'as toujours droit au meilleur. »Morganne a levé son verre. « Zoé, t'es encore plus belle que la dernière fois. Merci d'avoir toujours veillé sur Clara. À vous, les filles, santé ! »À l'époque où Clara faisait son doctorat au pays F, Zoé était venue lui rendre visite plusieurs fois. À chaque voyage, elle arrivait les bras chargés de petites merveilles à déguster, de quoi égayer leurs soirées d'étudiantes