L’air s’effondra.
La lumière écarlate s’éleva dans la crypte, tourbillonnant comme une brume épaisse, presque liquide. Le sol vibrait sous leurs pieds. Le souffle chaud qui s’en dégageait n’avait rien de vivant ; c’était une respiration ancienne, étrangère, comme si la terre elle-même expirait un cauchemar oublié.
La main d’écailles s’extirpa entièrement de l’autel brisé, suivie d’un bras long et sinueux, noir, parcouru de veines rouges pulsantes. Les griffes luisantes raclaient la pierre en émettant un son métallique qui fit grimacer Anya.
— Reculez ! hurla Elara.
Ils reculèrent instinctivement, formant un arc autour du cercle fissuré. Le plafond de la crypte se mit à vibrer, quelques pierres chutèrent en éclats. Mais tous restèrent. Paralysés. Captivés. Horrifiés.
Puis il surgit.
Azerhaël.
Une créature ni tout à fait matérielle, ni vraiment éthérée. Son corps semblait à chaque instant vouloir prendre forme et la perdre. Des fragments d’écailles, d’ombre et de lumière rougeoyante se