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Chapitre 9 : Madame OKOUMBA 

-Patricia

Cyril : elle ne bouge pas de là. Si tu ne veux pas parler devant elle tu peux toujours partir. 

Le même scénario de tous les jours, j’ai préféré les laisser en tête-à-tête parler de je ne sais quoi. De toutes les façons j’ai du rangement à faire. 

Je suis montée dans la chambre finir de classer mes papiers. C’est à ce moment que je me suis rappelée que Cyril m’a demandé de vérifier que tous nos papiers soient à jour car on voyage en décembre et on profitera à faire un total check-up. 

Cyrielle : tu fais quoi ?

Moi : je cherche un papier. 

Cyrielle : c’est mon acte de naissance ?

Moi préoccupée par mes recherches : oui. 

[Silence]

Eh Seigneur ! Où sont les carnets de vaccination ?

Cyrielle : maman Yoyo ?

Moi sans vraiment prêter attention : hum ?

Cyrielle : tu sais si papa a une photo de ma mère ?

J’ai tout déposé pour me concentrer sur elle. Ce n’est qu’à ce moment que j’ai réalisé qu’elle avait son acte de naissance en main et donc l’identité de sa mère. 

Moi après courte réflexion : je ne sais pas chérie.

Cyrielle un peu triste : il n’aime pas parler d’elle. 

J’ai préféré ne pas répondre. Je ne veux pas me retrouver au milieu de tout ça, surtout que Cyril est catégorique que Cyrielle ne doit pas savoir pour le moment. 

Moi : aide-moi à trouver nos carnets de vaccination s’il te plaît. 

Cyril nous a trouvées dans nos recherches, il n’avait pas l’air très ravi… un peu comme à chaque fois que son ex vient le voir. 

Cyril : on peut manger ?

Moi : Cycy va mettre la table s’il te plaît -j’ai attendu qu’elle sorte- qu’est-ce qui se passe ?

Cyril : elle veut plus d’argent. 

Moi : je vais aller réchauffer la nourriture. 

Cyril : qu’est-ce que tu fais avec tous ces papiers ?

Moi : tu m’as demandé de vérifier que nos papiers étaient à jour. Et euh… Cyrielle a vu son acte de naissance et m’a demandé si tu avais une photo de sa mère. 

Cyril le visage ferme : qu’est-ce que tu lui as répondu ?

Moi : que je n’en sais rien. Mais elle est triste parce que tu ne veux jamais parler d’elle. Je pense que…

Cyril me coupant : tu allais réchauffer la nourriture je pense. 

Je préfère fermer ma bouche. J’espère qu’il ne regrettera pas demain. 

Seules Cyrielle et moi animions la pièce avec nos causeries. Patricia a ce don de mettre Cyril en colère et ce pendant plusieurs heures. J’essaie de comprendre, de ne pas faire d’histoires mais je ne le vis pas forcément bien.

Cyril sortant enfin de son mutisme : tu te souviens que c’est l’anniversaire de mariage des parents ce week-end ?

Moi : je n’ai pas oublié. 

Si seulement je pouvais ne pas y aller…

.

Etienne OKOUMBA a eu trois enfants. Aloïse, Félicité (la mère du président) et Dieu-Donné (le père de Cyril). Aloïse le polygame a eu douze enfants avec deux femmes (l’une n’a fait que des filles et l’autre que des garçons), Félicité en a cinq et Dieu-Donné trois. Je ne compte même pas les arrière-petits-enfants. Le père d’Etienne lui-même avait cinq femmes et vingt-neuf enfants, les frères et soeurs d’Etienne ont eu plusieurs enfants et les hommes étaient tous polygames. Bref, c’est pour dire combien la famille est large. 

Moi : bonjour. 

Les femmes : bonjour. 

Je m’assoie à côté d’Olga, c’est une belle-sœur à Cyril. Elle au moins s’en fiche un peu de la vie des gens. Elle s’occupe de son foyer, ses enfants et c’est tout. 

Olga : on va faire les salades. 

Moi : ok !

Ici je suis la briseuse de foyers, celle qui a séparé Cyril et Patricia. Elles ne m’aiment pas pour la plus part, la mère de Cyril en tête de liste. Je n’ai ni la beauté, ni la classe de Patricia, je ne suis qu’une pauvre fille qui s’accroche à l’argent de leur fils et frère. J’ai fini par m’y habituer. Lors des cérémonies je me mets dans mon coin et c’est tout. 

_oh ma belle-sœur ! Comment tu vas ? Entre. 

En levant la tête j’ai vu Patricia, un plat en main. 

Patricia : je vais bien ma belle-sœur, je vais bien. 

Cécile : notre fils est où ?

Patricia : avec les autres dehors. 

Elles ont presque toutes accueilli Patricia comme une des leurs. Ça aussi j’ai fini par m’y habituer. Je continuais ma tache en faisant abstraction de tout. 

Coralie en téké : continuez et je vais appeler ya Cyril. Patricia est votre belle-sœur qu’elle est mariée à qui dans cette famille ?

Je devine plus qu’autre chose. 

Cécile : va l’appeler, qui a peur de lui ici ?

Et elles se sont mises à parler en téké. La plus part ici parlent et comprennent couramment, même celles qui ne sont pas batéké. Cyrielle m’apprend de ce qu’elle sait, mais elle ne sait pas grand chose. Coralie elle ne vit pas à Libreville et Cyril n’a pas le temps de m’apprendre. Il se contente de petits mots de tous les jours. En tout cas je n’ai pas de problème avec les langues, je finirai par parler. 

Maman Anastasie : qu’est-ce qui se passe encore ici ?

Cécile en téké : bla-bla-bla

Je n’ai rien compris de ce qu’elle a dit, mais j’ai compris le regard plein de colère de maman Anastasie sur moi. Qu’est-ce que j’ai encore fait ou dit ? Depuis que je suis arrivée je suis dans mon coin.

Avant même que je ne puisse le réaliser, un chapelet de larmes s’est mis à détaler sur mes joues. Je les ai essuyées aussi discrètement que j’ai pu. 

Maman Anastasie avec agressivité : maintenant tu pleures quoi ? Quelqu’un t’a dit quelque chose ? On t’a fait quelque chose ? Tu pleures la pour dire quoi ?

Je n’ai pas pu retenir les autres larmes, tête baissée à éplucher les  poches de terre. 

Maman Philomène : quand tu courais après le mari de l’autre c’était bon non ? Tu t’en fichais de ses larmes. Aujourd’hui tu viens pleurer quoi ?

J’ai fini la présentation de mon plat, je me suis rincé les mains et sans dire un mot je suis partie chez moi. Je n’ai même pas dit au revoir à Cyril. 

[Sonnerie de téléphone]

Moi : allô ?

Coralie : toi aussi tu es partie ? Là maintenant elles sont entrain de dire que tu es impolie, que tu leur as manqué de respect. 

Moi en larmes : je devais faire quoi ? Rester là à les regarder m’humilier ?

Coralie : tu leur réponds et c’est tout. Si tu ne t’affirmes pas toi-même là-bas. Elles vont bien te marcher dessus. 

[Bruit de portail]

Moi : je te rappelle Coralie. 

Je suis montée en flèche dans la chambre d’amis feindre de dormir. Je pouvais entrer Cyril ouvrir et fermer les portes, jusqu’à ce qu’il ouvre celle de la chambre dans laquelle j’étais. 

Sans un mot il a mis le split en marche et s’est allongé à côté de moi sa paume à plat sur mon ventre comme il aime le faire. 

[Silence]

Moi : tu fais quoi là ?

Cyril les yeux fermés : je fais aussi semblant de dormir. 

Moi : et tes parents ?

Cyril : ils sont chez eux. 

Moi : mais tu fais quoi là ?

Cyril : je suis avec la femme que j’aime. Ma petite femme. 

[Silence]

Moi : Cyrielle est où ?

Cyril : Coralie la déposera après la fête. 

[Silence]

Moi : tu as mangé ?

Cyril ouvrant les yeux : c’est pas toi qui dormais quand je suis arrivé ?

J’ai fermé les yeux en me blottissant dans ses bras. 

-Cyril

**un peu plus tôt**

J’étais avec mes cousins dans le salon quand Cyrielle est venue me dire que Yolande était partie en pleurant. Je me suis levé confirmer ses dires et effectivement la voiture de Yolande n’était plus là. Je suis alors allé regarder dans la cuisine. En ouvrant la porte, j’ai vu Patricia rire aux éclats avec les autres femmes. J’ai préféré l’ignorer. 

Moi : ma femme est où ?

Cécile me montrant Patricia : mais elle est là.

Moi la fixant sévèrement : Yolande ma femme est où ?

Patricia (ma cousine, pas mon ex) : tu l’as épousée hein ? Ma femme, ma femme. En tout cas moi je me rappelle être allée chercher une femme et c’est mon homonyme. 

Moi : Coralie ? Ta belle-sœur est où ?

Coralie : elles l’ont chassée. 

Moi : ok merci. 

En sortant de la cuisine je suis tombée sur maman qui avait l’air mécontente. 

Maman : tu vas où ?

Moi : pourquoi ?

Coralie derrière nous : tu vas la chercher ?

Maman : chercher qui ?

Moi me tournant vers ma petite soeur : qu’est-ce qui s’est passé ?

Coralie : à chaque fois elles l’excluent, elles parlent de Patricia comme ta femme et elle la briseuse de foyer ou la maîtresse. Je ne sais même pas pourquoi maman l’a grondée elle. C’est moi qui ai commencé à me plaindre de leur comportement et les voix se sont levées, Yolande n’a rien dit. Maman arrive elle commence à crier sur elle devant Patricia. 

Maman la menaçant du regard : c’est ce qui s’est passé ?

Coralie même pas impressionnée : exactement ce qui s’est passé. 

Moi : merci. Coralie jette un oeil sur Cyrielle. 

J’ai moi aussi grimpé dans mon véhicule en direction de la maison. J’ai été rassuré de voir sa voiture dans la cour. J’ai regardé dans la cuisine, dans notre chambre, salle de bain et dressing, la chambre de Cyrielle. J’avoue avoir pris un peu peur. En ouvrant la porte de la chambre d’amis, quand je l’ai vue allongée de dos, j’ai expiré de soulagement. Je l’ai rejoint sous la couette après avoir mis le split en marche. Elle faisait semblant de dormir, je pouvais sentir son pouls accéléré. Je me suis mis en cuillère, ma paume sur son ventre. 

[Silence]

Yolande : tu fais quoi là ?

Moi les yeux fermés : je fais aussi semblant de dormir. 

Yolande : et tes parents ?

Moi : ils sont chez eux. 

Yolande : mais tu fais quoi là ?

Moi : je suis avec la femme que j’aime. Ma petite femme. 

[Silence]

Yolande : Cyrielle est où ?

Moi : Coralie la déposera après la fête. 

[Silence]

Yolande : tu as mangé ?

Moi ouvrant enfin les yeux : c’est pas toi qui dormais quand je suis arrivé ?

Elle n’a rien ajouté, elle s’est encore plus raprochée de moi et ma main est allée d’elle-même explorer son corps. Je connais ses points faibles, je connais parfaitement son corps. Je sais comment lui donner du plaisir. Comment la satisfaire. Elle s’est endormie comme une loir dans mes bras. 

Je l’ai laissée dormir et je suis allé me changer. Je lui ai laissé un mot pour lui dire que je faisais un tour mais je ne serai pas long. 

Je suis retourné chez mes parents. Les gens étaient déjà attablés. Je me suis assis près de mes grands frères et immédiatement une femme m’a servi. 

Harold : ta femme est où ?

Moi : à la maison, elle ne se sentait pas bien. 

Harold : ah je vois. Un autre bébé en route ?

Moi : non je ne pense pas. 

Harold : vous jouez trop, il serait temps. 

.

Trente-trois ans de mariage, c’est vraiment beau. Quand je pense qu’il y a une époque je croyais qu’Inelle et moi ferions un aussi beau mariage. On aurait fêté nos dix-neuf ans de mariage cette année et l’année suivante on aurait fêté nos noces de porcelaine. 

Cyrielle : papa, maman Yoyo est où ?

Moi : à la maison, elle ne se sentait pas bien. Je l’ai laissée se reposer. 

Cyrielle s’en allant : ok !

Papa : elle est malade ? Ou bien enceinte ?

Maman : hum !

Moi : elle est juste fatiguée. 

Maman : donc tu cautionnes son comportement ?

Moi : aujourd’hui est un jour heureux. 

Maman : je t’ai posé une question Cyril. 

Moi la fixant : et je suis libre de choisir de ne pas te répondre. 

Papa : laisse-le tranquille Anastasie. 

Elle est partie en montrant son mécontentement. 

Je ne parle pas beaucoup, j’observe plus que je n’agis. Mais quand j’ai pris une décision, seul Dieu Lui-même peut venir me faire changer d’avis. Aujourd’hui j’ai décidé que Yolande et moi n’irons plus à aucune réception familiale si elle ne concerne pas directement mes parents, Coralie ou Maxime. 

Yolande n’est pas encore ma femme, mais elle est ma compagne, la femme avec qui je partage mon lit et je n’accepterai pas qu’on continue à la rabaisser ainsi. Yolande n’a jamais été la raison de ma rupture avec Patricia, si elles ne veulent pas le comprendre, je ne vais plus perdre mon temps à essayer de les raisonner. 

Yolande fera un plat à la maison, plus question de venir s’assoir à la cuisine avec les autres femmes. Le noir n’aime pas la paix, quand tu lui demandes poliment d’arrêter. Il faut toujours qu’on en arrive aux extrêmes pour qu’ils comprennent, arrivons aux extrêmes alors. 

Ce soir en rentrant j’ai encore fait l’amour à cette femme qui a été là pour moi dans une période sombre où je commençais à perdre foi en l’humanité. Cette femme qui patiemment me supporte, me comprend, comprend mes cicatrices et mes plaies. 

-Patricia

Tante Lyse : tu crois que depuis là il ne l’a pas mariée pourquoi ? Il a épousé la mère de Cyrielle en combien ? Toi-même il t’a épousée en combien de temps ?

Cécile : Cyril est un homme droit et qui aime sa famille, soit seulement patiente. 

Moi : d’accord !

Cécile : ta belle-mère est de ton côté, pourquoi tu as peur ?

Tante Lyse : vraiment !

Moi : j’ai compris, merci. Bon, je vais y aller. 

Tante Lyse : ok ! Fais bonne route oh !

Moi : merci. 

J’ai pris mon fils qui dormait déjà et nous sommes rentrés. La petite souillonne pensait quoi ? Elle croyait réellement qu’elle pouvait rivaliser avec moi ? 

Pendant le divorce j’ai juste expliqué à ma belle-famille que je n’avais jamais trompé Cyril, que c’était un prétexte pour se débarrasser de moi (ce qui est vrai), que j’ai agit ainsi dans l’espoir de le rendre jaloux, j’ai plaidé la jeunesse, l’immaturité, le manque d’expérience, etc. et j’ai tout de suite été pardonnée. Cette famille m’aime, je suis la femme et elle la briseuse de foyer. 

Une fois à la maison, j’ai couché Gabriel après l’avoir essuyé à l’aide d’un gant. 

Maman : tu es encore allée faire quoi là-bas ?

Moi : on m’a invitée. 

Maman : et bien sûr tu ne pouvais pas refuser ? Tu as toi-même foutu ton mariage en l’air, ensuite au lieu de te faire petite, c’est toi qui passe ton temps à mettre Cyril en colère. A chaque fois que vous vous voyez c’est pour vous chamailler. Tu ne peux même pas faire semblant de dire que tu vas maintenant t’entendre avec sa fille, rien. 

Tu es jeune Patricia, pense à refaire ta vie. Aller de l’avant. Trente ans c’est jeune, trouve-toi un autre homme. 

Moi : j’ai déjà trouvé un. 

Maman : c’est vous la qualité qui n’aimez pas écouter les conseils. Demain quand ta vie n’ira pas comme tu veux tu seras là à accuser les gens de sorcellerie. Charles est où ?

J’ai préféré aller dans ma chambre. Bin-bin-beurk. Après mon divorce j’ai commencé à sortir avec lui, pendant trois mois le gars m’a fait planer. Si j’avais idées d’essayer de reconquérir mon mari, Charles les a toutes balayées du revers de la main. Mais une fois je lui ai parlé de mariage, le gars m’a montré son vrai visage. Bref, je ne veux même pas penser à lui. 

Je veux Cyril. J’ai compris mes erreurs et je suis prête à changer. Il n’y a qu’une seule Madame Cyril OKOUMBA, une seule qui soit passée devant le maire et c’est bien moi. 

-Yolande

Depuis que je suis avec Cyril, bizarrement j’ai de nouveau de la famille. Plus même encore que j’en avais avant lui. Des gens qui en France me snobaient, refusaient de m’aider, m’insultaient, aujourd’hui je suis leur parente préférée, le numéro le plus composé dans leur téléphone. Voici une cousine éloignée, Elodie, qui vient me rendre visite. Je n’ai appris son existence qu’il y a très peu, mais on ne dirait pas vu la fréquence à laquelle elle me rend visite. 

Elodie : mais depuis là le mariage attend quoi ?

Moi : qu’on soit prêts. 

Elodie : prêts pour quoi ? C’est l’argent qui peut manquer à Cyril ?

Les gens ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre. Cyril a divorcé deux fois, les deux fois il a épousé ces femmes très rapidement. Il n’est pas prêt à le faire une troisième fois. Il fera sa demande quand il sera prêt et je suis prête à l’accepter. Pourquoi les gens aiment se mêler de la vie privée des gens comme ça ? C’est cette pression qui force les gens à faire n’importe quoi, se jeter dans des relations malsaines. Apprenez à vous mêler de vos affaires s’il vous plaît. 

Moi : le mariage n’est pas qu’une histoire d’argent, mais bref.

Elodie : maman le mariage te garantit que si demain il change d’avis, tu n’auras pas perdu ton temps pour rien. 

« Perdre ton temps. » dès qu’un couple se sépare l’homme a fait « perdre son temps » à la femme. Même si Cyril décide un matin de me quitter, je n’aurai pas « perdu mon temps » car en deux ans cette relation m’a énormément appris. Mais bon, ce sont des paroles que tu peux sortir lorsque ton seul objectif dans la vie est de finir la bague au doigt. 

Moi : …

Elodie : et puis ce n’est pas que je veux m’initier dans ta vie privée -bah tiens donc- mais il faut faire attention à la petite Cyrielle la. La façon dont le père tremble devant elle la n’est pas bien. 

Moi : …

Elodie : on dirait même que c’est elle le chef ici. 

Moi agacée : tu te bases sur quoi pour dire ça ? Toi en tant que parent tu ne prends pas de décision par rapport à ton enfant ? Tu peux aller en boîte tous les soirs ? Pourtant tu le faisais bien avant non ? 

Elodie : il ne s’agit pas de ça. 

Moi la coupant net : il s’agit de ça. Cyrielle n’est pas ma rivale mais mon enfant. Et en tant que parent c’est normal que je fasse les choses en fonction d’elle. Pour le moment ça me va, quand ça me posera problème je le ferai savoir à Cyril. 

C’est épuisant de vivre une relation à milles. Toujours se justifier pour tout, c’est vraiment énervant. Surtout quand il faut le faire devant une personne qui tu ne connaissais pas l’année dernière encore. 

Elodie : en tout cas moi je ne te conseille pas de tout donner à Cyril comme tu le fais la. Tu n’es pas encore sa femme. 

J’ai fini de préparer le diner, Elodie était toujours là. Elle a même dîné avec nous et au moment de partir j’ai senti qu’elle voulait demander quelque chose. J’ai pris les devants en lui donnant 5000f pour son taxi. Elle a fait une grimace bizarre sur laquelle je ne me suis pas attardé. Ici se n’est pas une banque. Si elle ne veut pas elle laisse. Et à partir d’aujourd’hui c’est fini les visites tous les jours. 

Cyril : maman Yoyo ?

Moi après avoir baisser mon AMINA : hum ?

Cyril : tu es heureuse ?

Moi surprise : oui. 

Cyril : je tiens énormément à toi, je voudrais que tu le saches. 

Moi émue : moi aussi

Cyril : merci d’être dans ma vie.

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