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  Partie 4:

………………………<<Cécile>>……………………….

J'entre dans la maison après avoir au préalable cogner. Il n'y a  apparemment personne, bon je suis habituée hein, les enfants là tout le monde est toujours enfermé dans sa chambre. Pfff... Ils abusent!

Je décide d'appeler ma tante pour lui dire que je suis là comme convenu. Elle m'a dit qu'elle sera entrain de se reposer donc quand je viens, je l'appelle. Je lui dis furtivement que je suis arrivée et elle me fait comprendre qu'elle vient me retrouver.

En attendant je m'assois sur un des fauteuils et j'envoies un message à Matilde. Pourquoi particulièrement elle? Je ne sais pas trop..  

Moi: << pourquoi vous n'êtes jamais au salon, toujours enfermés dans vos chambres.>>

Je n'avais pas trouvé le message si explicite que ça mais apparemment pas elle. Elle est sortie du couloir en courant. Je jure que la fille là c'est un cas! C'est vrai qu'elle me ressemble. :)

Elle a accouru direct vers moi pour me prendre dans ses bras.

Elle: Cécile!!

Moi: (rire)... Toi tu es trop excitée.

Elle: (rire)...

Moi: ça va?

Elle: oui et toi?

Moi: je vais bien. :)

Elle s'assoit face à moi sur le canapé. 

Elle: pourquoi t'es là?

Moi: oh et bein…

Je suis coupée par tante Anne qui fait son entrée au salon. Elle s'avance vers nous et me fait la bise avant de s'asseoir sur le canapé aussi à côté de Matilde.

Tante Anne: ça va ma fille?

Moi: oui je vais bien et toi?  :)

Tante Anne: ça va, seulement le boulot qui me fatigue.

Moi: il faut parfois prendre des congés.

Tante Anne: oui tu as raison. En tout cas aujourd'hui c'est toi qui m'a fait prendre des congés.

Moi: lol.

C'est vrai que la veille je l'ai appelé pour lui dire que je passais à la maison et que j'avais besoin de lui parler donc elle a annulé sa journée de travail. 

Tante Anne: et mon beau-fils?

Moi: il va bien.

Tante Anne: c'est quand qu'on rencontre sa famille?

Moi: je ne sais pas encore on devra programmer ça.

Tante Anne: oui.

Moi: (sourire)…

Tante Anne( à Matilde): tes frères sont là?

Matilde: je ne sais pas.

Tante Anne: hmmm...

Moi:...

Tante Anne: je t'écoute ma fille. Tu voulais me parler de quelque chose non?

Moi: effectivement.

Tante Anne: quoi tu es enceinte?

Moi: 0_0... Non bien sûr que non!

Tante Anne: hmmm tu es sûre? parce que vous n'avez pas l'air de vous protéger hein.

Ça me faisait un peu bizarre d'aborder ce sujet devant Matilde. Vraiment tante Anne a toujours de ces scénarios. Et puis comment ça on a pas l'air de se protéger? Ça se voit sur nos visages peut-être?! Juste incroyable! Carrément enceinte! Bon c'est vrai qu'on ne se protège pas tout le temps mais non! Je ne suis pas enceinte.

Matilde: ah maman comment tu parles de ce genre de chose devant moi?

Tante Anne: ah mouf! Que tu as quel âge? Et parler de ça te dérange en quoi?

Matilde: ahhh... Hmmm..

Elle avait l'air de s'être remise de sa tentative de viol. Ça me faisait plaisir de la voir comme ça.

Tante Anne (s'adressant à Matilde): d'ailleurs tu m'amènes le beau fils quand?

Matilde: maman je n'ai que 15 ans!

Tante Anne: mais bientôt 16! Et puis tu crois que moi je me suis mariée à quel âge?

Moi: (rire)…

Non tante Anne abuse!

Tante Anne: dans la famille on se marie jeune. Ta mère Gislène, Moi même, Cécile. Tu ne vois pas ça toi même?

Matilde: pardon pardon moi je ne suis pas là pour perpétuer vos traditions.

Moi: lol.

Tante Anne: maboule!

Matilde: ah maman...

Tante Anne( à moi): pardon ma fille si c'est pas la grossesse qui t'amène c'est quoi?

Moi: et bein…

Je cherchais mes mots pour lui annoncer la mort de mon père. C'est vrai que ce n'est pas facile à dire mais bon au finish je l'ai dis tout simplement.

Moi: papa est mort.

Matilde: hein?

Tante Anne: pardon?

Moi: mon père est mort.

Elles: 0_0...

Tante Anne: Ngoua est mort?

J'ai fais un oui de la tête.

Tante Anne: mais qu'est-ce qui s'est passé? Et comment va Gislène?

Moi: maman est abattue, surtout qu'elle est seule à gérer tout ça mais bon je vais la retrouver au plus vite.

Tante Anne: Ma fille donc tu es entrain de me dire que ton père est mort?

Moi: oui .

Tante Anne: mais je dis hein toi c'est comment? Même pas une larme, même pas un peu de tristesse. Je sais que vous ne vous entendiez pas mais c'est ton père.

Moi:...

Tante Anne: tu viens là tranquille comme une fleur, tu rigoles avec nous alors que tu as appris une chose terrible comme ça.

Moi:...

Tante Anne: Cécile c'est comment? Ou bien tu retiens les larmes comme ça?

Moi: Tante je ne retiens rien. Je n'ai pas envie de pleurer c'est comme ça, ni même envie de me morfondre. Il est mort, il est mort.

Tante Anne: hmmm ma fille on ne parle pas comme ça, c'est ton père.

Moi: je sais et jusqu'à présent je ne l'ai jamais nié.

Tante Anne:...

Elle:...

Tante Anne: attends mais expliques moi bien l'affaire là. Il est mort de quoi?

Moi: on ne sait pas ce qu'il a eu, il s'est couché en bonne santé et après au milieu de la nuit il a convulsé.

Tante Anne: ah ça!...

Elle s'est mise à taper des mains.

Tante Anne: Ngoua est mort!... Ça me surprend tellement.

Moi:...

Tante Anne: et Gislène qui est toute seule.

Moi: j'irai la rejoindre bientôt.

Tante Anne: hmmm j'ai beaucoup de choses à faire mais je vais me libérer pour y aller aussi.

Moi: tu n'es pas obligé.

Tante Anne: si!...je connaissais Ngoua. On ne s'est jamais vraiment entendu mais c'est pas pour autant que sa mort ne me fait rien. Et Gislène c'est ma sœur, elle a besoin de tout le monde.

Moi: d'accord.

Tante Anne:...

Moi: Matilde tu ne dis plus rien?

Elle: ah je vais dire quoi? Donc tu as perdue ton père.

Moi: oui mais tu peux parler d'autre chose.

Elle:hmmm....

Tante Anne: Bon tu vas passer la journée avec nous, ça fait longtemps que je t'ai vu.

Moi:  je suis d'accord.

Tante Anne: ok il est bientôt midi faut nous faire à manger.

Moi: eh est-ce que je suis venue ici pour vous faire à manger?

Elle: en tout cas aujourd'hui c'est ta nourriture qu'on va manger.

Moi: (rire)…y a pas de problème.

Je vais passer la journée ici ça va me permettre de penser à autre chose qu'à mon père décédé.

……………………….<<Edward>>……………………..

J'entends des pas dans le couloir. Les secondes qui suivent la porte de la chambre s'ouvre et laisse apparaître sa silhouette. Elle pénètre dans la chambre et nos regards se croisent. Elle ne semble pas surprise de me voir éveiller. Moi ce que je ne comprends pas c'est pourquoi elle rentre à pareille heure après avoir passé toute la journée dehors.

Elle: bonsoir.

Moi: tu as vu l'heure à laquelle tu rentres?

Elle:…

Elle ne fait pas attention à ma phrase et se met à retirer les vêtements qu'elle porte.

Moi: il est 23h Cécile!

Elle: je t'avais prévenu que je passerais ma journée chez ma tante.

Moi: oui mais je pensais que tes parents savaient qu'une femme mariée devait rentrer assez tôt chez elle.

Elle: oh mais ils savent juste je ne voulais pas rentrer et t'entendre me demander une énième fois si ça va alors que je n'arrête pas de te dire que oui donc je suis allée faire un tour juste après mon départ de chez eux.

Ne lui restant que les sous-vêtements au corps, elle se dirige à la salle de bain sans attendre une réponse de ma part. Son comportement m'irrite mais j'essaie de me calmer. Vaut mieux pas que je cherche les problèmes. Elle met une dizaine de minutes dans la salle de bain, tandis que je reste là allongé à écouter l'eau couler. Puis elle sort de là la serviette enroulée autour du corps. Elle se dirige vers l'armoire d'où elle la retire laissant apparaître son corps dénudé et enfile une robe de nuit sans rien en dessous. Des tas d'idées sur ce que je pourrais lui faire me vienne à l'esprit, idées que je fais vite d'effacer. Pfff je suis malade Moi!Je viens de tuer son perd et moi je pense à lui faire l'amour?...

Elle va ranger la serviette dans la salle de bain et revient s'allonger près de moi sur le lit me faisant dos. hmmmmm....

Moi: j'étais inquiet.

Elle: je suis désolée.

Elle se tourne vers moi avec une mine un peu plus adoucie comparé à son visage fermé de tout à l'heure.

Elle: je ne souhaitais pas du tout t'inquiéter. Juste je suis fatiguée de t'entendre me demander si ça va par rapport à mon père.

Moi:...

Elle: Edward je vais bien, je t'assure. Je suis consciente qu'il est mort et je ne dirais pas que ça ne me fait rien mais je ne suis pas triste au point de pleurer. 

Moi:...

Elle: je ne sais pas comment expliquer dans quel état je suis vraiment mais en tout cas ça va.

Moi: d'accord j'ai compris.

Elle:...( Petit sourire)...

Moi: on part pour Lwami dans deux jours. J'ai obtenue des billets.

Elle: super.

Moi: tu as discuté avec ta mère aujourd'hui?

Elle: oui.

Moi: comment ça se passe là-bas?

Elle: ça va. Elle n'est pas seule. Elle est aidée et soutenue par les gens du village.

Moi: c'est bien.

Elle: elle veut juste pouvoir faire la veillée rapidement pour l'enterrer aussi rapidement.

Moi: je comprends.

Elle: hmmm...

Moi:...

Elle: bonne nuit…(Smack).

Moi: bonne nuit.

Elle me fait à nouveau dos. Je devrais peut-être commencer à la croire. Peut-être va t'elle bien en réalité. En tout cas si c'est le cas ça retire un peu de ma culpabilité. Ces derniers temps je me sens tellement mal que je n'arrive pas à me comporter normalement. Mais comment se comporter normalement maintenant?  À chaque fois que je la vois la première chose qui me vient en tête c'est ce que j'ai fais. Ça me bloque complètement mais je ne veux pas que ça se fasse ressentir. La dernière fois que je me suis éloigné d'elle, elle n'a pas supporté. Je ne peux pas faire ça à nouveau. Je dois assumer mes choix et ne pas montrer mon ressentiment.

……………………..<<Frédérick>>…………………….

J'arrive à peine dans leur quartier. Je descends du taxi et continues à pieds. Très vite j'atteins leur portail, ils ne sont pas trop éloignés de la route. 

J'appelle la mère d'Amandine pour lui dire que je suis là et elle me fait comprendre qu'elle arrive ouvrir. Ce qui ne mit pas de temps à se faire.

Moi: bonjour maman.

Elle: bonjour mon fils. :)...ça va?

Moi: oui oui maman et toi?

Elle: ça va bien. Entres!

Je m'exécute et elle ferme derrière moi. Hier Amandine était chez le gynéco et il lui a prescrit quelques médicaments. C'est ce que je suis venu lui apporter.

Elle: allons-y. :)

Je la suis tranquillement jusqu'au salon. Amandine y est assise sur le canapé, les yeux rivés sur la télévision. Quand nous sommes entrés elle a eu un regard pour moi mais à vite fait de le détourner.

Maman: mon fils je suis à la cuisine si tu as besoin de moi.

Moi: ok d'accord.

Elle: si il y a un problème tu n'auras qu'à m'appeler.

Moi: j'ai compris.

Bon espérons que tout se passe bien. Elle s'en va et je reste seul avec la folle. Ouais c'est maintenant comme ça que je l'appelle.

Moi: bonjour Amandine.

Elle:...

Moi: ok.

Elle n'a même pas détourné son regard, rien!

Je m'assois sur le siège à côté toujours le sachet de pharmacie en main.

Moi: j'ai apporté les médicaments qu'on t'a prescrit avec de petites choses à grignoter avant de les prendre.

Elle:...

Moi: je sais que tu n'as pas envie de me parler mais prends au moins ces médicaments pour l'enfant.

Elle:...

Moi:...pfff....

Elle:…

Elle se met un peu plus à l'aise sur le fauteuil en s'allongeant sur le ventre. Ça m'a surpris. Je ne m'y connais pas en grossesse mais pour moi ce n'est pas une position adéquate ni pour le bébé, ni pour elle. Ça me paraît assez risqué pour elle de se mettre comme ça.

Moi: Amandine la position que tu adoptes n'est pas bonne.

Elle ne fait pas attention à ce que je dis et appuie encore plus son ventre contre le fauteuil. Je prends son geste comme une forme de provocation et je manque de m'emporter.

Moi: arrêtes ça tout de suite!

Elle: laisses-moi tranquille! Je fais ce que je veux!

Moi: Amandine arrêtes de te comporter en gamine!

Elle: vas te faire foutre!

J'ai serré les poings. À ce moment-là oui je voulais lui en coller une mais je ne pouvais pas. Je me suis levé calmement et je suis allé rejoindre sa mère dans la cuisine, elle était entrain de ranger des aliments dans les placards.

Moi: maman.

Elle se tourne vers moi.

Elle: ah tu es là?... Y a un problème?

Moi: Amandine ne veut pas prendre ses médicaments et elle s'allonge sur le ventre, c'est pas dangereux pour le bébé?

Elle: elle s'allonge sur le ventre?

Moi:...

Elle: écoutes pour ses médicaments ne t'en fait pas, elle va les prendre je veillerai à ça.

Moi: d'accord.

Elle: et pour la posture qu'elle adopte tu n'as pas à t'inquiéter son ventre est encore petit, quand il va bien sortir elle verra elle même qu'elle ne peut plus faire ça.

Moi:...

Elle: ne t'inquiètes pas mon fils, je gère tout ça. Tranquillises-toi.

Moi: d'accord... Je vais rentrer.

Elle: ok je te raccompagne.

Elle m'a raccompagné jusqu'au portail et j'ai tracé direct pour la maison. Je ne pense pas pouvoir supporter cette situation pendant 6 mois.

……………………<<Sophie>>……….……………

Je fouille mon téléphone dans ma sacoche. Dès que je le trouve je lance un appel au numéro de Matilde. Elle décroche au bout d'une sonnerie. Elle est rapide hein!...

Elle: allô?

Moi: ouaip je serai chez toi dans quelques minutes.

Elle: euh...

Moi: euh comment?

Elle: c'est que....

Moi: c'est que quoi? Ne me dis pas que tu as oublié que je devais passer l'aprèm avec toi? Tu m'as même supplié pour que je revienne chez toi.

Elle: lol! Supplier c'est exagéré.

Moi: stp, stp, rooh Sophie c'est déjà bon non. C'était pas toi ça?

Elle: bon bon ok.

Moi: donc le pb c'est où?

Elle: nous sommes à l'aéroport. Je t'ai dis pour la mort du père de Cécile non?

Moi: oui.

Elle: bein c'est aujourd'hui qu'elle part à Lwami, on voulait lui dire au revoir.

Moi: ah ok mais moi je fais comment? Je suis en route hein.

Elle: non t'inquiètes, continues.

Moi: mais tu as dis que vous êtes allés dire au revoir non?

Elle: Kayden est là-bas, il va t'ouvrir.

Moi: oh!

Elle: il ne voulait pas venir, les au revoir c'est pas son truc.

Moi: ah ok et tu penses vraiment qu'il va m'ouvrir après ce que j'ai dis la dernière fois?

Elle: rooh toi aussi, il va juste ouvrir après il va s'enfermer dans sa chambre. 

Moi:...

Elle: il va t'ouvrir t'inquiètes.

Moi: ok.

Elle: et puis elle va bientôt embarquer donc on ne va pas durer.

Moi: d'accord mais je n'oublierais pas ce que tu viens de faire là.

Elle: lol... Ok je vais payer y a pas de soucis.

Moi: hmmmm....bon à toute.

Elle: bisou.

Je raccroche. Hmmm Moi et Kayden seuls dans la maison?Ça ne me rassure pas. En plus après ce que je lui ai dis la dernière fois. Bon je ne regrette rien , il le méritait, il mérite même pis que ça mais bon si il veut se venger , il peut très bien me laisser croupir à l'extérieur. En tout cas Matilde a dit qu'il va ouvrir donc j'espère qu'il le fera.

Au bout de cinq minutes j'arrive chez elle. Je dis au revoir à André et descends de la voiture. Le gardien m'ouvre le portail quand je me présente et je continue tout doucement vers la porte d'entrée tout en ayant un peu peur j'avoue mais bon je me tranquillise vite. À peine je cogne, à peine la porte s'ouvre ce qui m'a surpris. Après sa silhouette est apparu devant moi. Il était torse nu....ok. nos regards se sont croisés un instant, j'étais entrain de me demander si je devais parler ou pas quand il me sorti de ma pensée.

Lui: bonjour.

Bon son regard désintéressé est toujours présent mais au moins il m'a salué. Il n'était pas obligé de le faire.

Moi: bonjour.

Il s'écarte de l'entrée pour me laisser passer, ce que je fais et ensuite il ferme derrière moi. Je me sens mal à l'aise.

 Après avoir fermé la porte, il me dépasse et se dirige directement dans sa chambre j'imagine. Bon ok.... Moi je prends place dans un des canapés.

Moi: (soupir)…

Je marque une pause pendant laquelle je ne fais rien. C'est bizarre d'être dans cette maison alors qu'il n'y a personne. Je finis par prendre mon téléphone dans ma sacoche et me balader sur les réseaux sociaux mais très vite ça ne m'intéresse plus. Quand je pense qu'il y a une personne dans cette maison mais que je suis ici au salon toute seule. Déjà ça ne se fait pas, on ne laisse pas les invités seuls dans la maison et ensuite ça me fait bizarre. J'ai jamais de problème avec personne moi, tout le monde m'aime, je suis une fille adorable alors lui il a quel problème avec moi exactement? Il ne me parle pas, il me gifle, m'insulte. À un moment donné je me demande bien quel est son soucis? Je ne le connais pas, je ne pense pas l'avoir déjà vu avant et je crois que c'est réciproque alors pourquoi il me traite de cette manière? J'ai bien envie de le savoir. Une idée folle me vient en tête, aller le lui demander. C'est vrai je pourrais profiter du fait qu'on soit là tous les deux pour essayer de régler nos différents ou du moins comprendre ou se trouve le problème. Je n'ai pas l'habitude qu'on ne m'aime pas et il y a forcément une raison là-dessous, même si ça ne me plaira pas. Non! Non! Mieux je reste ici et j'attends Matilde....

Moi:…

D'un autre côté si je sais, je tournerai vite la page dessus.... Oui...

Je me lève finalement et me dirige vers sa chambre assez décidée mais au fur et à mesure que j'approche, je ralentis le pas et me fige finalement devant sa porte. Qu'est-ce que je fais au juste? Mieux je retourne m'asseoir. C'est ce que ma pensée me dictait mais mon corps fit autrement. Je frappai à la porte. Il ne répondit pas alors je frappai encore, même chose. Il sait que c'est moi donc il ne veut pas que j'entre...pfff... Je finis par baisser  la poignée et ouvrir la porte. J'entre dans la chambre et referme directement derrière moi sans prêter attention à quoi que ce soit. Il me regarde....

Lui: qu'est-ce que tu veux?

Moi: que tu me parles plus poliment déjà...

Lui: dis celle qui m'a demandé d'aller me faire foutre.

Moi: c'était justifié!

Lui: ouais c'est ça , dégages de ma chambre ici c'est pas chez Matilde.

Waouh.... Depuis quand? Je veux dire je savais pas que j'étais détesté à ce point! quoi que il m'a giflé, j'oubliais presque. Pourquoi cette animosité entre nous?....

Moi: oui sans problème je vais déguerpir mais pas avant que tu me dises le problème que tu as avec moi.

Lui: pfff....

Moi: je suis une fille sympathique, que tout le monde aime sauf toi. Toi que je ne connais ni d'Adam, ni d'Eve. Qu'est-ce que je t'ai fait exactement et puis je ne m'en souviens pas?

Lui: rien, je ne t'apprécies pas.

Moi: oui ça je sais mais pourquoi? Il doit bien y avoir une putain de raison là dessous!

Là j'avoue je me suis un peu emportée. Il a été surpris.

Lui: j'ai pas l'habitude d'apprécier les putes.

Moi: 0_0…

Ok genre c'est moi la pute?...j'ai horreur de ce mot.

Lui: c'est bon là tu as ta réponse donc tu peux stp me laisser seul dans ma chambre.

Moi: non...

Lui: roohhh...

Moi: tu ne me connais même pas! Tu ne sais rien de moi!

Lui: et bein figures-toi que je t'observe. Ta façon de t'habiller, de parler, de te comporter. Bon tu peux très bien être une pute c'est ton problème mais tu traines avec ma sœur et ton comportement se répercute sur elle. Elle change et je ne veux pas qu'elle devienne comme toi. Je ne veux pas qu'elle prenne tes habitudes. Depuis que tu es dans sa vie, il ne lui arrive que des malheurs. Sorties, tentatives de viols....

Moi:…

Je ne disais rien, j'écoutais tout ce qu'il disait, chaque mot et j'étais profondément blessée de comment il me voyait.

Lui(continuant): tu es toxique pour Matilde. Je ne veux pas qu'elle devienne comme toi, je ne veux pas qu'elle devienne une pute.

Je suis toxique pour Matilde?...je n'ai jamais rien fais de mal à son encontre, je fais toujours tout pour qu'elle soit à l'aise, pour qu'elle se détende. C'est vrai que j'ai chamboulée son monde car avant il y avait des choses qu'elle ne faisait pas mais je ne pense pas que ça lui a été si peu bénéfique. Et puis ce mot "pute" je le déteste. Je déteste qu'on me traite comme ça. C'est vrai qu'à un moment j'étais perdue, je faisais n'importe quoi, couchais avec n'importe qui mais j'ai changé... Je ne suis pas une PUTE  et personne n'a le droit de me traiter comme ça.

Lui: tu as ta réponse donc maintenant si tu pouvais me laisser tranquille ce serait pas du luxe.

Il met ses écouteurs à ses oreilles. À ce moment j'ai tellement le cœur qui chauffe. J'ai envie de me venger pour tout ce qu'il m'a fait depuis le début. Le frapper ce n'est pas approprié, bon c'est vrai que se faire battre par une fille c'est dure pour un homme mais pour lui ce n'est pas ce qui convient. Il m'a traité de pute....une pute...hmmm. je sais que je vais regretter ce que je m'apprête à faire mais c'est nécessaire.... Je tourne l'idée encore une dernière fois dans ma tête.

Je m'approche assez rapidement de son lit. Il est trop concentré sur sa musique pour me sentir approcher. Je grimpe sur lit sans hésitation. Là il ouvre ses yeux et tombent directement sur les miens. Surpris Il retire ses écouteurs presqu'instantanément.

Lui: qu'est-ce que tu fais?

Je ne réponds pas et pose mes mains sur son caleçon pour le baisser. Il crie de surprise et bloque mes mains. De ce que j'ai tiré j'aperçois son pubis légèrement poilu. Ça a le dont de m'exciter et de me pousser encore plus dans mon initiative. Je lève mes yeux vers les siens. On se défie du regard pendant quelques secondes. Quelques secondes pendant lesquels il essaie de déchiffrer mon acte et ou moi...bein Moi rien...je soutenais juste son regard. Il tient fermement mes mains, il n'a pas l'intention de lâcher. Comme si il ne voulait pas que la pute pose ses mains sur lui. J'essaie de les libérer, j'y parviens d'ailleurs difficilement, réussissant à en libérer une que je plonge d'un geste rapide dans son caleçon, frôlant ainsi "sa chose". Je l'ai senti frissonné mais là encore sa main parvient à rattraper la mienne m'empêchant de continuer mon boulot.

Lui: mais putain arrêtes ça tout de suite!

Oh non! Je suis déterminée et ces refus me motivent encore plus. Je renverse la situation en l'enjambant, je m'assois sur son torse en lui faisant dos. En me mettant comme ça je bloque en même temps ses mains sous mes fesses vu qu'elles sont encore accrochées aux miennes au niveau de son caleçon, mes pieds glissent sous son dos, assez difficilement vu qu'il est allongé mais j'y parviens et je les croise fermement  entre eux ce qui bloque complétement son corps. Merci à toutes ces années d'art martial que je mets à profit. Malheureusement pour lui la pression que mon poids exerce sur ses avant-bras le fait me lâcher. J'en profite pour baisser rapidement sa culotte. Son engin pointe enfin le bout de son nez. Je ne vais faire aucun commentaire là dessus. Il essaie tant bien que mal de se libérer de mon emprise mais bon à vrai dire malgré le fait que je sois très forte, je ne crois pas que son cœur y soit aussi. Je caresse "sa chose" tout doucement et je le sens défaillir même si il semble montrer un peu de résistance.

Lui: Sophie arrêtes....mais qu'est-ce que....

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