Home / Jeux / JEUX D'OMBRES / L'argent ne dort jamais

Share

L'argent ne dort jamais

Author: Seth
last update Huling Na-update: 2025-04-25 21:25:52

rideaux élimés de la chambre de Fabrice, quand son téléphone vibra sur la table de chevet. Encore ensommeillé, il tendit le bras et regarda l’écran :

 Winner : “Gros coup ce soir. Trois boîtes de nuit. On vide les coffres. Tu viens ou pas ?”

Il resta figé quelques secondes. Ce n’était plus un petit vol improvisé. Trois établissements, une seule nuit. Un plan risqué, mais sûrement très rentable. Il prit une grande inspiration, balaya du regard la pièce défraîchie où sa sœur dormait dans l’autre chambre, et répondit :

 “J’suis là.”

---

La nuit tomba rapidement. Les rues de la ville prenaient leur visage nocturne : néons, klaxons, cris lointains et basses sourdes des clubs en activité. Dans une voiture banalisée garée dans une ruelle peu éclairée, Winner, Fabrice, et deux autres gars – Lewis et Kévin, attendaient. Le moteur ronronnait faiblement.

Fabrice (tendu) :

— Trois clubs dans la même nuit ? Sérieusement ? Tu vises la prison ou quoi ?

Winner (calme, un sourire froid aux lèvres) :

— Faut frapper fort, frère. Fin de mois, y’a du cash partout. Les patrons gardent tout sur place pour payer les employés demain. On fait vite, propre, et on se casse. Pas de scène.

Kévin (ajustant sa montre) :

— On a les vigiles de la première boîte dans la poche. Les deux autres, faudra la jouer plus fine.

Fabrice (inquiet) :

— Et si ça dérape ?

Winner (sortant une cagoule noire, la tendant à Fabrice) :

— T’as plus le droit de douter. T’es dans le bain maintenant. Alors nage ou coule.

---

La première boîte fut la plus simple. Les vigiles, bien payés à l’avance, ouvrirent la porte arrière sans poser de questions. En moins de dix minutes, le coffre avait été vidé, les liasses soigneusement rangées dans deux sacs noirs. Pas un mot, pas une goutte de sueur perdue inutilement.

La deuxième boîte, un club plus chic, était protégée par des caméras et une alarme silencieuse. Mais Lewis, l’informaticien du groupe, avait tout prévu. Assis dans un van à l’écart, il neutralisa le système de sécurité pendant exactement douze minutes. Le temps de faire leur affaire.

Fabrice (chuchotant à Winner en portant le sac) :

— J’pensais pas qu’on irait aussi loin... J’pensais pas que j’irais aussi loin.

Winner (sans le regarder) :

— T’es né pour ça. Regarde comme t’assures. L’argent fait pas peur, faut juste le prendre au bon moment.

La dernière boîte fut la plus tendue. Le gérant était encore sur place, en train de faire la fermeture. Il fallut l’endormir rapidement – une injection discrète de somnifère dans un verre qu’ils avaient piégé grâce à un complice infiltré. Fabrice se chargea du coffre, les doigts tremblants, l’esprit en surchauffe.

Ils sortirent au petit matin, le sac plus lourd que tous les autres.

Winner (dans la voiture, tapotant l’épaule de Fabrice) :

— T’as bien bossé. T’es plus un novice, frère. Bienvenue dans le vrai monde.

Fabrice ne répondit pas. Il regardait par la vitre, les yeux vides. Ce monde-là… il n’était pas sûr de vouloir y appartenir.

---

Il rentra chez lui à l’aube. La maison était silencieuse, plongée dans une pénombre douce. Il ouvrit sa porte doucement, se déchaussa, marcha à pas feutrés. Dans sa chambre, il planqua le sac sous le lit, verrouilla la porte à double tour, puis alla se doucher. L’eau chaude coula longtemps, lavant son corps, mais pas sa conscience.

---

Le soir venu, après un dîner simple – du riz, des haricots, un peu de poisson séché – Fabrice s’assit face à sa mère. Elle tricotait, le regard posé sur les aiguilles, le silence paisible des soirs de fatigue.

Fabrice (brusquement) :

— Maman, faut qu’on parle.

Elle leva les yeux, inquiète.

— T’as encore fait une bêtise ?

— Non. Pas cette fois. Écoute… j’ai trouvé un taf. Du jardinage. Chez un vieux Libanais. Un grand terrain, un gars qui veut entretenir sa maison. Il paye bien.

Elle plissa les yeux.

— Du jardinage ? Toi ?

— Ouais… et il m’a donné six mois d’avance sur le salaire. Il voulait que je sois tranquille. Que je me concentre sur le travail.

— Six mois ? C’est louche, ça, Fabrice.

— C’est un vieux riche. Il s’en fout de l’argent. Il veut juste quelqu’un de sérieux.

Il se leva, alla chercher une grosse liasse de billets, et la posa devant elle.

— Je veux qu’on quitte cette maison, maman. Elle tombe en ruine. Tu mérites mieux que ces murs humides. Et j’ai pensé à un truc.

Il sortit un carnet, griffonné à la va-vite. Sur les pages, des idées, un budget, un nom : “Chez Maman Jeanne”.

— Un petit resto. Toi aux fourneaux, Diane à la caisse. Moi, je t’aide quand je peux. Rien de grand, mais un endroit à toi.

Sa mère resta silencieuse, les mains tremblantes. Les larmes lui montèrent aux yeux.

— Mon fils… c’est tout ce que j’ai toujours voulu. Mais... t’es sûr que c’est légal, ce que tu fais ?

Fabrice força un sourire.

— Bien sûr, maman. Je veux juste qu’on sorte de la misère. C’est tout ce qui compte pour moi.

Elle le serra dans ses bras, longtemps. Lui ferma les yeux. Et dans ce silence, une voix intérieure murmurait encore :

Combien de temps vas-tu tenir avant que tout ne s’écroulet

Patuloy na basahin ang aklat na ito nang libre
I-scan ang code upang i-download ang App

Pinakabagong kabanata

  • JEUX D'OMBRES    Le contre-jeu de Fabrice

    Lieu : Bureau privé de Vital – 18h30Le bureau sentait le cigare froid et le whisky de luxe. Vital était assis dans son fauteuil en cuir, le regard planté sur son téléphone posé à l’écran noir. La télévision muette diffusait les actualités locales, mais il ne regardait rien.Il fixait le vide, les sens en alerte. Un de ses hommes, Lewis, entra.Lewis :— Le colis est bien parti. Aucun souci sur la route. Les gars sont bien positionnés pour la suite du transport.Vital (distrait) :— Bien. Et Fabrice ? Tu l’as surveillé comme je t’ai dit ?Lewis (hésitant) :— Oui, chef… mais quelque chose m’échappe chez lui. Il passe beaucoup de temps au resto. Il a vu une fille plusieurs fois. Une brune. Discrète.Les yeux de Vital s’allumèrent.Vital (froid) :— Tu as des images ?Lewis :— Juste une photo, prise de loin. (Il sort son téléphone, montre un cliché.)C’est flou, mais… c’est bien Nina.Vital resta silencieux un long moment.Vital (calmement) :— Il me ment.Lewis (prudent) :— Il t’a di

  • JEUX D'OMBRES    Le masque et la colère

    Lieu : Résidence de Nathan – 3h du matinDans le grand salon faiblement éclairé, Nathan faisait les cent pas, toujours en chemise, les manches retroussées, les veines de son cou tendues. La bouteille de whisky de la veille était encore sur la table, à moitié vide. Le silence pesait lourd, presque malsain.Il venait de raccrocher avec un ancien contact des renseignements intérieurs, et l’appel l’avait laissé plus troublé que rassuré.Nathan (murmurant, à lui-même) :— Vital… Tu avais ma fille. Et tu l’as lâchée… Pourquoi ?Parce que tu sens le piège ? Ou parce que tu caches pire encore ?…Il attrapa une tablette, fit défiler des dossiers. Photos. Transferts bancaires. Extraits de contrats d’entreprises écrans. Plans d’aménagement. Procès-verbaux falsifiés.Tout pointait vers Vital, mais aussi vers le Gouverneur lui-même.Nathan (frappant la table du poing) :— Bande d’enfoirés. Vous utilisez le pouvoir comme un paravent. Mais tout ça va tomber.---Lieu : Bureau privé de Nathan – 3h30

  • JEUX D'OMBRES    Le Pacte Silencieux

    Lieu : Maison sécurisée dans les hauteurs – 7h30Le soleil se levait timidement sur la colline. Dans une petite maison discrète, entourée de pins et de silence, Fabrice était déjà debout. Il préparait du café pendant que Nina dormait encore sur le canapé-lit, recroquevillée sous une couverture.Son téléphone vibra. Nathan. L’heure était venue.Fabrice (au téléphone, voix basse) :— C’est le moment. J’ai ton trésor avec moi. Elle va bien. On doit parler… Tous les trois. Sans garde, sans voiture blindée.— Un plan ?Nathan (au bout du fil) :— Oui. Et une seule règle : personne d’autre ne doit savoir qu’on travaille ensemble.---Lieu : Maison de secours – 9h00Nina, encore en pyjama, tenait une tasse chaude entre ses mains. Elle regardait les deux hommes devant elle : son père, Nathan, en veste sobre, fatigué mais soulagé… et Fabrice, silencieux, concentré, tendu.Nina (confuse) :— Alors maintenant, vous deux, vous êtes alliés ? C’est moi le prix ou la raison ?Nathan (calme, doux) :

  • JEUX D'OMBRES    L’arroseur arrosé

    Lieu : Bureau privé de Nathan – 23h45La pièce sentait encore le whisky. Mais cette fois, Nathan était parfaitement sobre. Devant lui, une photo imprimée en grand format. Une jeune fille. Belle, souriante, posant dans une voiture de luxe.L’homme en costard sombre (regard dur) :— C’est elle ?Nathan (calme, précis) :— Oui. La fille de Vital. Elle a 19 ans. Étudiante en droit. Elle vit dans une résidence privée à la colline des Magnolias.Le second homme (plus jeune, hoche la tête) :— On l’a déjà localisée. On peut l’approcher sans problème. Mais… Patron, vous êtes sûr ? C’est une gamine.Nathan (froid) :— Justement. Je veux que Vital sente ce que c’est. Ce que ça fait de chercher sa fille, de sentir sa gorge se serrer, de se demander si elle est en vie… ou pas.Un court silence. Nathan se leva, se dirigeant vers la fenêtre. La lune projetait son ombre sur le parquet.Nathan (lentement) :— J’ai reçu un message de Nina. Elle est vivante. Et elle ne veut pas que j’intervienne. Mais

  • JEUX D'OMBRES    L’Écho dans l’ombre

    Lieu : Bureau de Nathan – 18h30Nathan était assis à son bureau, les traits tirés, les nerfs à vif malgré le verre d’eau glacé qu’il faisait tourner depuis dix minutes. La disparition de Nina, le message étrange reçu la veille, la surveillance accrue autour de sa maison… tout cela le rongeait.Son téléphone vibra. Numéro inconnu. Pas un appel. Un message vocal.Il mit ses écouteurs. Voix modifiée, brouillée. Mais le ton… grave, lent, précis.> Voix anonyme :"Monsieur Nathan. Je ne peux pas vous dire qui je suis. Mais je peux vous dire que votre fille est en vie. Elle n’est pas loin. Elle n’est pas seule. Et surtout : elle n’est pas entre de bonnes mains. On veut l’utiliser contre vous."Nathan se redressa, fixant l’écran du téléphone.> "Ce soir, à 21h, dans le parc central, banc 17. Vous trouverez une enveloppe sous le siège. Ne venez pas armé. Venez seul. L’heure est venue d’ouvrir les yeux. Et de bouger avant qu’il ne soit trop tard."Nathan (murmurant à lui-même) :— Qui es-tu…?

  • JEUX D'OMBRES    Le Piège du Renard

    Lieu : Appartement sécurisé – 23h45Nina dormait sur un matelas de fortune, emmitouflée dans un plaid épais. Fabrice, lui, n’avait pas fermé l’œil depuis deux jours. Il buvait du café noir, assis sur une chaise face à un mur où il avait accroché des papiers, des photos, des noms. Tout tournait autour de Vital.Il griffonna au feutre rouge au centre :"L’abattre sans qu’il voie venir."---Flashback : La vidéo truquéePlus tôt dans la journée, Winner lui avait livré la vidéo. Nina y apparaissait, visiblement changée, prononçant un message manipulé :Nina (voix modifiée) :— Papa, je pars vivre ma vie. Ne me cherche pas. J’ai besoin de disparaître… seule.La mise en scène était parfaite : une chambre d’hôtel anonyme en arrière-plan, sac à dos prêt, une atmosphère de décision personnelle.---Plan B : Les preuves contre VitalFabrice savait que pour éliminer un homme comme Vital, il ne fallait pas des balles, mais des preuves.Il se rendit chez un ancien contact : Marvin, un informaticie

Higit pang Kabanata
Galugarin at basahin ang magagandang nobela
Libreng basahin ang magagandang nobela sa GoodNovel app. I-download ang mga librong gusto mo at basahin kahit saan at anumang oras.
Libreng basahin ang mga aklat sa app
I-scan ang code para mabasa sa App
DMCA.com Protection Status