Lieu : Bureau privé de Nathan – 23h45La pièce sentait encore le whisky. Mais cette fois, Nathan était parfaitement sobre. Devant lui, une photo imprimée en grand format. Une jeune fille. Belle, souriante, posant dans une voiture de luxe.L’homme en costard sombre (regard dur) :— C’est elle ?Nathan (calme, précis) :— Oui. La fille de Vital. Elle a 19 ans. Étudiante en droit. Elle vit dans une résidence privée à la colline des Magnolias.Le second homme (plus jeune, hoche la tête) :— On l’a déjà localisée. On peut l’approcher sans problème. Mais… Patron, vous êtes sûr ? C’est une gamine.Nathan (froid) :— Justement. Je veux que Vital sente ce que c’est. Ce que ça fait de chercher sa fille, de sentir sa gorge se serrer, de se demander si elle est en vie… ou pas.Un court silence. Nathan se leva, se dirigeant vers la fenêtre. La lune projetait son ombre sur le parquet.Nathan (lentement) :— J’ai reçu un message de Nina. Elle est vivante. Et elle ne veut pas que j’intervienne. Mais
Lieu : Bureau de Nathan – 18h30Nathan était assis à son bureau, les traits tirés, les nerfs à vif malgré le verre d’eau glacé qu’il faisait tourner depuis dix minutes. La disparition de Nina, le message étrange reçu la veille, la surveillance accrue autour de sa maison… tout cela le rongeait.Son téléphone vibra. Numéro inconnu. Pas un appel. Un message vocal.Il mit ses écouteurs. Voix modifiée, brouillée. Mais le ton… grave, lent, précis.> Voix anonyme :"Monsieur Nathan. Je ne peux pas vous dire qui je suis. Mais je peux vous dire que votre fille est en vie. Elle n’est pas loin. Elle n’est pas seule. Et surtout : elle n’est pas entre de bonnes mains. On veut l’utiliser contre vous."Nathan se redressa, fixant l’écran du téléphone.> "Ce soir, à 21h, dans le parc central, banc 17. Vous trouverez une enveloppe sous le siège. Ne venez pas armé. Venez seul. L’heure est venue d’ouvrir les yeux. Et de bouger avant qu’il ne soit trop tard."Nathan (murmurant à lui-même) :— Qui es-tu…?
Lieu : Appartement sécurisé – 23h45Nina dormait sur un matelas de fortune, emmitouflée dans un plaid épais. Fabrice, lui, n’avait pas fermé l’œil depuis deux jours. Il buvait du café noir, assis sur une chaise face à un mur où il avait accroché des papiers, des photos, des noms. Tout tournait autour de Vital.Il griffonna au feutre rouge au centre :"L’abattre sans qu’il voie venir."---Flashback : La vidéo truquéePlus tôt dans la journée, Winner lui avait livré la vidéo. Nina y apparaissait, visiblement changée, prononçant un message manipulé :Nina (voix modifiée) :— Papa, je pars vivre ma vie. Ne me cherche pas. J’ai besoin de disparaître… seule.La mise en scène était parfaite : une chambre d’hôtel anonyme en arrière-plan, sac à dos prêt, une atmosphère de décision personnelle.---Plan B : Les preuves contre VitalFabrice savait que pour éliminer un homme comme Vital, il ne fallait pas des balles, mais des preuves.Il se rendit chez un ancien contact : Marvin, un informaticie
Il était 20h. Le ciel s’assombrissait au-dessus de la ville, et une légère brise secouait les rideaux du restaurant chic où Vital avait donné rendez-vous à Fabrice. Une salle privée, éclairée par une lumière dorée, les isolait du reste des clients. La nappe était immaculée. Deux verres de vin rouge attendaient. Une ambiance élégante… mais l’atmosphère, elle, était glaciale.Fabrice arriva, vêtu simplement, son visage plus fermé qu’à l’accoutumée. Il s’installa sans un mot. Vital, déjà là, afficha son éternel sourire, mais ses yeux étaient sombres. Il leva son verre sans conviction.Vital (d’un ton calme) :— Content que tu sois venu. Ce vin est exceptionnel. Tu devrais goûter.Fabrice (regard figé) :— Je ne suis pas venu pour trinquer. Je suis venu pour comprendre.Un silence tendu s’installa. Vital le regarda un instant, puis posa lentement son verre.Vital :— Tu as toujours été curieux, Fabrice. Mais parfois, la curiosité mène à des endroits… dangereux.Fabrice (le défiant du rega
18h – Restaurant Chez Maman, centre-villeFabrice était assis derrière le comptoir, un plat de riz sauce gombo à moitié terminé devant lui. Autour de lui, les clients discutaient fort, un match de football battait son plein à la télévision accrochée au mur. Mais soudain, tout le restaurant se figea.Un flash spécial interrompit la retransmission.Voix de la présentatrice :— « Alerte disparition. La jeune Nina N’Dongo, fille unique de l’homme politique influent Nathan N’Dongo, est portée disparue depuis plus de 24 heures. Selon nos informations, elle aurait quitté son lieu de travail hier sans jamais arriver chez elle… »Sur l’écran, le visage souriant de Nina s’afficha en grand format, la même photo que celle imprimée par Vital. Le silence tomba d’un coup dans la salle. Fabrice sentit son cœur rater un battement.Client 1 (choqué) :— C’est la fille de Nathan, non ? Le conseiller spécial du Gouverneur ?Client 2 :— Ah ouais… Ça va faire du bruit, ça. Ce genre de disparition, c’est p
16h30 – Résidence de NathanNathan referma la portière de sa voiture, le pas rapide, le visage tendu. À peine arrivé au salon, il posa sa mallette et interpella sa femme.Nathan (pressé) :— Elle est là ? Nina ?Épouse de Nathan (calme) :— Non… toujours pas. Elle devait finir plus tard, peut-être. Tu sais comme elle est dévouée à son boulot.Nathan (s’inquiétant) :— Non, ça ne lui ressemble pas. Elle répond toujours. Là, j’ai essayé trois fois. Son téléphone est coupé.Il attrapa son propre portable et lança un appel vidéo, sans succès. Sa mâchoire se crispa.Nathan (à voix basse) :— Quelque chose ne va pas…Il envoya des messages à plusieurs contacts, puis appela quelques amis de sa fille, une camarade de l’université, une collègue de travail. Rien.Camarade (au téléphone) :— Nina ? Je ne l’ai pas vue depuis hier, Nathan. Elle n’est pas venue au cours ce matin non plus…Nathan raccrocha, le cœur battant. Il tourna un regard grave vers sa femme.Nathan :— Je vais alerter les auto