AlinaLa porte s’ouvre doucement. Damon entre, un plateau dans les mains. Son regard sombre se pose immédiatement sur mon poignet, une ombre traversant son expression.— Tu es réveillée, murmure-t-il en posant le plateau sur la table de chevet.Je hoche la tête, ma gorge sèche. Il s’assoit sur le bord du lit, sa main se posant doucement sur la mienne.— Comment tu te sens ?Je fixe les filaments noirs sous ma peau, le cœur battant.— Différente.Damon fronce les sourcils. Il effleure mon poignet du bout des doigts, et une onde de chaleur parcourt ma peau, dissipant légèrement la noirceur.— Tu as puisé trop profondément, murmure-t-il. Ezra n’aurait jamais dû te pousser aussi loin.— Je devais le faire, dis-je, ma voix tremblante. Je ne peux pas rester faible, Damon. Pas maintenant.Son regard s’assombrit.— Tu crois vraiment que cette magie va t’aider ? Tu ne comprends pas ce qu’elle est réellement.Je me redresse, une vague de détermination s’enroulant autour de mon cœur.— Alors exp
AlinaLe silence de la nuit est lourd. Les ténèbres enveloppent la chambre comme une étreinte glaciale, mais la chaleur qui pulse encore dans mes veines m’empêche de trouver le sommeil. Mon corps est tendu, mes muscles endoloris par l’entraînement brutal avec Damon. Chaque battement de mon cœur résonne dans mes tempes, un écho sourd de la magie que j’ai utilisée.Je me tourne dans le lit, les draps glissant sur ma peau nue. Mon souffle est court. Damon est parti après notre session, me laissant seule avec le poids de cette nouvelle puissance qui pulse en moi. Mais ce n’est pas seulement la magie qui me hante. C’est ce regard qu’il a eu en me défiant, ce sourire sombre lorsqu’il a senti que je commençais à maîtriser cette énergie. Une partie de moi a aimé le voir céder sous la force de ma magie. Une partie plus sombre.Je ferme les yeux, mais une ombre s’insinue dans mon esprit. Une présence.— Tu n’arrives pas à dormir ?Mon souffle se fige. Une voix grave, suave, qui glisse le long d
AlinaLe lendemain matin, la lumière grise de l’aube filtre à travers les lourds rideaux de ma chambre. Mon corps est douloureux, marqué par l’intensité de la magie qu’Ezra a réveillée en moi. Mes paupières sont lourdes, ma respiration saccadée. Pourtant, je suis étrangement alerte, comme si une nouvelle force coulait dans mes veines.Je suis encore dans le lit, les draps froissés autour de ma taille, lorsque la porte s’ouvre lentement. Ezra entre sans un bruit, vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise à demi déboutonnée. Son regard rougeoyant se pose immédiatement sur moi. Il s’arrête à l’entrée de la pièce, son expression indéchiffrable.— Tu es réveillée.Sa voix est basse, rauque, vibrante d’une autorité naturelle qui éveille un frisson le long de ma colonne vertébrale. Je serre le drap contre ma poitrine.— Je n’ai pas beaucoup dormi.Ezra s’avance, le bruit de ses pas résonnant doucement sur le parquet. Il s’arrête au pied du lit, et son regard intense se pose sur ma gorge expos
l’ombreAlinaJe me laisse emporter par la colère, par la frustration. Une vague d’énergie explose entre nous. Ezra est projeté en arrière, mais il retombe souplement sur ses pieds, un sourire carnassier sur le visage.— C’est ça. Laisse la magie couler en toi.Je me redresse, haletante.— Je vais y arriver.— Je le sais.Il s’approche, et sans prévenir, il saisit mon menton entre ses doigts.— Et quand tu y arriveras... tu m’appartiendras.Son baiser est brutal, possessif. Je cède, laissant la magie brûler dans mes veines. Ce n’est pas de l’amour, c’est une obsession sombre et dévorante. Et en cet instant, je m’y abandonne totalement.Le Néant est un endroit sans temps, sans lumière véritable, seulement ce ciel sombre zébré d’éclairs rouges et cette terre froide sous mes pieds. Je sens encore la magie pulser dans mes veines, vive et brûlante, comme une bête sauvage attendant de bondir.Ezra se tient à quelques mètres de moi, immobile, le regard froid et intense. Son visage est une s
AlinaJe me laisse entièrement emporter par l’ombre.Le souffle court, le cœur battant violemment dans ma poitrine, je reste face à Ezra, le regard planté dans le sien. L’énergie sombre pulse encore dans mes veines, vivace et brûlante, mais mes muscles tremblent sous l’effort.Ezra se tient droit devant moi, torse nu, les ombres glissant le long de sa peau comme des serpents vivants. Une goutte de sueur glisse le long de son torse, disparaissant sous la ceinture de son pantalon noir. Ses yeux brillent d’une lueur rouge sombre, le reflet de la magie qu’il vient de libérer.— Encore.Je serre les dents.— Je suis à bout.Ezra s’avance d’un pas lent, prédateur. Son sourire en coin dévoile un éclat de dents blanches. Il est magnifique dans sa brutalité. Dangereux. Tentant.— Tu crois que tes ennemis te laisseront le temps de te reposer ?Je recule d’un pas, mais Ezra est déjà sur moi. Son bras s’enroule autour de ma taille et me plaque contre son torse dur. Je ressens la chaleur de sa pea
AlinaLe silence règne dans la caverne, uniquement troublé par le martèlement régulier de mon cœur contre ma poitrine. L’écho du combat avec Ezra résonne encore dans mes muscles endoloris. La magie en moi pulse faiblement, comme une braise qui refuse de s’éteindre.Je reste assise contre la paroi froide, le souffle court, les jambes tremblantes. La tension dans l’air est encore palpable, imprégnée de cette énergie sombre qu’Ezra a éveillée en moi. Mes paumes sont marquées de légères traces sombres, vestiges de la puissance que j’ai libérée.Ezra m’a laissée là, après m’avoir poussée à bout. Il a réveillé quelque chose en moi, quelque chose que je n’arrive pas à contrôler, mais que je ne peux plus ignorer.Je ferme les yeux. L’image de son regard intense, de son sourire sombre et de la pression de ses mains sur ma peau me hante encore. Ce n’est pas seulement le combat qui m’a troublée. C’est la manière dont il me regarde. Comme si je lui appartenais déjà.— Tu comptes rester là toute l
Alina . Pas de haine. Plutôt… une faim. Un vide étrange dans ma poitrine, une pulsation sombre dans mes veines qui ne demande qu’à être nourrie.Je ne peux pas le nier. Ce pouvoir en moi… il m’appelle. Il réclame Ezra.Je ferme les yeux, le souffle court.— Tu sembles troublée.Je sursaute violemment.Une silhouette se découpe à l’entrée de la caverne. Des yeux dorés brillent dans l’ombre, un sourire paresseux se dessinant sur des lèvres pleines.Damon.Le loup noir s’avance lentement, son corps souple et musclé illuminé par le faible éclat de la lune. Il porte une chemise sombre ouverte sur sa poitrine, laissant entrevoir des cicatrices fines parcourant sa peau. Ses cheveux noirs tombent en mèches désordonnées autour de son visage.Je me redresse d’un mouvement brusque.— Qu’est-ce que tu fais là ?Damon s’agenouille devant moi, son sourire carnassier ne faiblissant pas. Il tend une main vers ma joue, et je me raidis.— Je t’ai vue. Avec Ezra.Je repousse sa main violemment.— Et
AlinaSa voix est rauque, à la limite du grondement. Il recule légèrement, et son regard sombre se fixe dans le mien. Les lueurs rouges qui dansent dans ses iris n’ont pas encore disparu. La rage qu’il ressent envers Damon est encore palpable dans l’air.— Il n’avait pas à te toucher. Je lève une main vers son visage, mes doigts frôlant sa mâchoire crispée.— Je sais.Il ferme les yeux une seconde sous mon toucher, puis sa main glisse le long de ma joue, caressant ma peau avec une douceur contrastant avec la violence qu’il vient de déchaîner.— Je ne laisserai plus personne t’approcher comme ça.— Ezra…Je sais ce qu’il ressent. Cette possessivité brutale, ce besoin de me revendiquer comme sienne. Une partie de moi brûle d’envie de céder, de m’abandonner entièrement à lui. Mais une autre partie… celle que Damon a réveillée, résiste.Je m’écarte légèrement, le souffle court.— Tu ne peux pas me posséder, Ezra.Un éclat dangereux traverse ses yeux. Il avance d’un pas, son corps frôlant
AlinaLe vent nocturne s’engouffre dans la forêt, fouettant les feuilles et faisant danser les ombres entre les arbres. Le silence est pesant, entrecoupé seulement par le bruit de nos respirations et le craquement des branches sous nos pas.Je marche aux côtés de Damon, son corps massif tendu, chaque muscle prêt à réagir à la moindre menace. Sous sa forme de loup, il est magnifique et terrifiant. Sa fourrure noire luit sous la lumière blafarde de la lune, et ses yeux brillent d’une lueur dorée intense. Il ne parle pas, mais je sens le lien entre nous vibrer, une pulsation silencieuse d’instinct et de confiance.Je suis sous ma forme humaine. Mes doigts sont crispés sur le manche du poignard attaché à ma cuisse. Lucien est derrière nous, avec Gareth et le reste du clan, chacun en position d’attaque.— Il est proche, murmure Damon dans mon esprit à travers le lien mental.Je ferme les yeux un instant, m’ouvrant aux vibrations de la nature environnante. Mon cœur bat fort dans ma poitrine
Alina— Préparez-vous, ordonne-t-il à Lucien et Gareth. La guerre ne fait que commencer.Je reste à ses côtés, ma main dans la sienne. Prête à affronter l’enfer avec lui.DamonLa nuit est lourde, saturée de l’odeur du sang et de la peur. La clairière est silencieuse à présent, mais le goût amer de la défaite flotte encore dans l’air. Adrian s’est échappé. Encore. Et cette fois, il nous a laissé un avertissement très clair : il sait ce qu’Alina est vraiment.Je me tiens au bord du camp, les mains sur les hanches, le souffle court. Ma chemise est en lambeaux, mes côtes me lancent après le coup qu’il m’a porté, mais ce n’est rien comparé à la rage qui brûle dans mes veines.Lucien s’approche de moi, son visage marqué par la fatigue et les coups. Son épaule saigne encore, une morsure profonde laissée par l’un des sbires d’Adrian.— Il faut faire quelque chose, grogne-t-il. On ne peut pas rester ici à attendre qu'il revienne.— Tu crois que je ne le sais pas ? répliqué-je sèchement.Lucie
AlinaLe camp est plongé dans un silence pesant. La lune, pleine et éclatante, éclaire la clairière d’une lumière blafarde. L’air est lourd, saturé de cette tension animale qui précède toujours une attaque. Les ombres dansent entre les arbres, et chaque bruissement de feuilles semble annoncer l’arrivée d’un danger invisible.Je suis adossée à un tronc d’arbre, observant Damon et Lucien en pleine discussion. Damon a le dos droit, la mâchoire serrée. Son torse nu est marqué de griffures et de bleus, mais il se tient avec cette autorité naturelle qui fait de lui un alpha redoutable.— Ils ne vont pas tarder à revenir, grogne Lucien.— Je le sais, répond Damon d'une voix sombre.Je m'approche d'eux, mes bottes crissant légèrement sur la mousse humide. Damon relève la tête dès que je suis à portée, son regard doré s’adoucissant légèrement à ma vue.— Tu devrais te reposer, souffle-t-il.Je croise les bras.— Tu penses vraiment que je vais rester en arrière pendant que vous vous battez ?Lu
AlinaLe camp est plongé dans une tension palpable. Les flammes du feu de camp projettent des ombres tremblantes sur les visages tendus des guerriers. Lucien, Gareth et Nolan sont assis autour du feu, leurs blessures fraîchement pansées. Gareth a une large entaille sur le torse, et Nolan porte un bandage autour de son bras droit, mais leur regard reste dur, implacable.Damon se tient à l’écart, adossé à un arbre, le torse nu couvert de plaies à demi refermées. Son souffle est court, son visage fermé. Pourtant, il ne semble pas souffrir — ou du moins, il fait tout pour le cacher.Je m’approche de lui, un linge humide dans la main.— Assieds-toi, ordonné-je doucement.Il lève son regard doré vers moi, une étincelle farouche dans ses pupilles.— Ce n’est rien, dit-il d’une voix rauque.— Damon…Je m’agenouille devant lui, posant une main sur son torse nu. Son cœur bat fort sous ma paume. Il est tendu, sur le qui-vive, comme un prédateur prêt à bondir.— Ce n’est pas rien, insisté-je. Lai
AlinaDamon est devant moi, une silhouette sombre et imposante. Il marche d’un pas fluide, ses muscles tendus sous sa chemise noire. Sa respiration est calme, maîtrisée, mais je sens la rage qui gronde sous sa peau.— Tu n’es pas obligée de venir, dit-il sans se retourner.— Ne me dis pas ça, Damon, répliqué-je, la voix tranchante. Tu sais très bien que je ne resterai pas en arrière.Il s’arrête brusquement et se tourne vers moi. Ses yeux d’or scintillent dans l’obscurité, perçants, pénétrants.— Si Adrian te touche…— Il ne me touchera pas, coupé-je en avançant vers lui. Je ne suis pas une victime.Son regard devient plus sombre, un éclat sauvage dans ses pupilles dilatées.— Je ne pourrais pas le supporter, murmure-t-il.Je pose ma main sur sa joue, mes doigts glissant sur sa peau rugueuse.— Alors ne le laisse pas gagner.Il se penche, son souffle chaud effleurant ma peau. Ses lèvres frôlent ma tempe, et un frisson me parcourt.— Toujours si courageuse…— Toujours aussi têtu, répli
DamonLa salle de réunion de la meute est plongée dans une atmosphère lourde. Les guerriers sont rassemblés autour de la table en bois massif, leurs visages tendus et leurs épaules raides. La lumière des torches projette des ombres mouvantes sur les murs de pierre, renforçant le poids du moment.Lucien est assis à ma droite, le regard sombre. Alina est debout près de la porte, les bras croisés, son expression de marbre cachant à peine la tension qui raidit son corps. Je ressens son agitation dans chaque fibre de mon être, ce lien invisible qui nous unit vibrante sous ma peau.— Il a attaqué ouvertement, répète Lucien en désignant la dague ensanglantée posée sur la table. Il veut que nous réagissions.— Et c’est exactement ce qu’on va faire, répliqué-je d’une voix glaciale.Alina lève les yeux vers moi, son regard brûlant d’une détermination farouche.— Si Adrian pense qu’il peut nous faire peur, il se trompe.Je serre les poings, mes griffes frôlant la surface de la table.— Ce n’est
AlinaJe ferme les yeux, savourant la chaleur de sa main contre ma peau.— Tu vas rester avec moi ? demandé-je.Il sourit doucement, son regard s’adoucissant.— Toujours.Je m’abandonne complètement contre lui, son odeur boisée m’apaisant instantanément.— Je t’aime, murmure-t-il une dernière fois avant que le sommeil ne me prenne.La lumière froide de l'aube filtre à travers les rideaux, projetant des ombres mouvantes sur le sol de pierre. Mon corps est encore engourdi, une chaleur diffuse irradiant de ma peau là où Damon m’a touchée. Il est toujours là, endormi à mes côtés, son bras possessif enroulé autour de ma taille.Je me redresse légèrement, observant son visage assoupi. Son front est lisse, ses sourcils détendus, et ses cils épais projettent une ombre sur ses joues. Il a l’air si paisible — si vulnérable — que mon cœur se serre. Damon n'est jamais vulnérable. Il est le guerrier, le protecteur, celui qui encaisse la douleur pour moi, pour la meute. Mais là, dans l’intimité de
AlinaLa chambre est plongée dans une semi-obscurité, seulement éclairée par la lueur dansante du feu dans l’âtre. Mon souffle est encore saccadé, le goût du sang amer dans ma bouche. Mes mains tremblent légèrement alors que je retire ma tunique ensanglantée, découvrant les ecchymoses qui marbrent ma peau.— Laisse-moi faire.La voix de Damon, grave et rauque, me fait frissonner. Il s'approche lentement, son regard doré brillant dans l'ombre. Il est torse nu, le tracé sombre de ses tatouages serpentant le long de sa peau. Il s’arrête juste devant moi, si proche que je peux sentir la chaleur de son souffle sur ma nuque.— Je peux le faire seule, murmuré-je.— Je sais. Mais tu n'as pas à le faire. Plus jamais.Ses mains effleurent doucement mes épaules, et je me tends malgré moi. Le souvenir du combat contre Kael est encore vif dans mon esprit : le sang, la douleur, la sensation de suffoquer sous sa poigne. Damon le sent. Il glisse ses doigts sous mon menton, m’obligeant à le regarder d
AlinaLe sable craque sous mes pieds alors que Kael s’approche, un sourire carnassier accroché à ses lèvres. Ses yeux sombres brillent d’une lueur malveillante, me rappelant à chaque seconde le danger qu’il incarne. Damon reste en retrait, adossé contre un pilier de pierre, les bras croisés, son expression impassible.— Alors, petite louve, murmure Kael d’un ton moqueur. Tu crois pouvoir m’affronter ?Je resserre mes doigts autour du manche de la dague. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mais je refuse de laisser la peur me paralyser. Je ne suis plus la louve faible que j’étais autrefois. Damon m’a appris à me battre, à canaliser ma rage.— Arrête de parler et attaque, grondé-je.Kael ricane.— Oh, je vais attaquer. Mais seulement quand tu seras prête à souffrir.Il se fond dans l’ombre, disparaissant presque complètement. Mon instinct hurle un avertissement une seconde avant qu’il ne surgisse derrière moi. J’esquive de justesse son coup de griffe, roulant au sol avant de me