DamonLe crépuscule teinte le ciel d'une nuance pourpre et or, la lumière déclinante jetant des ombres inquiétantes sur la clairière où je me tiens. Le souffle court, les muscles tendus sous la pression de l’effort, j'observe Alina qui se tient face à moi, son regard d'acier verrouillé sur le mien.Elle est couverte de sueur, ses cheveux collés à son front, son souffle saccadé. Pourtant, elle ne recule pas. Elle serre les poings, prête à attaquer une nouvelle fois.— Encore, ordonné-je.Alina gronde, le son bas résonnant dans sa gorge. Elle s’élance vers moi, rapide comme l’éclair. Son pied fauche l’air, visant mon torse. Je l’esquive d’un pas fluide, mais elle anticipe et pivote, son poing frôlant ma mâchoire.Elle apprend vite. Trop vite.Je contre-attaque, mais cette fois, elle bloque mon coup. Ses doigts effleurent ma peau, et une décharge de chaleur s’infiltre entre nous. Mon loup gronde sous la surface, impatient, affamé.— Bien, murmuré-je. Mais ce n’est pas suffisant.Je l’att
AlinaLe vent s'engouffre dans la clairière, soulevant mes cheveux et caressant ma peau moite. Mon souffle est court, mes muscles brûlent, mais je ne plie pas. Damon se tient face à moi, torse nu, son regard d’acier rivé sur le mien. Sa respiration est calme, maîtrisée. La sueur glisse sur la courbe de ses épaules, traçant des sillons brillants sur sa peau.— Encore, ordonne-t-il.Je serre les dents, le cœur battant à tout rompre. Mes mains sont crispées autour du manche du poignard qu'il m'a donné. Mon poignet est douloureux à force de m’entraîner à frapper. Je me lance en avant, visant son flanc.Il esquive avec une agilité presque surnaturelle et, en une fraction de seconde, il me désarme. Le poignard tombe dans l'herbe. Damon m'attrape par la taille et me plaque au sol d'un mouvement fluide. Son poids chaud s'écrase contre moi, son souffle effleurant ma joue.— Trop lente, murmure-t-il, sa voix rauque me provoquant un frisson.Je grogne et tente de me dégager, mais il resserre son
DamonLe vent siffle entre les arbres, portant avec lui l’odeur métallique du sang et de la terre humide. Mon corps est tendu, chaque muscle prêt à se contracter à la moindre attaque. Mon loup est en éveil, prêt à déchirer le premier ennemi qui osera s’approcher d’Alina.Face à nous, l’homme aux yeux rouges se tient immobile, un sourire carnassier sur les lèvres. Son visage est à peine éclairé par la lumière de la lune, mais son aura noire est palpable, suffocante.— Alors, Damon, tu comptes vraiment la protéger ? Ou vas-tu la laisser comme tu as laissé les autres ?Un grondement féroce m’échappe. Mes griffes percent mes paumes.— Si tu poses un doigt sur elle, je te jure que je t’arracherai le cœur, grogné-je.L’homme rit, un son glacial qui fait remonter la rage le long de mon échine.— Oh, mais je ne comptais pas poser un doigt sur elle… Je comptais la briser. La prendre. Jusqu’à ce que tu la regardes mourir sous tes yeux.Je me jette sur lui avant qu'il n'ait fini sa phrase. Mon c
AlinaLe souffle court, je reste blottie contre Damon, le cœur battant à un rythme effréné. Son torse nu est couvert de sueur et de sang, mais je ne ressens aucune peur. Juste une chaleur brûlante dans ma poitrine, un soulagement profond mêlé à cette pulsion viscérale qui me pousse à rester près de lui.— Alina…Sa voix rauque me fait frissonner. Je lève les yeux vers lui, mes mains toujours posées sur son torse. Ses yeux noirs brillent sous la lumière vacillante de la lune, sombres comme un ciel sans étoiles.— Tu es blessé… soufflé-je.Il secoue la tête, son regard perçant se perdant dans le mien.— Ça n’a pas d’importance.— Si, ça en a.Je glisse mes doigts sur son torse, effleurant la plaie encore rouge à son épaule. Damon tressaille sous le contact, mais ne bouge pas. Je sais qu’il se retient, qu’il ne veut pas montrer la douleur.— Tu es trop têtu, murmuré-je.Ses lèvres s’étirent dans un sourire en coin.— Et toi, tu es trop obstinée.Je fronce les sourcils, mais avant que je
DamonLa forêt est silencieuse, trop silencieuse. Le bruissement habituel des feuilles dans le vent, le chant discret des oiseaux nocturnes — tout a disparu. Le calme est oppressant, comme si la nature elle-même retenait son souffle face à ce qui se prépare.Je marche en tête, tenant fermement la main d’Alina dans la mienne. Sa chaleur pulse contre ma paume, et malgré la menace qui pèse sur nous, je ressens une étrange sérénité à son contact.Elle me suit sans un mot, le visage fermé, ses yeux d'un bleu intense balayant la pénombre de la forêt. Sa respiration est calme, mais je sens la tension qui s’accroche à ses muscles.— Tu es sûre que ça va ? murmuré-je sans me retourner.— Oui, répond-elle après un silence. Mais je sens… quelque chose.Je serre les dents. Je le sens aussi. Une ombre invisible plane autour de nous, une aura lourde, vibrante, qui me fait dresser les poils sur la nuque.— On doit se mettre à l’abri.— Où ?— J’ai une idée.Je l’entraîne vers une clairière cachée de
AlinaLa douleur est brève, mais le frisson qui suit est aussi brûlant qu’un feu dévorant mes veines. Les crocs de Damon s’enfoncent dans ma chair, juste à la jonction de mon cou et de mon épaule, là où bat mon pouls. La morsure est à la fois douloureuse et enivrante.Un cri échappe à mes lèvres alors qu’une vague d’énergie traverse mon corps, une chaleur intense se propageant de la morsure jusqu’à la pointe de mes doigts. Mon cœur s’emballe, battant à l’unisson avec celui de Damon.— Alina…Sa voix est rauque, tremblante. Il retire lentement ses crocs de ma peau, léchant doucement la plaie pour calmer la brûlure. Je frissonne sous la caresse de sa langue, mon corps vibrant sous le choc du lien qui vient de se sceller entre nous.Je le sens. En moi.Une vague d’émotions brutes s’infiltre dans mon esprit. Le désir brûlant de Damon, la possessivité animale, mais aussi une tendresse inattendue, presque douloureuse.Je rouvre lentement les yeux. Damon me tient toujours contre la paroi roc
DamonLa nuit est oppressante. L’air est lourd, saturé d’électricité. Le silence de la forêt est trompeur — une menace sourde plane dans l’obscurité. Mon cœur bat à un rythme violent dans ma poitrine alors que j’avance, Alina juste derrière moi.— Damon… murmure-t-elle.Sa voix tremblante me transperce plus sûrement qu’une lame. Je me retourne vers elle, mes yeux rencontrant son regard égaré dans la pénombre. Sa main serre la mienne, ses doigts froids et fragiles.— On est presque arrivés, dis-je doucement.— Ce n’est pas ça…Je fronce les sourcils. Elle halète, une main sur sa poitrine, comme si elle peinait à respirer.— Alina ?!Je la rattrape de justesse lorsqu’elle vacille. Ses jambes se dérobent sous elle, et je la soulève dans mes bras. Son souffle est court, et une fine couche de sueur perle sur son front.— Qu’est-ce qui t’arrive ?Ses lèvres tremblent.— Il est là…Une onde glaciale traverse mon échine.Un bruissement dans les bois. Une silhouette sombre émerge entre les arb
AlinaJe me réveille dans une obscurité profonde, le poids d’une chaleur familière enveloppant mon corps. Damon est là, son bras solidement enroulé autour de ma taille, son souffle chaud effleurant ma nuque. Mon cœur bat encore à un rythme irrégulier, hanté par le souvenir de Caelan. Cette sensation de froid qui s’infiltrait sous ma peau, la brume noire qui m'étouffait…Je frissonne. Damon resserre son étreinte aussitôt, ses lèvres frôlant doucement ma tempe.— Tu es réveillée… murmure-t-il d’une voix rauque.Je ferme les yeux un instant, savourant le contact de sa peau contre la mienne. Mon corps tout entier répond à lui, comme si son toucher était le seul remède à cette noirceur qui s’accroche encore à moi.— Oui… dis-je faiblement.Il se redresse légèrement, sa main glissant sur ma hanche.— Comment te sens-tu ?Je me tourne vers lui, mes yeux rencontrant les siens. Cette intensité dorée dans son regard, ce feu silencieux… Il est prêt à se battre. Prêt à tuer pour moi.— Je vais bi
AlinaLe vent nocturne s’engouffre dans la forêt, fouettant les feuilles et faisant danser les ombres entre les arbres. Le silence est pesant, entrecoupé seulement par le bruit de nos respirations et le craquement des branches sous nos pas.Je marche aux côtés de Damon, son corps massif tendu, chaque muscle prêt à réagir à la moindre menace. Sous sa forme de loup, il est magnifique et terrifiant. Sa fourrure noire luit sous la lumière blafarde de la lune, et ses yeux brillent d’une lueur dorée intense. Il ne parle pas, mais je sens le lien entre nous vibrer, une pulsation silencieuse d’instinct et de confiance.Je suis sous ma forme humaine. Mes doigts sont crispés sur le manche du poignard attaché à ma cuisse. Lucien est derrière nous, avec Gareth et le reste du clan, chacun en position d’attaque.— Il est proche, murmure Damon dans mon esprit à travers le lien mental.Je ferme les yeux un instant, m’ouvrant aux vibrations de la nature environnante. Mon cœur bat fort dans ma poitrine
Alina— Préparez-vous, ordonne-t-il à Lucien et Gareth. La guerre ne fait que commencer.Je reste à ses côtés, ma main dans la sienne. Prête à affronter l’enfer avec lui.DamonLa nuit est lourde, saturée de l’odeur du sang et de la peur. La clairière est silencieuse à présent, mais le goût amer de la défaite flotte encore dans l’air. Adrian s’est échappé. Encore. Et cette fois, il nous a laissé un avertissement très clair : il sait ce qu’Alina est vraiment.Je me tiens au bord du camp, les mains sur les hanches, le souffle court. Ma chemise est en lambeaux, mes côtes me lancent après le coup qu’il m’a porté, mais ce n’est rien comparé à la rage qui brûle dans mes veines.Lucien s’approche de moi, son visage marqué par la fatigue et les coups. Son épaule saigne encore, une morsure profonde laissée par l’un des sbires d’Adrian.— Il faut faire quelque chose, grogne-t-il. On ne peut pas rester ici à attendre qu'il revienne.— Tu crois que je ne le sais pas ? répliqué-je sèchement.Lucie
AlinaLe camp est plongé dans un silence pesant. La lune, pleine et éclatante, éclaire la clairière d’une lumière blafarde. L’air est lourd, saturé de cette tension animale qui précède toujours une attaque. Les ombres dansent entre les arbres, et chaque bruissement de feuilles semble annoncer l’arrivée d’un danger invisible.Je suis adossée à un tronc d’arbre, observant Damon et Lucien en pleine discussion. Damon a le dos droit, la mâchoire serrée. Son torse nu est marqué de griffures et de bleus, mais il se tient avec cette autorité naturelle qui fait de lui un alpha redoutable.— Ils ne vont pas tarder à revenir, grogne Lucien.— Je le sais, répond Damon d'une voix sombre.Je m'approche d'eux, mes bottes crissant légèrement sur la mousse humide. Damon relève la tête dès que je suis à portée, son regard doré s’adoucissant légèrement à ma vue.— Tu devrais te reposer, souffle-t-il.Je croise les bras.— Tu penses vraiment que je vais rester en arrière pendant que vous vous battez ?Lu
AlinaLe camp est plongé dans une tension palpable. Les flammes du feu de camp projettent des ombres tremblantes sur les visages tendus des guerriers. Lucien, Gareth et Nolan sont assis autour du feu, leurs blessures fraîchement pansées. Gareth a une large entaille sur le torse, et Nolan porte un bandage autour de son bras droit, mais leur regard reste dur, implacable.Damon se tient à l’écart, adossé à un arbre, le torse nu couvert de plaies à demi refermées. Son souffle est court, son visage fermé. Pourtant, il ne semble pas souffrir — ou du moins, il fait tout pour le cacher.Je m’approche de lui, un linge humide dans la main.— Assieds-toi, ordonné-je doucement.Il lève son regard doré vers moi, une étincelle farouche dans ses pupilles.— Ce n’est rien, dit-il d’une voix rauque.— Damon…Je m’agenouille devant lui, posant une main sur son torse nu. Son cœur bat fort sous ma paume. Il est tendu, sur le qui-vive, comme un prédateur prêt à bondir.— Ce n’est pas rien, insisté-je. Lai
AlinaDamon est devant moi, une silhouette sombre et imposante. Il marche d’un pas fluide, ses muscles tendus sous sa chemise noire. Sa respiration est calme, maîtrisée, mais je sens la rage qui gronde sous sa peau.— Tu n’es pas obligée de venir, dit-il sans se retourner.— Ne me dis pas ça, Damon, répliqué-je, la voix tranchante. Tu sais très bien que je ne resterai pas en arrière.Il s’arrête brusquement et se tourne vers moi. Ses yeux d’or scintillent dans l’obscurité, perçants, pénétrants.— Si Adrian te touche…— Il ne me touchera pas, coupé-je en avançant vers lui. Je ne suis pas une victime.Son regard devient plus sombre, un éclat sauvage dans ses pupilles dilatées.— Je ne pourrais pas le supporter, murmure-t-il.Je pose ma main sur sa joue, mes doigts glissant sur sa peau rugueuse.— Alors ne le laisse pas gagner.Il se penche, son souffle chaud effleurant ma peau. Ses lèvres frôlent ma tempe, et un frisson me parcourt.— Toujours si courageuse…— Toujours aussi têtu, répli
DamonLa salle de réunion de la meute est plongée dans une atmosphère lourde. Les guerriers sont rassemblés autour de la table en bois massif, leurs visages tendus et leurs épaules raides. La lumière des torches projette des ombres mouvantes sur les murs de pierre, renforçant le poids du moment.Lucien est assis à ma droite, le regard sombre. Alina est debout près de la porte, les bras croisés, son expression de marbre cachant à peine la tension qui raidit son corps. Je ressens son agitation dans chaque fibre de mon être, ce lien invisible qui nous unit vibrante sous ma peau.— Il a attaqué ouvertement, répète Lucien en désignant la dague ensanglantée posée sur la table. Il veut que nous réagissions.— Et c’est exactement ce qu’on va faire, répliqué-je d’une voix glaciale.Alina lève les yeux vers moi, son regard brûlant d’une détermination farouche.— Si Adrian pense qu’il peut nous faire peur, il se trompe.Je serre les poings, mes griffes frôlant la surface de la table.— Ce n’est
AlinaJe ferme les yeux, savourant la chaleur de sa main contre ma peau.— Tu vas rester avec moi ? demandé-je.Il sourit doucement, son regard s’adoucissant.— Toujours.Je m’abandonne complètement contre lui, son odeur boisée m’apaisant instantanément.— Je t’aime, murmure-t-il une dernière fois avant que le sommeil ne me prenne.La lumière froide de l'aube filtre à travers les rideaux, projetant des ombres mouvantes sur le sol de pierre. Mon corps est encore engourdi, une chaleur diffuse irradiant de ma peau là où Damon m’a touchée. Il est toujours là, endormi à mes côtés, son bras possessif enroulé autour de ma taille.Je me redresse légèrement, observant son visage assoupi. Son front est lisse, ses sourcils détendus, et ses cils épais projettent une ombre sur ses joues. Il a l’air si paisible — si vulnérable — que mon cœur se serre. Damon n'est jamais vulnérable. Il est le guerrier, le protecteur, celui qui encaisse la douleur pour moi, pour la meute. Mais là, dans l’intimité de
AlinaLa chambre est plongée dans une semi-obscurité, seulement éclairée par la lueur dansante du feu dans l’âtre. Mon souffle est encore saccadé, le goût du sang amer dans ma bouche. Mes mains tremblent légèrement alors que je retire ma tunique ensanglantée, découvrant les ecchymoses qui marbrent ma peau.— Laisse-moi faire.La voix de Damon, grave et rauque, me fait frissonner. Il s'approche lentement, son regard doré brillant dans l'ombre. Il est torse nu, le tracé sombre de ses tatouages serpentant le long de sa peau. Il s’arrête juste devant moi, si proche que je peux sentir la chaleur de son souffle sur ma nuque.— Je peux le faire seule, murmuré-je.— Je sais. Mais tu n'as pas à le faire. Plus jamais.Ses mains effleurent doucement mes épaules, et je me tends malgré moi. Le souvenir du combat contre Kael est encore vif dans mon esprit : le sang, la douleur, la sensation de suffoquer sous sa poigne. Damon le sent. Il glisse ses doigts sous mon menton, m’obligeant à le regarder d
AlinaLe sable craque sous mes pieds alors que Kael s’approche, un sourire carnassier accroché à ses lèvres. Ses yeux sombres brillent d’une lueur malveillante, me rappelant à chaque seconde le danger qu’il incarne. Damon reste en retrait, adossé contre un pilier de pierre, les bras croisés, son expression impassible.— Alors, petite louve, murmure Kael d’un ton moqueur. Tu crois pouvoir m’affronter ?Je resserre mes doigts autour du manche de la dague. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mais je refuse de laisser la peur me paralyser. Je ne suis plus la louve faible que j’étais autrefois. Damon m’a appris à me battre, à canaliser ma rage.— Arrête de parler et attaque, grondé-je.Kael ricane.— Oh, je vais attaquer. Mais seulement quand tu seras prête à souffrir.Il se fond dans l’ombre, disparaissant presque complètement. Mon instinct hurle un avertissement une seconde avant qu’il ne surgisse derrière moi. J’esquive de justesse son coup de griffe, roulant au sol avant de me