Chapitre 1

« Signe ici. »

Une voix froide et grave s'est élevée au-dessus de sa tête, et un contrat de divorce lui a été tendu. Léa a été légèrement surprise, elle a levé silencieusement les yeux vers Louis et a esquissé un sourire amer.

Ainsi, c'était ça.

Il n'était pas étonnant qu'il l'ait appelée ce matin pour lui dire qu'il reviendrait ce soir et qu'il avait quelque chose à lui dire.

Elle était joyeuse toute la journée, mais ce qu'il avait à lui dire était finalement cette affaire…

Trois ans de mariage, et cela a finalement dû se terminer.

Léa a silencieusement pris le contrat de divorce, a légèrement serré sa main, puis après un moment de silence, elle a demandé d'une voix étouffée : « Il faut vraiment divorcer ? »

Louis a froncé les sourcils, observant la femme qui avait été Mme Royer pendant trois ans.

Elle semblait avoir juste rangé la pièce, des perles de sueur brillaient sur son front pâle, et ses yeux montraient une fatigue évidente et de la confusion. Son visage pâle et sans expression était masqué par de grosses lunettes.

Elle paraissait douce, simple, mais banale.

C'était cette femme ordinaire et maladroite qui avait été Mme Royer pendant trois ans.

Louis a lentement détourné son regard, a écrasé sa cigarette, et d'une voix calme mais marquée par une certaine autorité, il a dit : « Signe, elle est revenue, je ne veux pas qu'elle se méprenne. »

Léa était surprise, un goût amer s'est formé sur sa langue, elle savait qui était la femme dont Louis parlait.

Isabelle, le premier amour de Louis.

Pour elle, leur mariage était une façade, et pendant trois ans, Louis était resté fidèle à elle.

Comme s'il craignait qu'elle ne soit pas d'accord, Louis l'a regardée et a ajouté d'une voix calme : « Nous allons faire un divorce à l'amiable, tu n'as pas un grand diplôme, après le divorce, les appartements et les voitures te reviendront, et je vais aussi te donner 80 millions d'euros en compensation. »

Au départ, ils s'étaient mariés pour apaiser le grand-père de Louis, et ils avaient signé un contrat de mariage, Louis lui avait donné bien plus que ce qu'elle méritait.

Bien que Louis ne l'ait pas aimée, Léa avait fait de son mieux pendant ces trois ans. Ce qu'il lui donnait en plus était une reconnaissance de ses efforts, et de plus, une femme avec seulement un diplôme de lycée avait besoin d'argent pour vivre après un divorce.

Léa a compris ce qu'il voulait dire, a parcouru le contrat de divorce, puis a baissé les yeux et a lentement hoché la tête : « D'accord, je suis d'accord pour divorcer. »

Elle a pris le stylo, l'a signé d'un geste net et élégant, puis a regardé Louis. Ses yeux derrière les lunettes épaisses brillaient d'une lueur longue, impossible à dire si c'était de l'amertume ou du ressentiment.

« Ne t'inquiète pas, je vais déménager dans les prochains jours, je ne vous dérangerai pas. »

Louis a hoché la tête, « Merci, ces trois années, tu t'es bien donnée. »

Même si cette femme devant lui était ennuyeuse, rigide et ordinaire, il devait admettre que Léa était une épouse compétente.

Pendant ces années, elle avait pris soin de toute la famille des Royer, tandis qu'il se consacrait à sa carrière, et grâce à elle, il pouvait avancer sans soucis.

Mais, l'amour ne pouvait pas être forcé.

Léa trouvait cela ridicule. Elle avait sacrifié tant pour Louis, perdu trois ans de sa jeunesse, et finalement, ce qu'elle avait reçu n'était qu'un simple « Merci ».

Louis n'a pas remarqué le sourire dans ses yeux. Il a pris le contrat de divorce signé, son assistant lui a téléphoné, il a jeté un coup d'œil à Léa et a dit d'une voix calme : « J'ai encore des affaires à gérer, si tu as besoin d'aide, Sophie pourra t'aider. »

Léa a hoché la tête.

Louis est sorti du bureau, et sa mère, Marie, l'a rejoint dans le salon avec nervosité.

« Alors, elle a signé ? »

Louis a froncé les sourcils, puis a hoché la tête.

Marie a soupiré de soulagement et a hoché la tête avec joie, « Tant mieux, tant mieux qu'elle ait signé. Ces années où tu l'as épousée, je n'ai jamais été tranquille. Sans parler du reste, vous n'avez même pas eu d'enfants après trois ans, elle ne parlait jamais et passait son temps à se renfermer. On ne sait pas ce qu'elle pourrait faire pour notre famille. »

Louis n'a rien dit.

Marie a soupiré et a ajouté : « Quand ton grand-père a insisté pour que tu l'épouses, je n'étais pas d'accord. Une orpheline sans père ni mère qui vivait chez les Thomas, qu'est-ce qu'elle pouvait avoir de bon ? Maintenant, tu as divorcé, et dès que tu épouseras Isabelle, je serai enfin tranquille. C'est Isabelle, une femme comme elle, qui te mérite vraiment. »

Émilie a également hoché la tête joyeusement, « C'est ça, frère, une belle-sœur comme Léa, je la trouverais honteuse. Maintenant, si Isabelle devient ma belle-sœur, je ne sais pas combien de gens nous envieront. »