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Kyle les fixa avec colère, agacé par leurs regards insistants.

— D’accord, c’est ma faute, dit-il en baissant la tête.

— Maintenant, je ne pense pas que tu sois quelqu’un de sérieux. Tu es vraiment là pour l’entretien ou quelqu’un t’a envoyé ? demanda Rianne en haussant un sourcil.

— Je suis là pour l’entretien, répondit-il, et elle échangea un regard avec Brad.

— Je crois que je l’aime bien, il ferait un parfait employé, murmura Brad, ce qui fit écarquiller les yeux de Rianne.

— Tu plaisantes ? demanda-t-elle.

— Pas du tout, je suis sérieux, engage-le, insista Brad à voix basse avant qu’elle ne se tourne vers Kyle.

— Assieds-toi, dit-elle, et il s’assit sur la chaise.

— Quelles sont tes qualifications et quelles sont tes ambitions en travaillant avec nous ? demanda-t-elle. Il posa ses mains sur la table, regardant Rianne, puis Brad, puis de nouveau Rianne.

— Quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? demanda-t-il en se frottant les cheveux.

— Réponds à la question, répliqua Brad.

— N’importe quoi, un boulot est un boulot, répondit Kyle, et elle soupira.

— Très bien, tu travailleras avec mon assistante stagiaire, dit Rianne, et un large sourire apparut sur le visage de Kyle.

— Stagiaire ? Tu veux dire cette vache inférieure que j’ai croisée dehors ? demanda-t-il, et les deux échangèrent un regard.

— C’est quoi ton problème ? Je peux déjà dire que tu n’as pas grandi dans une famille correcte...

— Ne parle pas de ma famille, l’interrompit Kyle en levant la main.

— Désolée, je ne peux pas travailler avec toi. Sors de mon bureau ! dit-elle, et il se leva.

— Je dois partir ? demanda-t-il, et elle acquiesça.

— Doucement bébé, il n’a encore rien dit de si grave, intervint Brad en posant sa main sur la sienne.

— Tu plaisantes j’espère ? Tu n’entends pas ce qu’il dit ? Il est imbu de lui-même et il ose chercher du travail ! lança Rianne.

— Jeune homme, tu devrais faire preuve de respect et de loyauté si tu veux vraiment qu’on t’aide. Si tu veux obtenir ce travail, il va falloir être sérieux et coopératif, dit Brad à Kyle, qui secoua la tête avant de sourire.

— D’accord, j’accepte, répondit-il.

— Très bien, viens travailler demain, tu commences demain, déclara Rianne, et il acquiesça.

— Mais c’est toujours avec la même stagiaire ? demanda-t-il, et elle lui lança un regard noir.

— Pardon, dit-il avant de sortir du bureau.

— Suivant !!! Arggh !!! hurla Rianne en se frottant les cheveux.

— Doucement bébé, dit Brad en lui tenant la main.

Kyle sortit du bureau et marcha jusqu’à la table de Carolyn.

— Je commence demain, dit-il, et elle leva les yeux.

— Ok, et en quoi ça me concerne ? demanda-t-elle, et il ravala sa salive.

— Je veux que tu me respectes... sinon tu ne m’aimeras pas, déclara-t-il, et elle secoua la tête.

— Pardon, je ne comprends pas. Tu te prends pour qui, exactement ? demanda-t-elle en le fixant droit dans les yeux. Il frappa alors violemment la main sur la table.

— Ne t’avise plus jamais… jamais… de me regarder dans les yeux comme ça ! hurla-t-il, la faisant sursauter.

Il se retourna et quitta l’endroit pendant que Carolyn le fixait, bouche bée.

— C’est quoi ce mec ? dit-elle, et ce fut à ce moment qu’elle entendit sa cloche sonner.

— Suivant !!! cria-t-elle pendant que la personne suivante se levait en courant vers la porte.

— Je suis foutue… dit Carolyn en imaginant combien de minutes la cloche avait sonné sans qu’elle s’en aperçoive.

Kyle sortit de l’entreprise et héla un taxi. Il monta, s’installant à côté d’une femme, tandis qu’un homme se trouvait à l’avant.

— Où allez-vous, monsieur ? demanda le chauffeur.

— Hastana, répondit-il avec un soupir, et le chauffeur hocha la tête.

Arrivé devant chez lui, Kyle descendit du taxi et tendit un billet de 20 $ au chauffeur.

— Désolé monsieur, la course fait 25 $, répondit le chauffeur.

— Tu es vraiment stupide de dire ça, répliqua Kyle.

— Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Donne-moi les 5 $ restants ! insista le chauffeur, mais Kyle commença à s’éloigner. L’homme sortit alors précipitamment du taxi et le poursuivit, mais Kyle restait debout, immobile, sans courir.

— Regarde ta voiture, dit-il en pointant le taxi du doigt. Le chauffeur se retourna et vit son taxi rouler tout seul dans la rue.

— Oh non, mon taxi ! cria-t-il en courant après alors que le véhicule s’éloignait rapidement.

— Tu es insensé. Tu aurais dû partir sans discuter, maintenant tu as perdu ta voiture, ricana Kyle avant d’entrer chez lui.

— Bienvenue Kyle, tu viens d’où ? demanda M. George en le regardant.

— Je reviens d’un entretien d’embauche, un problème ? répondit-il en s’asseyant sur le canapé et en retirant ses chaussures.

— Mais Jordan ne nous a rien dit, ajouta sa mère.

— Maman ! Kyle est allé à un entretien ! s’exclamèrent Jordan et Miria en courant hors de leur chambre.

— Et vous le dites seulement maintenant ? gronda Kyle en serrant les poings.

— On est désolés, grand frère, dirent-ils en se mettant rapidement à genoux.

— Heureusement que je suis de bonne humeur aujourd’hui. Levez-vous et disparaissez d’ici, dit-il. Ils se relevèrent et détalèrent aussitôt.

Kyle se leva et alla dans sa chambre. Il ouvrit la porte et entra.

Il se dirigea vers le lit, y posa son sac, puis alla dans la salle de bain.

Quelques minutes plus tard, il en sortit après s’être lavé, s’essuyant avec une serviette.

Il se contempla dans le miroir, souriant à son visage séduisant.

— J’attends demain avec impatience, murmura-t-il avant de se jeter sur le lit et de fermer les yeux.

CHEZ RIANNE ••

Rianne descendit de la voiture et se dirigea vers le bâtiment.

— Bienvenue, madame, bienvenue, dirent les gardes en s’inclinant. Elle leva la main en guise de réponse.

Elle entra, et toutes les domestiques s’inclinèrent avec coordination.

— Bienvenue, madame, répétèrent-elles en chœur. Elle sourit. C’était une règle chez elle : ne pas la saluer équivalait à chercher les ennuis.

Elles déroulèrent un tapis devant ses pieds, et elle enleva ses chaussures pour poser ses pieds délicats dessus. Elles continuèrent à le dérouler jusqu’à ce qu’elle atteigne les escaliers, car elle refusait de toucher le sol avec ses pieds.

Elles étendirent le tapis jusqu’à la salle de bain.