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Rianne y entra, se déshabilla et laissa l’eau froide ruisseler sur sa peau.

Après le bain, elle sortit nue, et les domestiques déroulèrent à nouveau le tapis jusqu’à son dressing. Elle enfila une nuisette, des pantoufles, puis sortit de la chambre.

Elle descendit au rez-de-chaussée et alla directement dans la salle à manger.

— Riz, œufs durs, et jus, ordonna-t-elle sans s’adresser à personne en particulier.

En moins de cinq minutes, deux domestiques surgirent de la cuisine, l’une posant le plateau, l’autre le jus et le verre.

Rianne pointa le plateau, elles le découvrirent, laissant s’échapper un parfum délicieux dans toute la maison.

Elle pointa le jus, et elles l’ouvrirent rapidement pour lui servir un verre.

— Sortez, dit-elle, et elles détalèrent.

Voilà comment elle vit.

Le lendemain

Rianne entra dans son bureau, alla s’asseoir, posa son sac sur la table et retira ses lunettes.

Elle attrapa les dossiers sur son bureau et commença à les feuilleter.

— Voyons un peu ce qu’on a aujourd’hui, dit-elle en tapotant sur la table.

La porte s’ouvrit, et Carolyn entra.

— Bonjour, madame, dit-elle en s’inclinant respectueusement.

— Bonjour, répondit Rianne en levant les yeux vers elle.

— Et les nouveaux employés ? demanda-t-elle.

— Ils ne sont pas encore arrivés, je pense qu’ils sont en route, répondit Carolyn.

— Va me préparer un café, ordonna Rianne, et Carolyn s’inclina avant de sortir du bureau.

Carolyn sortit et trouva Godfrey devant son bureau.

— Salut, bonjour, le salua-t-elle, et il sourit.

— Bonjour, répondit-il en haussant un sourcil.

— Je viens juste de commencer comme stagiaire, et je ne sais pas par où commencer, dit-il, et elle le fixa un moment.

— D’accord, je reviens tout de suite, je vais te montrer, dit-elle en s’éloignant, et il alla s’asseoir sur un banc en soupirant.

Kyle arriva à l’entreprise avec style, se dirigeant vers l’accueil.

— Salut mec, dit Godfrey. Kyle se retourna.

— Je te connais ? Je ne t’ai pas dit de ne pas m’adresser la parole ? dit Kyle en reconnaissant le gars de l’entretien d’hier.

— Désolé, répondit Godfrey.

— Pardon ? Tu ferais mieux d’être désolé pour toi-même, mec — répondit-il en se dirigeant vers le bureau. Il ouvrit la porte et entra.

— Où est le café ? — demanda Rianne en remarquant une présence dans la pièce.

— Le café ? Tu ne m’as pas dit d’en ramener — répondit Kyle, et elle releva brusquement les yeux, la mâchoire pendante.

— Toi encore ? Qu’est-ce que tu fais dans mon bureau ? — lança-t-elle, tandis qu’il regardait autour de lui.

— C’est toi qui m’as dit de reprendre le boulot aujourd’hui, t’as oublié ? — demanda-t-il en la fixant.

Elle reporta son attention sur son téléphone.

— Sors de mon bureau. Va voir Carolyn, elle te montrera où commencer — dit-elle, et il sourit.

Il s’apprêtait à sortir quand elle le stoppa.

— Tu viens juste d’arriver, alors retiens bien que t’es en retard. Je ne devrais jamais arriver avant toi au boulot, sinon tu perds ta place — lança-t-elle. Il croisa les bras.

— Et si j’étais malade, ou incapable de venir ce jour-là, on fait comment ? — demanda-t-il, et elle releva les yeux de son téléphone.

— Bonne question. On dirait que t’as un peu de cervelle. Dans ce cas, soit tu appelles, soit on t’appelle — dit-elle en revenant sur son écran.

Kyle lui arracha le téléphone des mains.

Ses yeux s’agrandirent, elle déglutit.

— Qu’est-ce que tu fais ? — demanda-t-elle pendant qu’il pianotait.

— Je veux taper mon numéro, comme ça si je ne viens pas, tu pourras m’appeler — répondit-il en enregistrant le contact sous Kyle, avant de lui rendre l’appareil.

— T’es malade ? Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi tu m’as arraché mon téléphone ?! — s’écria-t-elle, encore sous le choc.

— Désolé, cheffe madame — dit-il en baissant la tête.

— Peu importe. Ne t’avise plus jamais de refaire ça de ta vie, t’as compris ?! — dit-elle d’un ton sec, et il acquiesça en gardant la tête baissée.

— Maintenant, dégage de mon bureau ! — cria-t-elle, et il détala aussitôt.

— Putain… c’est quoi ce taré de spécimen ? — marmonna-t-elle en se frottant le visage.

Kyle sortit du bureau et se mit à errer dans les couloirs. Il croisa le regard de Godfrey qui le fixait, mais détourna aussitôt les yeux quand leurs regards se croisèrent.

Juste à ce moment, Carolyn arriva avec un plateau sur lequel trônait un verre de café.

— Tu es là — dit-elle en fixant Kyle, mais il fit mine de ne pas la voir, bien qu’il l’ait bel et bien remarquée.

Elle entra dans le bureau, puis en ressortit trois minutes plus tard.

— Bien, bonjour à tous. Venez, je vais vous faire faire le tour — dit Carolyn en se dirigeant vers Kyle.

— D’accord — répondit-il en la suivant. Godfrey se leva et les suivit également.

— Voici la cuisine — dit Carolyn en leur montrant la pièce.

— Waouh, trop belle la cuisine — dit Kyle en la scrutant.

— Donc… je peux cuisiner ici ? — demanda Godfrey.

— Non, sauf si la cheffe te le permet — répondit-elle en sortant de la pièce. Les garçons la suivirent.

— Voici l’ascenseur — ajouta-t-elle, et Kyle secoua la tête.

— Tu veux dire qu’on ne sait pas ce que c’est un ascenseur ? — dit-il, et elle mordit sa lèvre.

— Ce n’est pas ce que je voulais dire, je vous montre juste — répondit-elle.

— On a l’air d’avoir cinq ans ? — ajouta-t-il, et elle leva les yeux au ciel.

— Je savais que t’étais malpoli dès le premier jour. Apprends à parler aux gens correctement, ça peut vraiment t’aider dans la vie — dit-elle, et ses yeux s’agrandirent.

— Tu viens de me parler comme ça là ? — demanda-t-il, et elle se retourna vers lui.

— Tu vas faire quoi ? Me frapper ? Me gifler ? T’es du genre à frapper les femmes, c’est ça ? — répliqua-t-elle en plantant ses yeux dans les siens. Il esquissa un sourire en coin.

— T’es vraiment conne — murmura-t-il, et ses yeux s’écarquillèrent.

— Aaaaargh ! — hurla-t-elle en se décoiffant, avant de partir furieuse.

— Bien joué. À cause de toi, elle va plus nous faire visiter — dit Godfrey, et Kyle le regarda.

— On s’en fout. Je n’ai pas besoin d’un tour guidé, tout ce que je veux, c’est commencer le taf — répliqua-t-il avant de s’éloigner.

Godfrey secoua la tête et le suivit.

Kyle retourna vers le comptoir et vit Carolyn assise, silencieuse, l’air contrariée. Son regard était fixé au plafond.

— Ça va ? — demanda-t-il, mais elle ne le regarda même pas.

— Hé, écoute, je suis désolé. On ne se connaît pas encore bien, c’est pour ça qu’il y a eu ce malentendu. Tu veux bien continuer à nous faire visiter ? — proposa-t-il. Elle le regarda enfin.

— Dégage — lâcha-t-elle. Il soupira.

— S’il te plaît — supplia-t-il en se mettant à genoux et en lui prenant la main. Ce fut là qu’elle comprit qu’il était sérieux.

— T’as gâché ma journée — bougonna-t-elle, et il lui embrassa la main, ce qui lui envoya des frissons dans tout le corps.

— Je ne te connaissais pas avant — dit-elle, et il sourit.

— Je sais. Allez, lève-toi, viens nous montrer le reste — dit-il, et elle se leva.

Kyle alla s’asseoir sur l’autre chaise. Il ouvrit un tiroir, en sortit une pile de dossiers et se mit à les feuilleter pendant que Carolyn le regardait, perplexe.

— Mais qu’est-ce que tu fais ? — demanda-t-elle, et il sourit.

— Quoi ? — répondit-il en la regardant.

— Allez viens, on y va, que je vous montre tout — dit-elle.

Il se mit à rire.

— T’es vraiment trop naïve. Tu t’es faite avoir comme une bleue. Je vais nulle part. T’es trop facile — dit-il, et ses yeux s’agrandirent alors qu’elle sentait sa tête bouillir.

— Mon dieu, mais c’est quoi ton problème !!!!! — hurla-t-elle, et sa voix résonna dans toute l’entreprise.