Ce soir-là, après un dîner tranquille, Fatu et Ibrahim s'étaient retrouvés dans leur chambre. La tension était palpable, comme un souffle suspendu dans l'air. Ils s'approchèrent l'un de l'autre, les gestes plus tendres que jamais.Fatu : "Ibrahim, comment faisons-nous face à tout cela ? À notre avenir ?"Ibrahim : "Je ne sais pas, Fatu. Mais je sais une chose. Je veux que tu sois à mes côtés. Peu importe les obstacles."Les mots résonnèrent dans la pièce, et, pour un moment, il n'y eut plus rien d'autre que le bruit de leurs respirations, de leurs cœurs battant à l'unisson. Fatu se laissa emporter par cette vague de sentiments qui la submergea, et dans un geste impulsif, elle se retrouva dans les bras d'Ibrahim.Il la serra contre lui, et un baiser lent et passionné scella ce moment d'intimité. C'était leur manière à eux de se dire ce que les mots ne pouvaient pas exprimer. Mais même dans cette proximité, ils savaient que tout avait un prix, et que leur amour ne pouvait rester caché é
Les murs de la maison semblaient lourds de secrets. Fatu marchait de pièce en pièce, explorant les lieux avec une fascination mêlée d’appréhension. Elle était là, mais en même temps, elle n’était pas vraiment là. Ibrahim, désormais président de la République, n’était plus seulement l’homme qu’elle avait connu. Il était un homme d’État, un leader entouré de responsabilités, et chaque instant qu’ils passaient ensemble était chassé par la réalité de son emploi du temps. Elle se retrouvait seule, souvent, dans un monde qui n’était pas le sien.Un matin, alors qu’elle sirotait son café dans la grande cuisine ouverte sur la mer, un message de lui arriva. Simple, bref, mais suffisant pour faire battre son cœur plus fort. « Je serai chez toi ce soir. »C’était une promesse silencieuse, mais qui venait aussi avec une lourde charge : l’isolement. Fatu ne pouvait pas sortir librement. Chaque rencontre, chaque geste était scruté, analysé. Le prix de leur union secrète était ce silence imposé par
—Fatu : « J’admire ce calme chez toi, Ibrahim. Tu sembles toujours savoir quand t’arrêter. »Il se tourna vers elle, un sourire sincère illuminant son visage.—Ibrahim : « Ce n’est pas facile, mais je crois que tout est une question de priorités. Et toi, Fatu, tu fais désormais partie des miennes. »Ses mots, prononcés si naturellement, firent battre le cœur de Fatu plus vite. Elle savait que les enjeux étaient lourds, qu’elle portait sur ses épaules un poids qu’aucun d’eux ne pourrait ignorer. Mais dans cette petite maison, avec lui, tout semblait plus simple, plus léger. Leurs retrouvailles, bien qu’encore teintées de secrets, se nourrissaient de ces moments simples, de ces petites attentions qui bâtissaient lentement quelque chose de profond.Ils restèrent là, à discuter de tout et de rien, les regards croisant parfois les siens avec une tendresse qu'elle ne parvenait pas à ignorer. C’était un début, un commencement fragile mais puissant. Ce n’était pas encore le grand amour éclata
Les premiers jours de leur union étaient remplis d'une tranquillité étrange, presque irréelle. Fatu s'était retrouvée dans un monde totalement nouveau, loin des regards publics et des attentes sociales. C'était un monde qu'elle partageait uniquement avec Ibrahim, loin des projecteurs. La discrétion de leur relation, la nécessité de garder leur mariage secret, devenait à la fois un refuge et une contrainte.Fatu se réveillait dans la chambre somptueuse de leur maison. Un endroit qui semblait figé dans le temps. Pas de bruit, pas de témoin, juste eux deux. Elle était désormais la femme du président, mais à l'intérieur de ces murs, elle était simplement Fatu, l'épouse d'Ibrahim, cachée de tous.Ibrahim, bien que plus détendu, semblait toujours porter sur ses épaules le poids de son rôle de président. Les réunions, les conférences, et les décisions importantes venaient toujours en premier. Il avait des responsabilités immenses et, même lorsqu'il se trouvait avec Fatu, une partie de lui se
Le soir tombait doucement sur la résidence, un lieu majestueux et imposant, baigné dans les teintes dorées d’un crépuscule sénégalais. L’air était paisible, mais une tension douce flottait, comme si le monde s’apprêtait à observer un secret se dévoiler.Fatu descendit de la voiture officielle qui l’avait amenée discrètement. Ses mains tremblaient légèrement, mais son visage demeurait impassible. Elle avait passé des heures à réfléchir à ce moment, se demandant si elle avait fait le bon choix, si elle avait le droit de se tenir ici.Un majordome la conduisit à l’intérieur sans un mot, ses pas résonnant faiblement dans les immenses couloirs. La résidence était calme, presque intimidante, mais Fatu n’y prêta pas attention. Son cœur battait trop fort pour qu’elle s’arrête sur les détails.Ibrahim l’attendait dans un salon privé, vêtu d’un boubou élégant, ses traits détendus mais ses yeux parlant d’une profonde gravité. Lorsqu’elle entra, il se leva immédiatement, ses yeux s’accrochant aux
Les larmes montèrent aux yeux de Fatu. Elle serra la lettre contre sa poitrine, incapable de cacher son émotion.Son père, voyant sa réaction, prit la parole avec calme mais fermeté.Père : « Alors ? Qu’est-ce que tu dis, Fatu ? »Elle releva la tête, le regard brillant.Fatu : « Papa… c’est lui. Depuis le début, ça a toujours été lui. »Un silence accueillit sa réponse. Puis son père se leva lentement, croisa les bras et déclara :Père : « Dans ce cas, Fatu, sache que nous te soutiendrons. Même si cela va contre tout ce que j’ai cru jusqu’à présent. »Fatu sentit un poids immense se libérer de ses épaules. La voie était désormais libre pour elle et Ibrahim, mais elle savait que leur chemin serait semé d’embûches.La délégation partit après que les formalités eurent été échangées. Fatu resta un moment seul avec son père.Père : « Je ne comprends pas tout, Fatu, mais je vois que tu es prête à te battre pour lui. »Elle hocha la tête.Fatu : « Merci, Papa. »Ce soir-là, alors que la mai