GABRIELLEJe m'étais préparée aux douces attaques de mon compagnon en entrant dans la chambre.Peu importait la résistance de mon esprit, la chimie du lien était toujours présente.À peine avais-je ouvert la porte qu'une délicieuse odeur a frappé mes narines - plus forte et plus musquée que d'habitude.Quentin s'était entraîné dehors.Je l'imaginais en sueur, ses muscles saillants à peine dissimulés sous un t-shirt de combat. Je devais bien l'admettre, je mourais d'envie de le dévorer des yeux.Pourtant, un bruissement de vêtements a attiré mon attention. Je pensais qu'il se préparait à prendre un bain, mais ses pas ne se dirigeaient pas vers la salle de bain.« Quentin, que fais-tu ? » ai-je demandé, prononçant son prénom comme il l'aimait tant.« Je vais dormir dans une autre chambre pour te laisser te reposer. Tu n'as plus besoin que je te surveille d'aussi près », a-t-il répondu d'un ton sec qui m'a fait tressaillir.Que se passait-il ? Ce matin encore, il m'avait presque
GABRIELLE« Non, non, ma chérie, tu dois avoir un contrôle absolu sur ta magie, ne pas la laisser surgir par instinct », ai-je expliqué à Valérie pendant notre séance d'entraînement dans le salon.« Tu ne peux pas attendre d'être dans une situation désespérée pour réagir. Essaie de faire apparaître tes ailes de corbeau maintenant... non, non... mais sans la transformation complète, juste les ailes... »Nous avons passé beaucoup de temps à nous exercer. J'étais déterminée à lui transmettre tout mon savoir, tout ce que j'avais hérité de ma mère et de sa mère avant elle.« Faisons une pause, ne t'épuise pas trop, pense au bébé. » Nous nous sommes arrêtées, et j'ai entendu le bruit de l'eau versée dans un verre.Je pensais qu'elle allait le boire, mais sa présence chaleureuse s'est approchée de moi, et le verre froid s'est pressé contre mes lèvres.« Bois un peu, tu as trop parlé, tes lèvres sont toutes pâles. » Mon cœur s'est attendri devant tant de sollicitude.Ma plus grande crai
NARRATEURElle a relevé sa jupe et s'est précipitée vers la roulotte de son père.« Alors, ma fille, dis-moi, as-tu pu le confirmer ? » a dit le vieil homme, sa longue barbe striée de brun et de gris, scrutant sa fille de ses yeux verts perçants lorsqu'elle est entrée dans ses quartiers.Laila a refermé la petite porte derrière elle et s'est installée sur la couverture moelleuse, le visage rayonnant d'excitation.« Oui, père ! J'en suis certaine ! Elle a un petit tatouage rouge à l'intérieur de la cuisse, presque à la limite de son intimité. Une forme de larme, ou quelque chose comme ça », s'est-elle rappelée, en repensant au moment où elle avait examiné Céline sous prétexte de soigner ses blessures.« Je le savais ! La Déesse est avec nous. Quelle aubaine ! », a dit le vieux sorcier, tapotant sa cuisse avec satisfaction tout en tirant une bouffée de sa pipe.« J'ai préparé le sortilège. Tu dois t'assurer qu'il pénètre dans son corps. Tu n'as pas droit à l'erreur ! »« Mais pèr
CÉLINEJe n'avais pas réfléchi à deux fois avant de tenter la transformation, mais quelle surprise : impossible d'invoquer mon loup d'Alpha.« Mía ! Qu'est-ce qui se passe, bon sang ?! »« C'est le fouet ! Il doit être ensorcelé, Aaaggg ! JE NE PEUX PAS ME TRANSFORMER ! »Mon loup rugissait en moi. Je me débattais sauvagement dans tous les sens, luttant pour me relever, mais les coups pleuvaient sur mon corps.« Sale garce de vampire, tu l'auras voulu à la dure ! »« Arrachez-lui ses vêtements : je vais me faire un plaisir de la briser ! »« Aagagrr, Aahahh ! » Mes griffes lacéraient quiconque osait se pencher pour me déshabiller, mais très vite mes poignets étaient immobilisés au-dessus de ma tête, mes jambes écartées de force.Ma tête partait violemment sur le côté sous une gifle brutale qui faillit me faire perdre connaissance.Je me suis mordue la langue, avalant plus de sang alors qu'un coup de pied s'abattait contre mes côtes et mon ventre.Le fouet s'enroulait autour d
CÉLINEJe me suis faufilée dans la salle à manger et me suis installée dans un coin discret. Sous couvert de l'obscurité, j'ai baissé ma capuche avant de commander mon repas. La faim me tenaillait.Autour de moi résonnaient les conversations bruyantes d'hommes ivres. Leurs rires tonitruants remplissaient la pièce tandis que les serveuses, au décolleté plus que généreux, servaient les boissons en esquivant les mains baladeuses.Cet endroit me déplaisait. Je ne resterais qu'une nuit et je partirais aux premières lueurs de l'aube.« Hé, il paraît que le Roi Lycan est en mouvement. Ses hommes avancent par la frontière sud... »« Tu crois qu'on va être gouvernés par Alain Turpin maintenant ? »« J'en doute. Les sorciers doivent d'abord vaincre les vampires pour prendre le contrôle du château. Celui qui contrôle le château contrôle le Domaine... »« Mais la malédiction alors ? Elle s'est activée après la mort du Roi Vampire, maintenant personne ne peut entrer dans le palais... »Des
ALAINSon visage m'a coupé le souffle. Notre compagne... elle était magnifique ! Elle avait toujours été sublime à mes yeux, mais maintenant... Non, attendez ! Tous les mâles allaient poser les yeux sur elle — elle attirait beaucoup trop l'attention !« Les gars, je commence vraiment à m'inquiéter. S'il vous plaît, dites quelque chose », a murmuré Valérie d'une voix hésitante, faisant quelques pas timides, les mains jointes devant elle.Sa peau avait retrouvé son éclat naturel, ses joues étaient roses, et toutes ses cicatrices avaient disparu, révélant enfin à tous la beauté à couper le souffle de ma femme.Un sentiment doux-amer m'a envahi.Bien sûr, je voulais qu'elle soit en bonne santé, qu'elle retrouve confiance en elle, qu'elle puisse marcher sans entendre les murmures derrière son dos. Je voulais qu'elle se sente bien dans sa peau.Mais en même temps, c'était comme si un trésor que j'étais le seul à avoir découvert était maintenant exposé aux yeux du monde entier.« Azaro