Certains s’arrêtaient pour contempler la fontaine centrale, dont les jeux de lumières multicolores la faisaient briller de mille feux. Les cafés et les restaurants étaient animés, ajoutant une touche conviviale avec des conversations animées et des éclats de rire joyeux qui résonnaient dans l’air. La Place de Toulouse le soir était un endroit où les lumières dansantes et l’effervescence des visiteurs créaient une atmosphère à la fois magique et dynamique.
– Je suis vraiment heureux d’être en ta compagnie, Amélie, et tu ne peux pas savoir à quel point.
– Cela n’a jamais changé ! Le début de toute histoire d’amour a toujours été aussi délicieux qu’une glace à la fraise.
– Je ne comprends pas ce que tu veux dire !
– Je t’en prie, Michaël, il m’est difficile de tomber amoureuse à nouveau.
Posant délicatement son verre sur la table, le jeune homme saisit les mains de sa compagne et s’agenouilla devant elle.
– Accepte-moi dans ta vie et accorde-moi le temps de te prouver que tous les hommes ne sont pas du même caractère et qu’il y en a qui sont véritablement exceptionnels, dit-il d’une voix douce et triste.
– J’ai du mal à croire en toutes ces avances que tu me fais miroiter, répondit l’autre avec hésitation.
– S’il te plaît, il faut y croire. Dis-moi oui et je te promets que je guérirai cette blessure douloureuse qui t’empêche d’aimer de nouveau, insista-t-il.
– L’envie de te dire oui me tente, mais j’ai peur d’être déçue une fois de plus, murmura-t-elle.
– Amélie, je pense que tu as raison, mais laisse-moi te dire une chose : tu n’as connu qu’un homme qui t’a malheureusement blessée. Ne conclue pas pour autant que tous les hommes sont les mêmes. Laisse-moi te prouver qu’il existe des hommes bien parmi les mauvais, plaida-t-il.
Un silence s’installa entre eux, durant de longues secondes.
– S’il te plaît, Amélie, je souffre énormément..., dit-il avec sincérité.
– Je suis désolée..., répondit Amélie, émue.
– Je te promets que je ne te ferai pas subir les mêmes douleurs.
Touchée par ses paroles, Amélie baissa la tête et une larme roula sur sa joue.
– D’accord, je t’accepte dans ma vie pour le meilleur et pour le pire, tout comme je l’ai fait pour mon ex-petit ami qui m’a finalement déçue, déclara-t-elle.
– Tu peux compter sur moi..., répondit-il avec détermination.
Amélie se redressa, le regardant avec admiration, lui murmura : ‘‘Je te fais confiance’’.
– Allez, lève-toi et viens, ajouta-t-elle en aidant Michaël à se relever.
– Merci bien ! Il est temps de te montrer à quel point tu fais battre mon cœur et à quel point je pense à toi jour et nuit.
– Cela me comblerait énormément.
– N’empêche ! Installe-toi, nous allons prendre du champagne.
– Oh, désolé, il faut que je rentre à la maison !
– D’accord alors, me permets-tu de te raccompagner ?
– Oh, euh... n...
– S’il te plaît ! N’oublie pas que je t’aime !
– Euh... d’accord, nous pouvons partir.
– Merci !
Michaël attrapa ses clés sur la table et, marchant côte à côte, ils finirent par monter dans une jeep. Michaël démarra le moteur et ils partirent.
***
Emma, déjà réveillée depuis quelques heures, tapotait sur son clavier. Son visage affichait une certaine joie et excitation. Soudain, son téléphone commença à sonner.
– Zut ! s’exclama-t-elle.
Elle tendit la main et saisit l’appareil. Un sourire discret se dessina sur son visage.
– Allô, Amélie ? dit-elle en décrochant.
– Oui, Emma, bonjour ! Es-tu encore au lit ?
– Pas du tout, car la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt.
– Toi et tes idées ! Je t’appelle pour te dire que j’ai rencontré Michaël hier soir à la Place de Toulouse.
– Super ! J’espère que vous vous êtes bien amusés !
– Bien sûr ! Nous avons beaucoup discuté.
– C’est génial ! Vous avez fini par vous aimer ?
– Oui, c’est finalement ce qui s’est passé.
– Bravo ! Je suis tellement contente pour toi, tu ne peux pas imaginer !
– Merci, Emma !
– Je t’en prie !
– Et sais-tu ce qu’il a fait hier et qui m’a énormément touchée ?
– Non, raconte-moi.
– Il m’a accompagnée jusqu’à la maison.
– C’est son devoir ! C’est l’une des preuves qu’il sera vraiment attentionné envers toi.
– Vraiment ?
– Oui !
– Mais soyons honnêtes, j’ai fini par l’admirer.
– C’est merveilleux !
– Toute la nuit, je n’ai cessé de penser à lui.
– C’est incroyable !
– Vraiment extraordinaire ! Toute la nuit, j’ai pleuré.
– Mais pourquoi ?
– Parce que je me suis sentie coupable. Je n’aurais pas dû le traiter comme je l’ai fait.
– Ne t’inquiète pas, ma chérie ! Si j’étais à ta place, je réagirais probablement de la même manière. C’est parce que tu as aimé de tout ton cœur, ce que tu ne devrais pas faire. Ce n’est pas bien d’aimer de tout son cœur. Apprends à aimer avec plus de retenue à l’avenir. D’ores et déjà, ne te précipite plus dans l’amour. Laisse l’amour grandir en toi naturellement.
– Merci ! Je pense que tes conseils vont m’aider à m’en sortir.
– Ou ai-je menti ? demanda-t-elle à son frère.– Pas du tout !Un nouveau message apparut : « Chère Emma, je suis vraiment surpris que tu m’aies vu à Monoprix en train de faire du shopping ! Je ne m’attendais pas du tout à te croiser là-bas. J’espère que je ne semblais pas trop désorganisé avec mon chariot rempli de courses ? »– Ce garçon ne cessera jamais de me surprendre avec ses jeux d’acteur, avoua Emma.– Maintenant que tout est dit, tu veux qu’on aille déjeuner ?– Bien sûr, allons-y !Emma se leva et se dirigea vers la porte, accompagnée de son frère.***Le quartier Le Prado, situé dans le 8ème arrondissement de Marseille, en France, est l’un des quartiers résidentiels réputé pour ses belles avenues bordées d’arbres et de ses immeubles haussmanniens. On y trouve également de nombreux commerces, restaurants et le célèbre stade Vélodrome.Le restaurant Le Petit Nice était bondé cet après-midi-là pour le service du midi. Les plats étaient servis et disposés devant chaque client.
– Mais c’est lui, se dit-elle à voix basse.Soudain, la porte de sa chambre se referma brusquement, la tirant de ses souvenirs.– Emma, appela une voix depuis la porte, c’est toi qu’on attend pour dîner.– Désolée, maman, je n’ai pas faim.– Comment ça ? Tu n’as pas encore mangé !– Maman, je n’ai pas d’appétit.Sophie, stupéfaite, abandonna la porte et s’approcha de sa fille.– Qu’est-ce qui ne va pas, Emma ?– Maman, s’il te plaît, laisse-moi le temps. Je t’en parlerai. Actuellement, j’ai besoin du temps.– Du temps ?– Oui, du temps, car je ne suis vraiment pas d’humeur.– D’accord, comme tu veux. Quand tu seras de meilleure humeur, n’hésite pas à venir au salon pour...Et soudain, le téléphone d’Emma se mit à sonner.Maman Emma, ne souhaitant pas assister à la conversation, se dirigea vers la porte et disparut quelques instants plus tard. Emma, sans se presser, prit le téléphone et répondit à l’appel.– Oui, allo ?– Emma, es-tu bien rentrée ?– Oui !– Et dis-moi, qu’est-ce qui n
Emma était sur le point de cliquer sur l’option ‘‘envoyer’’ lorsque son téléphone se mit à sonner. Malgré le bruit, elle ne fut pas dérangée et réussit à envoyer son message. Ce n’est qu’après l’envoi qu’elle saisit son téléphone pour répondre.– Allo, Amélie ? Oui, je suis à la maison ; à très bientôt.Elle raccrocha et s’apprêtait à dire quelque chose à son compagnon lorsque son attention fut attirée par l’écran de son ordinateur.– Il a déjà répondu, dit-elle en se concentrant sur le nouveau message.« Chère Emma,« Je suis ravi de savoir que tu vas bien de ton côté. Je tiens également à te remercier pour ta compréhension. Effectivement, il y aura d’autres occasions pour nous retrouver et je suis impatient de pouvoir passer du temps avec toi. Prends soin de toi également et n’hésite pas à me faire signe lorsque tu seras disponible.« À très bientôt !William ».***Deux jours plus tard.Ce soir-là, la pluie avait à peine arrêté de tomber, arrosant tout l’asphalte.Emma, installée d
Emma, après avoir lu le message, afficha un sourire sur son visage. Elle continuait de sourire lorsqu’une silhouette fit son apparition.– Pourquoi ris-tu toute seule ? demanda le nouvel arrivant.– C’est William, mon ami virtuel, répondit-elle.– William ?– Oui !– Et qu’est-ce qu’il t’a dit qui te fait autant rire ?– S’il te plaît, Hugo, laisse-moi lui répondre rapidement, et ensuite je te raconterai tout à son sujet !– D’accord, vas-y !Emma posa ses deux mains sur le clavier et...« Cher William,« Je suis vraiment touchée par ton message et je suis tout aussi excitée que toi de passer du virtuel au réel. Le restaurant Le Bistrot du Cours semble être un choix parfait, j’adore la cuisine provençale ! Je suis disponible le samedi soir prochain. Si cela te convient, je serais enchantée de partager ce dîner avec toi. Merci d’avoir pensé à cet endroit charmant et j’ai hâte de te rencontrer en personne.« Bien amicalement,Emma »Pendant tout ce temps, Hugo gardait les yeux fixés sur
Amélie se leva et, fixant sa compagne d’un regard triste, lui répondit :– D’accord, vas voir ton couturier.Elle se dirigea ensuite vers la porte avec son sac à main calé sur son bras gauche.Emma, ne supportant pas sa tristesse, la rattrapa dans les escaliers.– Je suis désolée, Amélie ! Tu aurais dû me prévenir à l’avance avant de venir.– Je ne suis pas fâchée, d’accord ?– Si, que tu l’es ! Tu es ma seule amie et il faut qu’il y ait toujours une bonne entente entre nous. Je ne voulais pas annuler mon rendez-vous avec mon couturier, mais entre toi et lui, tu es la plus importante pour moi. Alors, viens m’attendre pendant que je choisisse une tenue.Les deux amies se retournèrent en silence, sur la pointe des pieds.***Le Petit Nice Passedat est un célèbre restaurant situé à Marseille, en France, et dirigé par le chef Gérald Passedat, réputé pour sa cuisine gastronomique et sa passion pour les produits de la mer.Elles étaient toutes les deux à l’accueil de Michaël. Ils discutaien
« Cher William,« Je tiens à vous exprimer ma profonde désolation pour ne pas avoir répondu à vos messages récemment. Je suis consciente que cela peut sembler impoli et négligent de ma part. Je m’excuse sincèrement pour cette négligence de ma part.« La vie a été assez mouvementée ces derniers temps, avec beaucoup d’obligations et de responsabilités qui m’ont pris tout mon temps et mon énergie. Cependant, cela ne justifie en aucun cas mon silence et mon manque de considération envers vous.« Je comprends parfaitement que vous vous sentez négligé et frustré par mon comportement. Vous méritez une réponse et toute l’attention que je peux vous donner. Je m’engage à rectifier cette situation et à vous répondre prochainement sans délai.« Encore une fois, je tiens à m’excuser sincèrement pour ne pas avoir répondu à vos messages. Votre amitié est précieuse pour moi et je ferai tout mon possible pour être plus présente à l’avenir.« Avec toute ma désolation,Emma ».Emma cliqua sur ‘‘Envoyer’