Léna MorelL’air est électrique, saturé d’une tension brute que je ne peux ni fuir ni ignorer. Mon souffle est saccadé, mon corps encore engourdi par l’intensité du moment. La chaleur d’Alejandro m’enveloppe, sa présence écrase tout le reste. Je devrais partir, je devrais le repousser, mais je suis incapable de bouger.Ses doigts glissent lentement sur ma peau, traçant des frissons le long de mon dos nu.— Ne t’éloigne pas.Sa voix est rauque, comme s’il luttait lui-même contre quelque chose d’invisible.Je ferme les yeux une seconde, cherchant un ancrage. Je ne devrais pas être ici, allongée contre lui, la respiration encore heurtée, la peau en feu sous l’écho de ses mains. Mais il y a cette vérité indéniable, ce lien invisible qui me retient prisonnière.Alejandro m’appartient autant que je lui appartiens.— Qu’est-ce que tu veux de moi ? soufflé-je, la voix brisée.Il se redresse légèrement, appuyant son poids sur un coude. Dans l’obscurité de la chambre, ses yeux brillent d’un écl
Léna MorelSes lèvres reviennent capturer les miennes, exigeantes, affamées.Je me perds sous la force brute de son désir, et quand il me prend enfin, ce n’est pas avec douceur.C’est sauvage. Fiévreux.Je gémis contre son épaule, mes ongles labourant son dos. Il ne recule pas. Il réclame chaque soupir, chaque tremblement.Et je le laisse faire.Parce qu’à cet instant précis, je suis à lui.Entièrement.Sans retour en arrière possible.Je suis encore haletante, prisonnière de la tempête qu’il a déclenchée en moi.Mon corps est lourd, consumé, mais Alejandro n’a pas bougé.Il est là, toujours sur moi, son torse pressé contre ma peau brûlante. Son souffle est encore saccadé, sa chaleur m’englobe, et pourtant, il ne semble pas rassasié.Il ne l’est jamais.Ses doigts glissent lentement sur mon ventre, caressent la cambrure de mes hanches, puis remontent en effleurant mes côtes.Je frémis violemment sous son toucher, mon ventre se contracte sous la douceur trompeuse de ses caresses.— Tro
Léna MorelLa nuit est un piège.L’air est saturé, épais, chargé de ce que nous venons de faire. Chaque battement de mon cœur résonne dans la chambre sombre, comme un tambour de guerre.Je suis allongée sur le drap froissé, nue, encore marquée par ses mains. Mon corps brûle de partout, consumé par son emprise. Ma peau est en feu, chaque muscle tendu, mais ce n’est pas de fatigue. C’est autre chose.C’est lui.Alejandro est là, juste à côté de moi, torse nu, la peau luisante de sueur, son souffle encore rauque. Il ne dort pas.Il ne dort jamais juste après.Il m’observe.Je le sens. Son regard est une lame acérée, traçant des sillons invisibles sur ma peau nue. Il n’a pas besoin de parler. L’air entre nous est chargé de tout ce qu’il n’a pas dit, de tout ce qu’il exige sans un mot.Et moi ?Je suis enchaînée à ce moment, incapable de revenir en arrière.Sa main bouge enfin.Il effleure mon bras, lentement, ses doigts glissant sur ma peau frissonnante comme une promesse. Un avertissemen
Léna MorelJe suis piégée.Mais je ne suis pas vaincue.Il m’a mise à l’épreuve, et j’ai échoué.Mais c’est un combat, pas la guerre.Alors je m’adapte.Alors que la nuit avance, que le manoir s’endort, je reste éveillée.Je calcule.J’observe les allées et venues des gardes, les portes verrouillées, les fenêtres trop hautes.Et j’attends le moment parfait.Quand l’heure arrive, je me lève sans bruit, le cœur battant dans ma poitrine.Je me glisse hors de ma chambre, pieds nus, respirant lentement pour ne pas trahir ma présence.Chaque pas est un risque.Chaque mètre gagné est une victoire.Je descends un couloir, puis un autre.J’aperçois la sortie.Mais au moment où je tends la main vers la poignée…— Félicitations, tu as tenu plus longtemps que je ne l’aurais cru.Mon cœur rate un battement.Je me retourne.Alejandro est là, appuyé contre le mur, les bras croisés sur son torse.Il savait.Il savait depuis le début.Et il s’est amusé à me laisser croire que j’avais une chance.— Tu
Léna MorelSes doigts glissent sur ma joue, descendant lentement vers ma gorge.Mon cœur bat à tout rompre, mais je refuse de reculer.— Et toi, tu es celle qui obéit.Je le gifle.Le son claque dans la nuit, brutal, net.Un silence pesant s’abat sur nous.Alejandro ne bouge pas.Mais son regard... son regard brûle d’une intensité assassine.Puis, lentement, il rit.Un rire rauque, sombre, qui me glace le sang.— Bien.Il attrape mon poignet, serrant juste assez pour que je ressente la pression sans avoir mal.— Alors montre-moi jusqu’où tu es prête à aller, Léna.Il me tire brusquement contre lui.Nos corps se frôlent, mon souffle s’écrase contre le sien.— Tu peux me haïr autant que tu veux.Sa main descend sur ma taille, me plaquant contre lui.— Mais tu ne peux pas me fuir.Je lutte. Je tente de me dégager.Mais il est plus fort. Toujours plus fort.Son regard s’assombrit alors que mes ongles s’enfoncent dans sa peau.— Continue. Sa voix est un murmure dangereux. Montre-moi cette
Léna MorelMa gorge se serre, mais Alejandro m’entraîne à sa suite, sa main brûlante posée dans mon dos. Un geste de contrôle autant que de possession.Quand nous atteignons leur table, personne ne parle.Le silence est un champ de bataille.Puis Isabela rompt l’instant avec une légèreté feinte.— Léna, Alejandro. Vous êtes pile à l’heure.Alejandro m’installe sur la chaise en face d’Adrian et prend place à mes côtés.Je n’arrive pas à détacher mes yeux de celui que j’aimais encore hier.Celui qui, aujourd’hui, est fiancé à une autre.Adrian me fixe, son regard chargé d’émotions trop complexes pour être décryptées. Il serre les poings sur la table, comme s’il se retenait de tout renverser.— Pourquoi on est là ? demande-t-il finalement, sa voix tendue.Alejandro se sert un verre de vin, parfaitement détendu.— Un dîner de famille, voyons. Il faut bien fêter les fiançailles, non ?Je sens la tension dans chaque fibre de mon corps.— Ne joue pas avec moi, Vásquez.Alejandro esquisse un
Léna MorelLa nuit pèse comme un secret trop lourd à porter.Je suis enfermée dans une cage dorée, piégée entre ces murs, prisonnière d’un destin que je n’ai pas choisi.Alejandro dort à côté de moi, ou du moins, il fait semblant. Sa respiration est calme, régulière, mais je sais qu’il est toujours en alerte. Qu’il guette le moindre de mes mouvements.Il croit m’avoir brisée.Il croit que je vais finir par plier.Je serre les dents, mon regard se perdant sur le plafond. Je refuse d’être une pièce sur son échiquier.Mais alors, pourquoi mon cœur bat-il encore plus fort chaque fois qu’il pose les yeux sur moi ?Un frisson me parcourt lorsque je sens son bras s’étendre sur les draps, frôlant ma hanche.— Tu es encore éveillée, mi reina ?Sa voix est rauque, empreinte de cette langueur nocturne qui me trouble plus que je ne veux l’admettre.Je ne réponds pas.Je sens son souffle contre mon cou, lent, mesuré.— Tu réfléchis trop.Un rire amer m’échappe.— J’essaie surtout de comprendre à q
Léna MorelLa tension dans la pièce est suffocante.Alejandro me fixe, appuyé contre son bureau, les bras croisés, une lueur dangereuse dans les yeux. Il sait. Il sait que chaque fois qu’il s’approche, mon souffle se brise. Que mes jambes se figent, prêtes à fuir, mais que mon corps trahit mes pensées.Et il s’en amuse.— Assieds-toi, murmure-t-il.Je reste debout.Son sourire s’étire lentement. Il n’aime pas qu’on lui désobéisse.— Léna, ne me force pas à me répéter.Sa voix est douce. Trompeuse.Je serre les poings et obéis, m’asseyant sur le fauteuil en cuir devant lui. Mon cœur cogne dans ma poitrine. Quelque chose cloche.Alejandro contourne le bureau et s’accoude à son rebord, me surplombant.— Je t’ai dit que tu étais à moi. Et je tiens mes promesses.Un frisson me parcourt l’échine.— Va droit au but, Vásquez.Son sourire s’efface légèrement, et il se penche vers moi.— Ton cher Adrian.Je me fige.— Qu’est-ce que tu veux dire ?Alejandro sort un dossier d’un tiroir et le fait
Léna MorelMa main frappe son torse, tentant de le repousser. Il ne bouge pas.— Lâche-moi.Ma voix tremble, trahissant tout sauf la colère.Son regard s'assombrit.— Tu mens.Un frisson me parcourt.Je me débats encore, je tente de me dégager, mais il raffermit son emprise, me forçant à croiser ses yeux brûlants.— Tu veux que je te lâche, hm ? murmure-t-il contre ma peau.Ses lèvres effleurent ma mâchoire, lentement.— Alors pourquoi ton corps me supplie du contraire ?Je me déteste de sentir le feu se propager en moi.Je tente un dernier coup, posant mes mains sur son torse, essayant de le repousser avec force. Cette fois, il recule légèrement, un sourire dangereux étirant ses lèvres.— C’est mieux comme ça, non ? souffle-t-il.Je le fusille du regard, mais il ne recule pas davantage.— Tu es un salaud.Il rit doucement.— Et toi, une menteuse.Je ne réponds pas.Parce que je ne sais plus où finit mon jeu et où commence la réalité.---Alejandro VásquezLéna tremble entre mes mains