— Ce... ce n'est pas un souci, merci pour ton aide ça m'a juste surprise... il n'y a pas beaucoup de personnes comme toi, c'est drôle.
— Malheureusement, oui... Sullivan.
— Oh euh, enchantée, moi c'est Jaliah... Jaliah Fringer.
Il continue de me fixer sans rien dire, il semble déconcerté mais fasciné à la fois. Mais qu'est-ce qu'il a à la fin ? Non pas que ça me déplaise, mais ça me déstabilise énormément.
— J'ai quelque chose sur le visage ?
— Non, excuse-moi, tu es juste... très jolie.
— Ah, merci, tu es... pas mal aussi.
Il sourit et se tourne vers la sortie de l'ascenseur. Il dépose sa main sur la poignée. Je découvre alors la petite merveille qui s'y cache derrière. Alors que je m'avance, j'entends Sullivan fermer la porte avec la clé confiée par l'hôte d'accueil. Je baisse le regard sur la belle table dressée devant nous, et la vue resplendissante qu'offre la terrasse. Tout est si beau, mais j'ai tellement faim que je me dirige vers l'une des chaises pour m'installer.
Cependant, Sullivan vient me la tirer et m'invite à m'assoir. Il fait ensuite le tour vers sa place.
— Comme nous sommes sur la terrasse privée, le buffet est à notre entière disposition, je l'ai précommandé... c'est pour ça que j'ai fermé la porte, personne ne viendra faire le service.
— Ah oui d'accord, et tu as réservé une table pour deux alors que tu es seul ? m'enquis-je en admirant la vue.
— Ma mère s'est désistée à la dernière minute, elle devait partir en urgence à Porto Rico, avoue Sullivan en tirant le chariot doré jusqu'à la hauteur de la table.
— Je vois d'accord, bah écoute je suis contente de partager ce dîner avec toi...
Il m'offre un sourire radieux. Je me sens si petite face à lui. Sa prestance ne cesse de faire balancer mon cœur de manière inexprimable. C'est sûrement de l'attirance physique, mais si c'est le cas... c'est tellement fort ; Je le sens tout le long de ma colonne vertébrale, ce foutu frisson. Je me contente de river mes yeux sur mon assiette encore vide, sentant mes joues brûler de plus belle. Il vient me servir et nous nous mettons rapidement à entamer l'entrée. C'est un millefeuille de la mer.
— J'adore ! C'est vraiment bon.
— J'apprécie beaucoup aussi... Dis-moi tu travailles où ? Enfin tu fais quoi dans la vie ? demande innocemment Sullivan en mettant une bouchée de millefeuille sous la dent.
— Je... enfin c'est compliqué, je suis en première année de master en direction artistique de la mode... et je... je travaillais sinon... mais j'ai été licenciée il y a quelques heures, déclaré-je d'une voix tremblante. Pardon, c'est le vin qui me monte à la tête.
Je respire profondément pour enfouir les larmes au fond de moi. Pas question de faire un mélodrame ce soir. Je lève mes yeux vers lui et signe la fin de ma phrase avec un sourire. Je vois en lui une échappatoire, une possibilité d'oublier ce qui s'est passé et de mettre de côté tous les malheurs accumulés. Il se penche vers moi.
— Je suis désolé pour toi... je vais tout faire pour que tu oublies ta sale journée, affirme-t-il avec un clin d'œil.
C'est définitivement l'épaule masculine sur laquelle je vais pouvoir déposer ma tête aujourd'hui. J'aime cette virilité qu'il dégage et ce respect qu'il entretient avec moi. Pourquoi pas aller jusqu'au bout ce soir ? De toute façon, nous nous reverrons plus après... du moins, je crois.
Il est beau, charmant, très séducteur et je me sens à l'aise avec lui.
Nous nous mettons donc à rire avec liberté puisque nous sommes seuls à l'étage. Il me pose des questions sur ma vie, et je fais de même. Au bout d'une heure, nous avons déjà fini tous nos plats, il nous reste que l'alcool. Malgré ça, je me sens bien là, à parler avec lui dans la bonne humeur et dans l'agitation.
C'est définitif, je veux passer la nuit avec lui.
***
— Au revoir, Sullivan, le salué-je en m'appuyant contre la façade.
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, je trébuche et tombe dans les bras de Monsieur King. Je n'hésite pas à enrouler mes mains autour de sa nuque. Au pire, s'il ne veut pas de moi, je mettrai la faute sur l'ivresse. Cependant, il n'a pas l'air contre, et ça réchauffe mon âme déjà endiablé par l'alcool.
— Où penses-tu aller comme ça ? chantonne-t-il, en caressant mes cheveux, tu ne veux pas passer chez moi ?
Je me mets à rire, et je dépose un baiser maladroit mais rempli de passion sur ses lèvres rosées et douces. Si je dis que ce bisou est parfait, je mentirai... il est simple, sans étincelles. Je l'avais prédit, c'est uniquement le coup d'un soir, et c'est dommage, j'aime sa personnalité. Néanmoins, toute relation n'est pas obligée d'aller jusqu'à leur aboutissement.
Je le sens tenir mes hanches tout en me dirigeant vers sa voiture noire. Je remarque à la volée, un homme passer derrière moi et me jeter un coup d'œil furtif. C'est qui celui-là, ? Je n'ai plus la capacité d'analyser les choses correctement. Tout à coup, je n'entends plus le bruit ambulant de la rue chic car je suis dans la voiture. Sullivan est maintenant du côté conducteur, avec l'esprit sobre.
— Tu tiens bien l'alcool, toi !
— Oui, j'en ai bu plus que toi-même.
Je devine que nous nous orientons vers sa maison. Il met de la musique à fond, et mon corps répond à ma place : je me mets à danser et rire à pleine voix avec Sullivan. Parfois je connais les paroles, et d'autre fois, je fais du yaourt. Nous nous déhanchons lorsque les feux sont rouges, et baissons les vitres pour crier les chansons à tue-tête lorsque c'est vert. Mon cerveau se transporte dans une nouvelle dimension où je me sens libérée et à ma place. Wow, je me sens si bien. Je dépose mes avant-bras sur la portière, et laisse mes longs cheveux s'échapper au vent. Une fraîcheur sans pareille me fouette abondamment le visage. La liberté n'a pas de prix, mais pourtant je ne la saisie presque jamais.
Arrivés devant son domicile positionné en hauteur, Sullivan vient me porter dans ses bras comme Cendrillon. Je regrette de ne pas pouvoir bien distinguer l'endroit où nous sommes, mes paupières sont assez lourdes, mais je veux plus de lui. Encore plus de cet homme. Il monte des escaliers en colimaçon, et nous nous retrouvons dans une immense chambre qui semble faire la taille de mon appartement. Je vois un lit recouvert d'une couette en velours rouge. J'imagine combien mon dos me remercierait si je dormais sur une telle matière chaque nuit.
Il n'attend pas que je dise quoique ce soit. Il vient me déposer sur son lit et me chuchote qu'il va dormir dans la chambre d'à côté. Je ne suis pas du tout d'accord ! Je fronce les sourcils et tire son col vers moi pour l'embrasser.
— Tu ne m'as pas emmenée ici pour m'offrir une nuit gratuite à l'auberge... même si je ne doute pas de ta bonté.
— Jaliah... dit-il entre deux baisers, tu n'es pas sobre, arrête.
— Je sais pertinemment ce que je fais Sullivan... alors déshabille-moi.
Je lui donne enfin le feu vert. Il fallait vraiment que je lui dise à l'oral ? Mon corps parle pour moi depuis le début, il aurait pu faire appel à sa perspicacité. Il s'exécute et passe une main sur mes seins. Parfait, je sens qu'une soirée incroyable se lance.
**Je sens la chaleur ambiante que mon radiateur me procure. C’est un plaisir immense de ressentir cette source chauffante se propager sur mon corps. Je crois que c’est ce qui me manquais : me reposer, et prendre du recul. Ça ne fait qu’un jour entier que je suis là, recroquevillée sur moi-même. Cependant, cette solitude m’a permis de ressasser tous les deux évènements clés de cette semaine : le départ de Charlotte de l’appartement dès hier soir, et la grosse dispute entre Sullivan et… Curtis.Plus rien ne sera jamais plus pareil, c’est une réalité.Plus j’avance, et plus je sens mon cœur se rétrécir : j’ai de moins en moins de place pour accueillir des personnes. Je ne sais même plus comment faire pour passer ces é
« Mensonges Dorés, » Jaelly LaRose Je me jette dans les bras de Curtis, retrouvant son odeur chaleureuse et boisée. J'enfouis mes doigts dans ses cheveux épais et plonge mon nez dans son cou. Il en profite pour me serrer à son tour, me tenant tendrement les pointes. — Curtis... murmuré-je, j'ai eu peur. Je ne pensais pas que tu serais là. — Désolée... tout va bien maintenant, il faut que l'on s'en aille. — Curtis ! interpelle Sullivan, tu peux me rendre ce qui m'appartient ? — Reste ici, m'ordonne-t-il.— Et en plus tu t'introduis chez moi ? Tu aimes bien vanter ton éducation parfaite mais tu démontre le contraire ! s'esclaffe son rival.Il se
* * *Nous sommes sortis par une porte que je connais pas. Dans sa voiture, il m'a attaché les mains et m'a mise à l'arrière. Je n'ai fait que crier, le supplier de me laisser partir. J'en suis venue à demander pardon alors que je ne suis pas en tort. Ma tête tourne tant j'ai pleuré, et le hoquet a signé la fin de mon monologue.Arrivés chez lui, Sullivan me balance à l'intérieur de son penthouse.— Mais pourquoi tu fais ça ? Je suis censée bosser et pas être ici ! Laisse-moi m'en aller, m'écrié-je, le coeur brisé.— Tu es la pire des femmes.Je crois mal entendre.— Pardon...?Il s'avance vers moi et son regard devient amer.— Tu
"On ne peut plus espérer que les choses changeront ; les sentiments se sont évaporés et le temps a tout emporté" Jaelly LaRoseBANDE-ANNONCE : https://youtu.be/i79M4nKW1MsQuelques minutes plus tard, nous nous retrouvons au niveau -2. J'ai les mains tremblantes, donc j'essaie de serrer les poings mais je ne les sens plus. Mes jambes me font le même coup. Alors, en mettant un pas hors de l'ascenseur, je prends appui sur mes genoux pour récupérer.— Tu es sûre de le vouloir maintenant, là ? — Oui... je... je suis juste un peu mal.Je tiens mon ventre qui commence à me faire de mauvais tours. Ma vue se brouille légèrement, et une sensation de mal-être commence à prendre l'emprise sur moi.— Ça se voit. Prends ton temps, m'intime-t-il en posant une main sur mon dos.
« Danse avec moi dans les airs de folie et de sagesse » Jaelly LaRoseMusique du chapitre : https://youtu.be/qeoAwY1qVV4Il écarquille les yeux, puis étire ses lèvres en un sourire radieux. Il caresse ma joue et descend jusqu'à mes cheveux.— Ça veut dire qu'on... commence-t-il.— Curtis, attends. J'aimerais d'abord te dire un truc vraiment important.— Dis-moi. — J'ai très mal au dos, je veux le même siège que toi.Il se met à rire et croise les bras, comme à sa bonne vieille habitude
« Même si c'était douloureux, passer par toi était nécessaire. » Jaelly LaRoseMusique du chapitre : https://youtu.be/c9WtgvWoLpEPlus rien n'est plus pareil.À chaque claquement de talons, raisonne cette phrase de plus en plus fort.Clac, clac.Plus rien n'est plus pareil.Avant de se rendre sur son lieu de travail, je me suis rendue chez le coiffeur et a teint ses cheveux en blonds. Le ras-le-bol de ma conversation avec Charlotte, je le traduis par un changement : je ne suis plus ce que les gens pensaient de