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Chapitre 2

Elle était montée dans la première voiture. La personne qui conduisait était Vincent et ils n’étaient que tous les deux.

Clara, muette, regardait le paysage par la vitre. Elle avait des sentiments mélangés. Sa mère était morte depuis son enfance, son père et elle ont vécu dans cette ville pendant de nombreuses années. Il y a deux mois, Fabien Moreau, son père, est mort des suites de maladie. Les dernières volontés du défunt étaient de marier sa fille à un homme honnête.

Clara savait depuis longtemps que son père et Jean Jolivet, meilleur ami de son père, étaient parvenus à un accord. Elle n’était pas satisfaite de ce mariage, mais il s’agissait de la dernière volonté de son père et elle n’avait d’autre choix que de se rendre chez les Jolivet.

Tout au long du trajet vers Nice, Clara et Vincent ne se sont pas parlé.

Bientôt, la voiture s’est arrêtée à la porte d’une villa luxueuse.

Clara a ouvert la portière et est sortie de la voiture. Elle marchait derrière les cinq hommes.

Lucas s’est écrié dès qu’il est entré dans la maison : « Maman, on est de retour! Je suis épuisé. »

Josiane Bernard, mère des cinq fils, a demandé à la femme de ménage d’aller préparer des desserts, puis son regard s’est posé sur Clara.

Elle l’a contemplée de haut en bas et a constaté que Clara n’était pas du tout grosse et laide. Au contraire, elle était très jolie. Josiane lui a donc dit d’un ton moqueur : « Tu es Clara, n’est-ce pas ? Pour te marier avec mon fils, tu as eu recours à la chirurgie plastique. Tu t’es vraiment donné beaucoup de mal, hein ? »

C’était Jean qui avait décidé de marier Clara à leur fils. Josiane n’était pas d’accord avec lui, mais elle n’était pas arrivée à le dissuader.

« Tu m’as accusée à tort, je n’ai pas eu recours à la chirurgie esthétique. »

Josiane a reniflé. Quand elle a vu le majordome prendre les bagages de Clara, elle a parlé tout de suite : « Simon, ouvre la valise et vérifie ses affaires. »

Clara s’est mise un peu en colère : « Ce sont mes affaires personnelles. La vérification est une atteinte à ma vie privée. »

« Tes affaires nécessitent d’une vérification. Tu viens de la campagne, j’ai peur que tu apportes des choses sales et dangereuses. »

Cela dit, Josiane a fait un clin d’œil au Simon.

Les cinq hommes se sont tranquillement assis sur le canapé. Personne n’a donné un coup de main à Clara, car ils la détestaient tous actuellement.

Au moment où Simon s’apprêtait à ouvrir la valise, Clara l’a arrachée. Sans expression, elle a dit d’une voix glaciale : « Personne ne peut toucher à mes affaires. »

Avec colère, Josiane s’est immédiatement levée. « Il semble qu’il y a vraiment des articles prohibés dedans. Tu n’es pas autorisée à les cacher chez moi ! »

Cela dit, elle a fait venir les grades du corps.

Entourée de cinq gardes du corps, Clara n’avait pas l’air effrayée, ce qui a choqué les cinq hommes qui avaient pensé qu’elle allait céder à la puissance absolue.

Juste au moment où les gardes du corps allaient s’emparer de la valise de Clara, une voix forte s’est fait entendre depuis l’entrée.

« Arrêtez. »

Jean était revenu. Il s’est précipitamment approché de Clara et lui a demandé avec inquiétude : « Clara, tu vas bien ? Je suis désolé, j’étais en réunion et je suis en retard. »

« Je vais bien » a répondu Clara avec un sourire.

Jean a tourné la tête pour regarder Josiane : « Clara vient d’arriver chez nous, sois plus gentille avec elle ! »

« J’avais juste l’intention de vérifier si elle a apporté des articles malpropres ! Je n’ai pas tort ! »

Josiane a jeté un regard dégoûté à Clara. Ne voulant plus se disputer avec Jean, elle s’est retournée pour monter à l’étage.

Jean a soupiré : « Désolé, Clara. Josiane se fait peut-être des fausses idées à ton sujet, je lui expliquerai clairement. »

Clara a secoué la tête pour indiquer que ce n’était pas grave. Au fil des années, de nombreuses personnes avaient des préjugés à son égard.

Jean s’est adressé aux gardes du corps et aux femmes de ménage : « À partir d’aujourd’hui, Clara vit chez nous. Aucun d’entre vous n’est autorisé à la mépriser. »

Après avoir prononcé ces mots, il a tourné la tête pour regarder ses cinq fils. « Et vous tous, vous ne pouvez pas intimider Clara, vous ne pouvez pas non plus la regarder se faire intimider. »

Tous les cinq sont restés silencieux, en se demandant pourquoi leur père adorait autant Clara.

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