Chapitre 6

Une demi-heure plus tard, Léa est montée dans la voiture arrangée et s’est dirigée vers l’hôtel.

Ce n’était qu’en arrivant à l’entrée de la salle privée que Léa a appris par le majordome qu’il y avait un banquet familial ce soir.

« Louis est là aussi ? » Léa a-t-elle demandé. Elle n’avait pas du tout envie de le voir en ce moment.

Le majordome a mépris ce que Léa voulait dire et a souri : « Ne vous inquiétez pas Mademoiselle Dubois, le jeune maître sera là dans un moment. »

Léa : « ... »

Était-il trop tard pour partir ?

La porte derrière elle était déjà ouverte.

Ne pouvant pas reculer, elle a pris l’initiative de saluer : « Grand-père. »

« Oui », dès que le vieux maître a vu Léa, il a tellement souri que ses rides se sont dépliées. « Te voilà, Léa. Vite, viens t’asseoir à côté de moi. »

Léa a pris la place à côté du vieil homme.

Après s’être assise, elle s’est rendu compte que tout le monde n’avait pas encore commencé à manger.

Sans doute attendaient-ils un invité important.

Comme s’il avait lu dans les pensées de Léa, le vieil homme a dit en souriant : « Ce soir, nous allons surtout fêter le retour de l’oncle de Louis. »

Bien que Maxime lui ait demandé de bloquer la nouvelle de son retour, le vieux maître avait une confiance particulière en Léa.

Il était sûr qu’elle ne dirait rien à personne.

Léa s’est figée quelques secondes avant de s’en souvenir.

Le vieux Monsieur Robert avait un frère qui était parti à l’étranger quand il était jeune et qui avait fait carrière tout seul. On avait entendu dire que le fils de son frère était encore plus puissant, et qu’après être arrivé au pouvoir, en moins d’un an, il avait fait de son entreprise la plus grande en Amérique.

Mais cet homme était assez discret et il ne s’est jamais montré devant les médias.

Léa s’est vaguement réjouie à l’idée de rencontrer cette légende ce soir.

À ce moment-là, la porte est à nouveau poussée.

Léa a regardé avec impatience.

Quand elle a vu la personne qui entrait, elle avait un regard froid.

Le sourire de Louis a également disparu, et le dégoût dans ses yeux est instantanément remonté : « Pourquoi es-tu ici ? »

Léa a caché la haine qu’elle éprouvait pour lui et a répondu avec un visage inexpressif : « Je suis ici pour voir grand-père. »

Louis a ricané en entendant ça.

Il a pensé qu’elle était là pour le cafarder.

Il était très agacé par ce genre de femmes qui n’avaient aucune compétence et qui ne pouvaient que s’attirer les faveurs des aînés.

Ne voulant pas lui parler, il a regardé autour et a demandé : « Où est mon oncle ? »

« Il est sorti pour répondre au téléphone », le regard du vieux monsieur est tombé sur Louis et Léa et a demandé : « Ton oncle est déjà marié. Alors, Louis, ne devrait-tu pas l’être aussi ? »

Le cœur de Léa a inexplicablement sauté un battement et elle a resserré sa prise sur le coin de son manteau.

« Grand-père ... »

La voix de Louis l’a emportée : « Nous attendons votre ordre, grand-père. »

Léa était stupéfaite, dans le passé, lorsque grand-père avait mentionné le mariage, Louis s’y était opposé avec véhémence.

Maintenant il a utilisé son propre grand-père pour obtenir son rein.

Les poings de Léa, cachés sous la table, se sont durcis.

Le vieil homme et Daoud, cependant, étaient ravis. C’était la première fois que Louis a hoché la tête en signe d’accord. Le grand-père et père de Louis semblaient craindre qu’il ne se rétracte, et ont précipitamment demandé à Léa : « Léa, qu’en penses-tu ? »

Léa a pris plusieurs respirations profondes et s’est soudainement calmée.

Puisqu’il n’était pas gentil, on n’avait pas besoin d’être gentil, non plus.

Elle a baissé les yeux et a timidement dit : « Grand-père, je suis d’accord ... »

La pièce a résonné du rire joyeux de ce vieil homme : « Bravo, je vais fixer une bonne date pour votre cérémonie de mariage plus tard. »

Louis a jeté un coup d’œil à Léa, devinant qu’elle devait être remplie de joie à l’intérieur.

Son dégoût vers Léa est devenu encore plus intense.

Mais à ce moment-là, Léa a timidement pris la parole : « Grand-père, j’ai ... J’ai encore quelque chose à vous dire », les yeux de la foule se sont immédiatement posés sur elle. Léa s’est mordue la lèvre comme si elle avait pris une décision difficile. « Puisque nous avons décidé de nous marier, alors ... Louis pourra-il se débarrasser de la femme avec laquelle il a des liens ? »

Après avoir dit cela, elle a ajouté d’un ton paniqué : « Je ne suis pas mesquine. Les hommes pensent qu’ils sont capables quand ils ont plus d’une petite amie, mais je ne veux juste pas avoir une vie de chaos juste après le mariage. »

Tout le monde est devenu silencieux à ces mots.

Le beau visage de Louis est devenu rouge.

Il n’avait évidemment qu’une seule femme, Siena, mais quand Léa disait cela, c’était comme s’il avait d’autres aimants !

Grand-père détestait que ses cadets se livrent à la philanthropie.

Elle l’avait fait exprès.

Il a baissé les yeux et a demandé : « Tu as des preuves ? »

Siena et Louis étaient très prudents. Ils étaient ensemble depuis plus de trois ans et personne ne l’avait découvert.

Léa a cligné des yeux et s’est étranglé : « Au début, je n’y croyais pas non plus. Mais quand je vois la vidéo… Louis, je ne pensais vraiment pas que tu aurais autant de femmes dehors. »

Louis a ricané en voyant cette femme à la comédie.

« Puisque tu as des preuves, montre-les. »

Léa a pleuré encore plus fort : « Louis, j’ai supprimé ces vidéos après les avoir regardées, après tout, si je les garde, elles ne feront que devenir une épine dans mon cœur », en disant cela, Léa a fortement essuyé ses larmes et a positivement souri : « Louis, c’est déjà du passé et je n’en parlerai plus. »

Louis était évidemment en colère. Il avait été trompé.

Léa n’avait pas du tout de vidéo. Mais elle savait que grand-père lui faisait extrêmement confiance, et même s’il n’y avait pas de preuves, grand-père choisirait de la croire.

Et c’est ce qui s’est passé.

Après avoir entendu cela, le vieil homme a rageusement levé sa canne pour frapper aveuglément le dos de Louis : « Espèce de bâtard ! Comment notre famille, a-t-elle pu produire une personne pareille comme toi ? »

La canne du vieil homme était spécialement faite et elle ne produisait aucun son lorsqu’elle frappait, mais un coup léger pouvait fendre la peau et la chair.

Le dos de Louis était rapidement teinté de sang.

Il avait un visage féroce et a failli tomber.

En voyant cette scène, Léa, qui aurait eu le cœur brisé d’autrefois, voulait juste dire qu’il le méritait.

Elle a levé les yeux, juste à temps pour croiser le regard furieux de Louis.

Un sourire presque invisible s’est redressé autour des lèvres de Léa, et elle a prétentieusement pris la main du vieil homme en face de Louis furieux : « Grand-père, ne te fâche pas, c’est de ma faute, je n’aurais pas dû dire ça. »

Le vieil homme a haleté en posant sa canne et a détesté : « Regarde bien, Léa est vraiment gentille de dire ça. Occupe-toi bien de tes affaires et règle tes relations désordonnées avec les femmes, ou je ne t’épargnerai pas. »

C’était la première fois qu’il était critiqué comme ça, surtout, c’était à cause de la femme qu’il méprisait le plus. Louis était encore plus furieux, mais il ne pouvait rien faire que d’exprimer son regret : « Grand-père, j’ai eu tort. »

On savait tous à quel point le vieil homme était favorable à Léa.

Il n’était pas encore devenu le véritable héritier et devait le supporter.

Ce n’était qu’à ce moment-là que le vieil homme a calmé sa colère : « À l’avenir, tu devras mener une bonne vie avec Léa, tu m’entends ? »

Louis a serré les poings en regardant le sourire au coin des yeux de Léa.

Une haine l’a envahi au cœur.

« On verra ce qui se passera dans l’avenir ! Léa, quand nous serons mariés, je te ferai savoir ce que signifie vivre une vie pire que la mort », a-t-il pensé.

Face au regard glacial de Louis, Léa a calmement souri.

Elle avait toujours reculé, mais Louis était aussi agressif.

Puisque c’était le cas, elle lui donnerait des leçons autant qu’elle le pourrait.

« Tu veux me forcer à me marier avec toi ? Alors voyons qui en est le plus capable ! »

Voyant l’atmosphère se détendre, Daoud s’est empressé de prendre la parole : « Louis, ton oncle n’est pas encore rentré, va le chercher, il s’est peut-être perdu. »

Louis ne voulait pas non plus continuer à rester ici, donc il a répondu : « Grand-père, je vais chercher mon oncle. »

Le vieux Monsieur Robert a fait un signe de la main.

Après tout, il était son propre petit-fils.

Puisqu’il avait finalement accepté de se marier, il ne voulait pas trop le critiquer tant qu’il mène une vie propre dans le futur.

Voyant cela, Léa s’est levée et a dit : « Grand-père, excuse-moi un peu ! »

Elle voulait prendre de l’air dehors.