Les dernières nuit étaient agitées pour Carole, emplies d'une colère sourde à l'égard de l'annulation de son mariage. Les pensées tournoyaient dans son esprit comme des feuilles emportées par le vent, incapables de trouver repos. Tout semblait si parfait, mais une série de contretemps inattendus avait transformé son beau rêve en un cauchemar, conduisant à l'annulation des fiançailles.Cyril, perplexe, a arqué un sourcil : « À cause de moi, tu dis ? »« Paulin m'a déjà tout dit ! Tu as accepté d'opérer Nadine, mais pas pour moi. »Cyril a toussé légèrement, hochant la tête avec un léger soupir : « C'est vrai. »Sur ces mots, Carole ne pouvait s'empêcher de questionner : « Cyril, qu'est-ce que tu racontes ? Si ce n'est pas pour moi, alors pourquoi accepter de réaliser cette opération ? Pour Paulin ou quoi ? Tu ne l’as pas toujours détesté ? »Cyril a acquiescé brièvement : « Si. »« Alors pourquoi ? », a poursuivi Carole, toujours en proie à ses interrogations.Carole avait mené sa propr
Non seulement Janine s'était liée à Johan, mais voilà qu'elle avait jeté son dévolu sur son frère, Cyril !Et ce qui était encore plus déconcertant, Cyril avait refusé de divulguer la raison pour laquelle il avait décidé d'opérer Nadine. Pouvait-on réellement croire que Janine était derrière tout ça ?Ce que Carole n'avait pas réussi à saisir auparavant, lui apparaissait désormais avec une clarté aveuglante.Il semblait que Janine soit au cœur de tout ce tumulte ! Cette perfide créature, osant s'allier à son frère pour parvenir à ses fins, c'était tout bonnement inimaginable !Carole avait songé à ouvrir la porte et à confronter Janine, mais elle avait finalement renoncé à cette idée. Agir précipitamment risquait de déclencher une dispute.Elle devait élaborer une stratégie astucieuse pour dévoiler la vraie nature de Janine une bonne fois pour toutes.…À l'intérieur de la chambre, Janine a jeté soudain un regard vers l'extérieur.Cyril a suivi son regard : « Qu'est-ce qui se passe ? »
L'expression sérieuse sur le visage de Bruno et de Donatienne inquiétait Janine. Ce ne pouvait pas être juste une discussion ordinaire. Ils n'étaient pas en train de débattre des subtilités d'un roman familial, mais de quelque chose de bien plus grave : peut-être envisageaient-ils sérieusement de parler de son enlèvement par ses parents adoptifs cette fois-ci ?Janine a déposé délicatement sa fourchette : « D'accord, de quoi voulez-vous parler ? »C'est Bruno qui a pris la parole en premier : « Janine, Donatienne et moi avons longuement réfléchi. Accepterais-tu de revenir vivre à Marseille avec nous ? »Donatienne s'est installée à côté d'elle, jetant un regard à la fois réconfortant et plein d'espoir : « Ne t'en fais pas. Si tu es prête à rentrer à Marseille avec nous, toute ta famille suivra. Nous nous occuperons également du transfert d’hôpital de ton oncle. Ainsi, ta vie à Marseille sera plus facile. »Janine, surprise par cette proposition, a jeté un regard vers Solène, cherchant
Elle devait garder son cœur sous contrôle pour entreprendre cela, sachant qu'elle portait le bébé de Paulin. Si jamais il l'apprenait, il risquait sûrement d'interrompre cette grossesse. Après tout, il avait déjà exprimé son désintérêt pour la paternité !Après avoir mûrement réfléchi à tout cela, Janine a recouvré sa détermination. Sa main a effleuré doucement son ventre rond, affirmant sa résolution inébranlable de protéger cet enfant à tout prix, afin qu'il puisse venir au monde en toute sécurité.Après avoir pris soin d'elle et changé de vêtements, elle a reçu un appel de Cyril : « Janine, tu devrais venir à l'hôpital pour ton test de maternité. N'oublie pas de trouver un moment pour passer. »« D'accord. J'ai encore des cours à l'école aujourd'hui. Je vais essayer de trouver le temps de passer plus tard. »Consultant son emploi du temps chargé pour les deux prochains jours, Janine a pris son manuel scolaire et s’est rendu directement à l'école. Même si c'était un simple week-end,
Le visage de Janine reflétait la surprise lorsque, bien trop tôt à son goût, elle a croisé le chemin de cette stupide Carole. Les rencontres entre ennemis sont souvent teintées de tension.C'est avec une fierté non dissimulée que Louise a pris la parole : « Janine, sais-tu ? La bourse est octroyée par le groupe familial de Carole. Elle est la responsable de cet événement et montera sur scène plus tard pour le présenter. »Carole a redressé fièrement la tête, son esprit déjà en quête de la revanche parfaite. La gifle que Janine lui avait infligée lors de leur dernière rencontre était encore fraîche dans sa mémoire.Mais sur ces mots, Janine n’a levé qu’un sourcil :« Oh », son ton était glacial, comme une brise glaciale qui soufflait sur une prairie enneigée.Louise, légèrement réticente, a persisté dans ses menaces : « Janine, tu dois être effrayée, n'est-ce pas ? Laisse-moi te dire, tant que Carole sera là, tu n'obtiendras jamais cette bourse d'études. »Un haussement de sourcils de
Une lueur d'exaspération a brillé au fond des yeux de Carole. Louise, avec ses idées stupides, toujours là pour compliquer les choses. Si seulement son nom de famille n'était pas Cordier, elle n'aurait même pas à s'occuper de l'infâme Louise.Carole a inspiré profondément avant de prendre les paroles : « Janine, c'était juste une blague, tu prends tout au sérieux. Bruno a toujours détesté ceux qui trichent dans leur travail. Il n'y a aucune chance que j'aie pu faire quelque chose comme ça. »À côté d'elle, Louise se tenait un peu fâchée. Pourquoi devaient-elles montrer de la faiblesse devant Janine ?Un sourire s’est dessiné sur les lèvres de Madeleine : « Mlle Leclerc, qu'est-ce que c'est que cette attitude ? Si tu ne sais pas présenter des excuses, je vais te montrer. Pour s'excuser, tu dois dire ‘Je suis désolée’, point final ! »Carole a senti son monde vaciller.Janine a jeté un coup d'œil autour d'elle, :« Et avec de plus en plus de monde qui arrive, tu penses que ce serait intér
À peine Janine avait-elle terminé son discours que les visages de Carole et Louise se sont métamorphosés, passant d'une teinte à l'autre comme si elles maniaient une palette de peinture vivante.Louise a été la première à perdre son calme : « Janine, comment oses-tu jouer avec nous ? »Janine a esquissé un sourire narquois : « Oh, ça te déplaît ? »Furieuse, Louise bouillonnait intérieurement, prête à en découdre. Janine l’a toisée du regard avec légèreté : « As-tu réfléchi ? Il y a tellement de spectateurs ici. Tu envisages sérieusement de me gifler ? Penses-tu seulement aux explications que tu devras fournir ensuite ? »« Si je dois te gifler, je te giflerai. Pourquoi devrais-je me justifier davantage ? »Carole, elle, a saisi fermement la main de Louise : « Allons-y. Mon côté travailleur a encore des affaires à régler, nous n'avons pas de temps à perdre ici. » Janine avait raison sur un point. Ce jour-là, elle se présentait comme la responsable. Si Louise décidait de frapper Janine
« Désolée, je ne suis pas disponible. »Janine a ressenti un poids dans son cœur à l'idée d'accompagner ces personnes pour une sortie dînatoire et des soirées mondaines. Après tout, elle était désormais une femme enceinte.« Janine, c'est le projet de l’université, tu n'es pas du tout intéressée ? »« Ce ne sont pas de mes affaires ! » Le visage de Janine s’est figé, une froideur évidente émanant de ses traits, laissant Louise sans voix. La Janine d'aujourd'hui semblait être une autre personne, insaisissable et totalement hors de portée.Louise a serré les dents et a lancé : « Janine, ne sois pas comme ça. »« Pas mal du tout, j'adore voir votre expression quand vous êtes impuissantes. Au revoir ! »Janine s’est retournée et s'est éloignée avec un sourire en coin.Louise, agacée, a fait volte-face pour rejoindre Carole : « Cette salope s'est échappée. Janine devient de plus en plus difficile à gérer. Quel genre d'hippie est-elle ? Elle ne nous prend pas du tout au sérieux. »L'expressi
Après avoir mangé ce morceau de pâtisserie, Janine a bu une gorgée d’eau. Elle a alors remarqué que Paulin la fixait sans détour.Ses yeux, longs et profonds, étaient rivés sur elle.Il ne disait rien, mais sous la lumière tamisée, ses traits ciselés paraissaient encore plus marqués.Son regard la mettait mal à l’aise. Elle a baissé les yeux et a murmuré : « Il se fait tard, tu devrais rentrer. »Elle l’a littéralement chassé de chez elle, sans même lui accorder un dernier regard.Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait être aimable avec lui. Après tout, ils étaient divorcés maintenant. Peu importe ce qu’il faisait, elle s’en fichait complètement.Paulin a fini par se lever du canapé. Sa silhouette imposante s’est dressée sous la lumière, projetant une ombre longue sur le sol.L’espace, déjà exigu, paraissait encore plus étroit à cause de sa présence, son corps obstruant la lumière devant elle.Son ombre l’enveloppait, et son regard était à la fois sombre et insondable.Elle a senti s
Sérieux ? Il choisissait ce moment pour venir la perturber ?Peu de temps après, elle a cru entendre la sonnerie de la porte d’entrée.Janine s’est redressée d’un coup dans son lit.Il n’aurait quand même pas osé monter, si ?Elle a réfléchi un instant. Elle devait sûrement avoir mal entendu. Paulin ne viendrait pas jusqu’ici pour la voir !Mais elle a ensuite entendu qu’on frappait à la porte.Sans perdre une seconde, elle a ouvert la porte de sa chambre, juste à temps pour voir sa tante se diriger vers l’entrée.« Il est tard... C’est qui ? »« Tante Solène... »Elle a voulu l’arrêter, mais c’était trop tard.La porte s’est ouverte, révélant Paulin sur le seuil. Il portait un ensemble sportif gris, bien loin de son allure stricte et impénétrable en costume. Il avait l’air... plus accessible, plus ancré dans la vie quotidienne.Janine a esquissé un sourire gêné, mais poli. Ce salaud était vraiment monté jusqu’ici !Solène, en reconnaissant Paulin, a ouvert de grands yeux, stupéfaite.
Deux hommes se sont croisés dans le couloir. L’un affichait une maturité froide et impitoyable, tandis que l’autre dégageait une distance glaciale et détachée.L’atmosphère semblait d’un calme absolu.Alors qu’ils allaient se croiser, Paulin n’a pas pu s’empêcher de prendre la parole : « Elle et toi, ça ne marchera pas. »Un léger sourire a effleuré les lèvres d’André : « En tant qu’ex-mari, tu te mêles un peu trop de ce qui ne te regarde pas. »« Arrête ! »Paulin a pivoté légèrement, son regard perçant et glacial : « C’est un avertissement. De toute façon, ta famille n’acceptera jamais les enfants qu’elle porte. Elle est têtue, elle ira jusqu’au bout pour les garder. »« Non. Ma famille sera ravie d’accepter les enfants qu’elle porte. Parce que moi, je suis stérile. Je n’aurai jamais d’enfant. Si je l’épouse, j’aurai à la fois une femme et des enfants. Et en plus, ce sont des jumeaux. Ma mère ne va pas en revenir de joie. »D’un ton léger, André a lâché ces mots avant de tourner les
Si les autres frères l'apprenaient, elle ne pourrait probablement pas les retenir.Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, elle a soudain remarqué le reflet sur la bouteille de vin rouge derrière elle – l'homme debout à la porte n'était autre que Paulin.Quelle coïncidence, sa salle privée était juste à côté ?Depuis combien de temps cet homme odieux se tenait-il là ?Janine a hésité un instant, puis a regardé André en face d'elle : « Parce que l'enfant n'est pas de lui. »En entendant cette réponse, une lueur de surprise a traversé le regard d'André, comme s'il ne croyait pas tout à fait ses paroles.Après avoir parlé, Janine a continué à surveiller du coin de l'œil le reflet sur la bouteille de vin.Peu de temps après, la silhouette s'est éloignée et est retournée à l'intérieur.Janine a poussé un léger soupir de soulagement. Pour l'instant, elle ne voulait pas que Paulin sache que l'enfant était de lui, car elle était déterminée à emmener l'enfant avec elle.Le repas était à moitié te
Quand Janine a vu Paulin, elle a soudain réalisé à quel point le monde était petit. Comment pouvait-elle le croiser ici, de toutes les places ?Paulin se tenait au milieu d'un groupe, sa haute stature et sa démarche assurée le rendant particulièrement remarquable.Mais quand il a aperçu Janine en compagnie d'un homme, son pas s'est légèrement décalé, et son regard s'est fixé intensément sur elle.En tant que grand patron, quand Paulin regardait quelque part, les autres suivaient naturellement son regard.Ses lèvres minces se sont serrées en une ligne froide. Pour être honnête, il était surpris de la voir ici.Mais ce qui l'a encore plus surpris, c'était de la voir dîner avec un homme inconnu.Son regard s'est immédiatement assombri. Chaque fois qu'il voyait un homme à ses côtés, son humeur devenait exécrable.L'atmosphère dans le hall est devenue étrangement tendue.Janine ne s'attendait pas à croiser Cet homme odieux ici. Elle a ignoré Paulin et s'est tournée vers André : « Allons-y.
« Parler dans le dos des gens, ce n’est pas très bien non plus, n’est-ce pas ? » a déclaré André.Janine a immédiatement senti un frisson lui parcourir le dos. Elle s’est retournée et a vu le beau médecin debout à l’entrée, appuyé contre le cadre de la porte, le regard pénétrant fixé sur elle.Elle ne s’attendait pas à se faire prendre sur le fait.Elle a forcé un sourire : « Euh... ce n’est pas ce que je voulais dire. En général, plus un médecin est strict, meilleur il est. »« Janine, ne le prends pas trop à cœur, il est toujours comme ça », a dit son frèreCyril a tapoté son épaule : « À propos, Janine, on sort dîner ce soir ? C’est rare que certains viennent en mission à Paris pour une semaine. Il a fait le déplacement pour me voir, alors je dois au moins l’inviter à manger. »« Tu n’es pas si important que ça. J’ai entendu dire que tu avais retrouvé ta sœur, alors je suis venu spécialement pour voir à quoi elle ressemble », a ajouté André.Janine a cligné des yeux. Il était venu s
Janine a réfléchi attentivement avant de répondre : « Il ne devrait pas y avoir de problème, Mamie. Y a-t-il quelque chose que tu aimerais que je fasse pour toi ? »« Cette opération était une question de vie ou de mort, et après avoir finalement quitté l'hôpital et commencé à récupérer, j'ai décidé d'organiser une petite fête pour célébrer cela. Je voudrais t'inviter, ainsi que tes frères, à y participer. Penses-tu qu'ils auront du temps ? » a demandé la vieille dame NadineJanine ne s'attendait pas à ce que la grand-mère de Paulin invite également ses frères à la fête.Cette image était si indescriptible qu'elle osait à peine y croire !Elle a hésité un moment : « Euh, Mamie, je devrais en parler à mes frères d'abord. Je te répondrai plus tard. »Après avoir raccroché, Janine était distraite pendant son petit-déjeuner.Comment allait-elle aborder ce sujet avec ses frères ?À midi, Janine a commencé à sentir un certain inconfort dans son ventre, comme si quelque chose le frappait.Inq
Josiane s’est empressée de parler : « Janine, en tant qu’anciennes camarades de classe, je t’en prie, pardonne-moi cette fois. Je n’oserai plus jamais. L’entreprise de ma famille a fait faillite, mon père a été emmené par des hommes, et si cela continue, nous n’aurons vraiment plus aucun recours. »« Et quand tu harcelais les autres, quand tu répandais des rumeurs malveillantes pour nuire aux autres, tu n’as jamais pensé que tu en arriverais là un jour ? »En voyant Josiane rester sans voix, Janine lui a lancé un regard froid : « Je te le répète, je ne te pardonnerai pas. »Elle allait partir, mais Josiane s’est agenouillée soudainement : « Janine, pardonne-moi cette fois, je m’excuserai publiquement dans le groupe des anciens élèves et je publierai un message épinglé sur mon réseau social. Je n’oserai plus jamais ! »« Lâche-moi ! Pourquoi est-ce que tu penses que tu peux harceler les autres quand tu veux, et maintenant que tu t’excuses, les autres doivent forcément te pardonner ? Le
Janine se tenait au bord de la route animée, le regardant attentivement.Autour d’eux, les passants allaient et venaient, nombreux à se retourner pour admirer l’apparence exceptionnelle de Paulin.La lumière des réverbères n’était pas très vive, et le regard de Paulin est devenu légèrement mal à l’aise. Il a répondu instinctivement : « Janine, tu es si narcissique ? »Après avoir prononcé ces mots, Paulin a serré immédiatement ses lèvres minces, éprouvant un certain regret.Janine a hoché la tête : « Puisque tu ne m’aimes pas, alors ne te montre pas si souvent à mes côtés et ne faites pas toutes ces choses gentilles pour moi. Ça me donne l’impression que tu es tombé amoureux de moi. »Paulin a avalé difficilement : « Je fais tout cela parce que ... parce que je veux te compenser. Ces trois dernières années, je t’ai vraiment négligée. »Janine n’était pas le genre de fille visant l’argent qu’il avait imaginée.Les yeux de Janine ont picoté, et un goût amer lui est venu à la bouche. Elle