Après la discussion avec ses deux frères, Johan et les autres ont unanimement décidé de mettre fin à toute mascarade de pauvreté. Ils savaient qu'il était temps de trouver un moyen de prospérer, de devenir des piliers pour Janine.Denis et François ont approuvé d'un signe de tête : « Janine, nous sommes maintenant à l'aise financièrement. L'entreprise de Benjamin va bientôt être cotée en bourse. Notre famille ne manquera pas d'argent. Tu pourras avoir tout ce que tu désires, tu n'auras plus à t'inquiéter pour l'argent. »Les paroles de ses frères ont touché tellement Janine qu'elle est restée silencieuse un moment : « Alors je dois redoubler d'efforts pour devenir une célèbre créatrice de mode à l'avenir. Je ne veux pas être en reste par rapport à mes frères. »Les yeux de Johan se sont embués en entendant ces mots. À l'origine, ils voulaient que leur sœur compte sur eux, mais ils ne s'étaient pas rendu compte à quel point elle travaillait dur pour avancer !Trop ému, il ne pouvait pas
Paulin, emporté par une colère bouillonnante, a arraché brutalement sa cravate, geste symbolisant son état d'esprit tourmenté. Sur les mots de sa grand-mère, il ne pouvait que ressentir l'échec d'avoir été trahi par une femme. Janine semblait défier toute morale, tout sens de la loi. Il savait qu'il devait s'entretenir avec elle avant que cette situation ne dégénère davantage.« Paulin, tu es encore là ? », a murmuré Nadine d'une voix tendre mais ferme, offrant son soutien à Paulin, « Alors, bon courage ! »Paulin, malgré son agacement, s’est passé de ces encouragements maternels. Son cœur, déjà meurtri, s’est trouvé piqué une fois de plus.Il a saisi son téléphone et a quitté le bureau d'un pas décidé. Il contemplait cette maison familière qui l'entourait : Tout semblait intact, mais il manquait une présence essentielle.De retour dans sa chambre, il a sorti son téléphone portable et, d'un geste nerveux, a envoyé un message à Janine : « Cette photo, qu’est-ce que tu veux dire par-là ?
Les paroles de l'homme résonnaient dans l'espace avec leur habituelle condescendance. Ses yeux, perçants et invariablement identiques, semblaient défier même la distance numérique qui les séparait.Janine, fraîchement sortie de sa douche, a laissé ses doigts parcourir ses cheveux, leur donnant un air désinvolte et charmant : « Devine toi-même. »Paulin, de l'autre côté de l'écran, observait ce geste gracieux : Les mèches échappées retombant sur son épaule dénudée, l’une des bretelles de sa robe de nuit est descendue, révélant sa peau qui semblait briller sous la douce lumière ambiante. Un instant figé, il ne s'attendait pas à une telle vision.Il a dégluti difficilement, les mots se bousculant dans sa gorge alors que ses yeux s'assombrissaient imperceptiblement. Se pouvait-il que Janine fasse exprès de le troubler ainsi ? Pourtant, elle semblait ne pas réaliser l'impact de sa tenue, de son attitude.« Y a-t-il quelque chose d'autre ? Rien, je raccroche », a-t-elle déclaré d'une voix d
Dans cette scène, les regards échangés entre les deux frères et sœurs scintillaient d'une intensité particulière, chacun exprimant une émotion différente.Soudain, la tranquillité a été brisée par la voix chaleureuse de Nadine. Un sourire bienveillant aux lèvres, elle a interpellé Janine : « Ah, Janine, te voilà ! Pourquoi restes-tu là à la porte ? Viens vite. »Janine a esquissé à peine un sourire en se dirigeant maladroitement vers la vieille dame. Après avoir déposé délicatement les fleurs dans un vase à proximité, elle s’est tournée vers Nadine : « Comment vas-tu ces jours-ci ? »« Je suis en bonne forme ces derniers temps, mais toi, pourquoi as-tu l'air plus fatiguée que la dernière fois ? » Nadine a attrapé alors la main de Janine, la scrutant attentivement pendant quelques instants, « Serait-ce à cause du travail et des études qui te surchargent ces temps-ci ? » Toussant légèrement, Janine lui a répondu d'une voix fragile : « Non, en fait, j'ai pris du poids récemment. »En réa
Janine a laissé échapper un soupir tandis qu'elle balayait du regard le couloir : « Cyril, viens avec moi ! » « Pourquoi là-bas ? On ne peut pas discuter ici ? » Cyril a froncé les sourcils.Janine a ajusté le col de sa blouse blanche : « Cyril, s'il te plaît, suis-moi. Ce n'est pas l'endroit idéal pour parler, et on risque de déranger Nadine. »Cédant finalement, Cyril a acquiescé.Janine a conduit ensuite Cyril à l'autre extrémité du couloir. Baissant légèrement la tête, elle a commencé d'un ton sincère : « Cyril, laisse-moi t'expliquer d'abord. »« D'accord, je t'écoute. Mais dis-moi, quel est ton lien avec Paulin, et à qui appartient ce bébé que tu portes ? »Janine a pris une profonde inspiration : « Cyril, tu as sûrement deviné maintenant que ce bébé est celui de Paulin. »« Quoi ? Ce sale type t'a vraiment fait du mal ? Qu'il aille au diable, je vais m'assurer qu'il paie le prix qu'il mérite ! », s'est emporté Cyril, sa colère a menacé d'exploser à tout moment. Il avait essayé
Dans un instant de révélation, Cyril a réalisé que la femme qui a épousé Paulin pendant son coma était en réalité sa propre sœur ! Cette prise de conscience l’a submergé d'une intense rage et d'une douleur poignante.À l'origine, Carole avait également envisagé d'épouser Paulin, mais Bruno l'en avait dissuadée. Comprenant aussi que Paulin était condamné, elle avait finalement accepté de renoncer à cette idée. Cependant, Cyril avait entendu dire qu’une jeune femme avait finalement épousé Paulin.Cyril ne pouvait s'empêcher de regretter : si seulement ils avaient retrouvé Janine il y a trois ans…Janine, empreinte de culpabilité, a avoué : « Je sais maintenant que j'ai eu tort. Au début, je ne vous connaissais pas suffisamment, je ne savais pas comment vous aborder. Et à l'époque, je pensais déjà au divorce avec Paulin, alors j'ai pensé qu'il valait mieux être proactif que passif. »Étant donné le pouvoir considérable de la famille Cordier à Paris, Janine ne voulait pas mettre ses frères
Janine a levé les yeux et a aperçu Paulin, debout non loin d'elle, son regard empreint de sombre gravité.Son souffle s’est suspendu un instant. Que diable faisait Paulin ici ? À cette heure du jour, la présence de Paulin ne présageait rien de bon si Cyril le découvrait.Le cœur battant, Janine a saisi précipitamment le bras de Cyril pour l'empêcher de se retourner et de croiser le regard de Paulin qui se dressait dans le couloir.Dans un éclair d'inspiration, elle a interpellé Cyril : « Dis-moi, Cyril, j'ai presque oublié de te demander, comment se porte Nadine ? Et pourquoi es-tu celui qui prend des nouvelles d'elle aujourd'hui ? »Cyril était pris au dépourvu par la question et a répondu, un brin embarrassé : « Euh, oui, cette opération est plutôt complexe, je t’ai déjà dit, non ? Je suis donc impliqué aussi. Après tout, une intervention d'une telle envergure exige la collaboration de plusieurs médecins pour éviter tout incident imprévu. »Janine s’est rappelée vaguement que Cyril l
L'expression sur le visage de Cyril n'a pas échappé à Janine, qui en était légèrement surprise. « Pourquoi ai-je l'impression que tu es un peu bizarre aujourd'hui ? », a-t-elle remarqué.Cyril lui a répondu avec un soupir : « Oui ? je pense que j'ai été trop absorbé par mon travail ces derniers temps. Je suppose que le travail a pris le dessus. »« Alors tu vas à la réunion, moi je vais aller au service pour accompagner Nadine », a proposé Janine.Cyril a acquiescé : « Viens avec moi à l'hôpital pour des examens de grossesse cet après-midi. »Malgré son désir de maintenir une certaine distance entre Janine et la famille Cordier, Cyril reconnaissait la tendresse de Janine envers les autres. Il savait comment, dans le passé, Nadine avait témoigné de gentillesse envers Janine lorsqu'ils n'étaient pas là pour s'occuper de leur sœur. Par conséquent, il ne pouvait se résoudre à forcer Janine à partir. Peut-être serait-il préférable de ramener sa sœur à Marseille à l'avenir, loin des affaire
Après avoir mangé ce morceau de pâtisserie, Janine a bu une gorgée d’eau. Elle a alors remarqué que Paulin la fixait sans détour.Ses yeux, longs et profonds, étaient rivés sur elle.Il ne disait rien, mais sous la lumière tamisée, ses traits ciselés paraissaient encore plus marqués.Son regard la mettait mal à l’aise. Elle a baissé les yeux et a murmuré : « Il se fait tard, tu devrais rentrer. »Elle l’a littéralement chassé de chez elle, sans même lui accorder un dernier regard.Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait être aimable avec lui. Après tout, ils étaient divorcés maintenant. Peu importe ce qu’il faisait, elle s’en fichait complètement.Paulin a fini par se lever du canapé. Sa silhouette imposante s’est dressée sous la lumière, projetant une ombre longue sur le sol.L’espace, déjà exigu, paraissait encore plus étroit à cause de sa présence, son corps obstruant la lumière devant elle.Son ombre l’enveloppait, et son regard était à la fois sombre et insondable.Elle a senti s
Sérieux ? Il choisissait ce moment pour venir la perturber ?Peu de temps après, elle a cru entendre la sonnerie de la porte d’entrée.Janine s’est redressée d’un coup dans son lit.Il n’aurait quand même pas osé monter, si ?Elle a réfléchi un instant. Elle devait sûrement avoir mal entendu. Paulin ne viendrait pas jusqu’ici pour la voir !Mais elle a ensuite entendu qu’on frappait à la porte.Sans perdre une seconde, elle a ouvert la porte de sa chambre, juste à temps pour voir sa tante se diriger vers l’entrée.« Il est tard... C’est qui ? »« Tante Solène... »Elle a voulu l’arrêter, mais c’était trop tard.La porte s’est ouverte, révélant Paulin sur le seuil. Il portait un ensemble sportif gris, bien loin de son allure stricte et impénétrable en costume. Il avait l’air... plus accessible, plus ancré dans la vie quotidienne.Janine a esquissé un sourire gêné, mais poli. Ce salaud était vraiment monté jusqu’ici !Solène, en reconnaissant Paulin, a ouvert de grands yeux, stupéfaite.
Deux hommes se sont croisés dans le couloir. L’un affichait une maturité froide et impitoyable, tandis que l’autre dégageait une distance glaciale et détachée.L’atmosphère semblait d’un calme absolu.Alors qu’ils allaient se croiser, Paulin n’a pas pu s’empêcher de prendre la parole : « Elle et toi, ça ne marchera pas. »Un léger sourire a effleuré les lèvres d’André : « En tant qu’ex-mari, tu te mêles un peu trop de ce qui ne te regarde pas. »« Arrête ! »Paulin a pivoté légèrement, son regard perçant et glacial : « C’est un avertissement. De toute façon, ta famille n’acceptera jamais les enfants qu’elle porte. Elle est têtue, elle ira jusqu’au bout pour les garder. »« Non. Ma famille sera ravie d’accepter les enfants qu’elle porte. Parce que moi, je suis stérile. Je n’aurai jamais d’enfant. Si je l’épouse, j’aurai à la fois une femme et des enfants. Et en plus, ce sont des jumeaux. Ma mère ne va pas en revenir de joie. »D’un ton léger, André a lâché ces mots avant de tourner les
Si les autres frères l'apprenaient, elle ne pourrait probablement pas les retenir.Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, elle a soudain remarqué le reflet sur la bouteille de vin rouge derrière elle – l'homme debout à la porte n'était autre que Paulin.Quelle coïncidence, sa salle privée était juste à côté ?Depuis combien de temps cet homme odieux se tenait-il là ?Janine a hésité un instant, puis a regardé André en face d'elle : « Parce que l'enfant n'est pas de lui. »En entendant cette réponse, une lueur de surprise a traversé le regard d'André, comme s'il ne croyait pas tout à fait ses paroles.Après avoir parlé, Janine a continué à surveiller du coin de l'œil le reflet sur la bouteille de vin.Peu de temps après, la silhouette s'est éloignée et est retournée à l'intérieur.Janine a poussé un léger soupir de soulagement. Pour l'instant, elle ne voulait pas que Paulin sache que l'enfant était de lui, car elle était déterminée à emmener l'enfant avec elle.Le repas était à moitié te
Quand Janine a vu Paulin, elle a soudain réalisé à quel point le monde était petit. Comment pouvait-elle le croiser ici, de toutes les places ?Paulin se tenait au milieu d'un groupe, sa haute stature et sa démarche assurée le rendant particulièrement remarquable.Mais quand il a aperçu Janine en compagnie d'un homme, son pas s'est légèrement décalé, et son regard s'est fixé intensément sur elle.En tant que grand patron, quand Paulin regardait quelque part, les autres suivaient naturellement son regard.Ses lèvres minces se sont serrées en une ligne froide. Pour être honnête, il était surpris de la voir ici.Mais ce qui l'a encore plus surpris, c'était de la voir dîner avec un homme inconnu.Son regard s'est immédiatement assombri. Chaque fois qu'il voyait un homme à ses côtés, son humeur devenait exécrable.L'atmosphère dans le hall est devenue étrangement tendue.Janine ne s'attendait pas à croiser Cet homme odieux ici. Elle a ignoré Paulin et s'est tournée vers André : « Allons-y.
« Parler dans le dos des gens, ce n’est pas très bien non plus, n’est-ce pas ? » a déclaré André.Janine a immédiatement senti un frisson lui parcourir le dos. Elle s’est retournée et a vu le beau médecin debout à l’entrée, appuyé contre le cadre de la porte, le regard pénétrant fixé sur elle.Elle ne s’attendait pas à se faire prendre sur le fait.Elle a forcé un sourire : « Euh... ce n’est pas ce que je voulais dire. En général, plus un médecin est strict, meilleur il est. »« Janine, ne le prends pas trop à cœur, il est toujours comme ça », a dit son frèreCyril a tapoté son épaule : « À propos, Janine, on sort dîner ce soir ? C’est rare que certains viennent en mission à Paris pour une semaine. Il a fait le déplacement pour me voir, alors je dois au moins l’inviter à manger. »« Tu n’es pas si important que ça. J’ai entendu dire que tu avais retrouvé ta sœur, alors je suis venu spécialement pour voir à quoi elle ressemble », a ajouté André.Janine a cligné des yeux. Il était venu s
Janine a réfléchi attentivement avant de répondre : « Il ne devrait pas y avoir de problème, Mamie. Y a-t-il quelque chose que tu aimerais que je fasse pour toi ? »« Cette opération était une question de vie ou de mort, et après avoir finalement quitté l'hôpital et commencé à récupérer, j'ai décidé d'organiser une petite fête pour célébrer cela. Je voudrais t'inviter, ainsi que tes frères, à y participer. Penses-tu qu'ils auront du temps ? » a demandé la vieille dame NadineJanine ne s'attendait pas à ce que la grand-mère de Paulin invite également ses frères à la fête.Cette image était si indescriptible qu'elle osait à peine y croire !Elle a hésité un moment : « Euh, Mamie, je devrais en parler à mes frères d'abord. Je te répondrai plus tard. »Après avoir raccroché, Janine était distraite pendant son petit-déjeuner.Comment allait-elle aborder ce sujet avec ses frères ?À midi, Janine a commencé à sentir un certain inconfort dans son ventre, comme si quelque chose le frappait.Inq
Josiane s’est empressée de parler : « Janine, en tant qu’anciennes camarades de classe, je t’en prie, pardonne-moi cette fois. Je n’oserai plus jamais. L’entreprise de ma famille a fait faillite, mon père a été emmené par des hommes, et si cela continue, nous n’aurons vraiment plus aucun recours. »« Et quand tu harcelais les autres, quand tu répandais des rumeurs malveillantes pour nuire aux autres, tu n’as jamais pensé que tu en arriverais là un jour ? »En voyant Josiane rester sans voix, Janine lui a lancé un regard froid : « Je te le répète, je ne te pardonnerai pas. »Elle allait partir, mais Josiane s’est agenouillée soudainement : « Janine, pardonne-moi cette fois, je m’excuserai publiquement dans le groupe des anciens élèves et je publierai un message épinglé sur mon réseau social. Je n’oserai plus jamais ! »« Lâche-moi ! Pourquoi est-ce que tu penses que tu peux harceler les autres quand tu veux, et maintenant que tu t’excuses, les autres doivent forcément te pardonner ? Le
Janine se tenait au bord de la route animée, le regardant attentivement.Autour d’eux, les passants allaient et venaient, nombreux à se retourner pour admirer l’apparence exceptionnelle de Paulin.La lumière des réverbères n’était pas très vive, et le regard de Paulin est devenu légèrement mal à l’aise. Il a répondu instinctivement : « Janine, tu es si narcissique ? »Après avoir prononcé ces mots, Paulin a serré immédiatement ses lèvres minces, éprouvant un certain regret.Janine a hoché la tête : « Puisque tu ne m’aimes pas, alors ne te montre pas si souvent à mes côtés et ne faites pas toutes ces choses gentilles pour moi. Ça me donne l’impression que tu es tombé amoureux de moi. »Paulin a avalé difficilement : « Je fais tout cela parce que ... parce que je veux te compenser. Ces trois dernières années, je t’ai vraiment négligée. »Janine n’était pas le genre de fille visant l’argent qu’il avait imaginée.Les yeux de Janine ont picoté, et un goût amer lui est venu à la bouche. Elle