Quatre mois plus tard
Mamie Jocelyne était partie, mais sa demeure retrouvait son souffle de vie. Judith, sirotant une limonade sur le canapé du salon, attendait avec impatience Lara, Garance et Pénélope. Au premier regard, les trois jeunes femmes avaient été conquises par le charme des lieux.
La sonnette du portail de la Casa Bella fit bondir Judith du sofa. Elle traversa à grandes enjambées l'allée en gravillon blanc pour accueillir ses amies.
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— Allô? Fit Pénélope d'une voix chantante.— Oui, bonjour. Voilà, j'ai trouvé votre annonce et je voudrais visiter la Casa Bella, annonça une jeune voix.— Votre prénom?— Annabelle, vingt-sept ans.— Vous &e
Les portes de la Casa Bella s'ouvrent à notre nouvelle colocataire. La Casa Bella, c'est 245 mètres carrés de beauté en plein Vincennes, une grande véranda s'ouvrant sur un jardin avec cabane, un facteur sympa qui oublie de vous livrer vos factures, quatre amies qui, insatisfaites de leur vie tentent de s'en inventer une autre. Vous avez moins de 30 ans? Vous êtes positive et savez tenir une maison?
Quatre mois plus tardMamie Jocelyne était partie, mais sa demeure retrouvait son souffle de vie. Judith, sirotant une limonade sur le canapé du salon, attendait avec impatience Lara, Garance et Pénélope. Au premier regard, les trois jeunes femmes avaient été conquises par le charme des lieux.La sonnette du portail de la Casa Bella fit bondir Judith du sofa. Elle traversa à grandes enjambées l'allée en gravillon blanc pour accueillir ses amies.—&n
Un jour d'hiver, L'automne avait filé à la vitesse d'une voiture de course, emportant avec lui les dernières feuilles des arbres. La ville accueillait à présent, non sans réticence, le grand froid hivernal. Les passants, comme pris au dépourvu, avaient regagné la chaleur de leurs manteaux. Les décorations dans les rues annonçant l'arrivée des fêtes de fin d'année rendaient Judith aussi mélancolique qu'envieuse. Elle pensait à toutes ces familles nombreuses qui se partageaient la saveur d'un chapon. Elle s'imaginait les coupes de Champagne échangées au coin du feu entre amis. Les photos prises pour immortaliser c
Le mois d'août, après avoir offert ses nombreux rayons de soleil, prenait congé. La lumière du jour se cachait derrière les nuages qui trônaient fièrement sur la capitale. Judith, fidèle à ses habitudes les observait de la fenêtre de sa chambre, cachée derrière les rideaux rouges. Imperturbables, ils dessinaient des personnages à l'âme souriante. Judith se sentait protégée des regards inquisiteurs de la rue. Elle n'ouvrait la fenêtre qu'à moitié. Coincée dans l'embrasure, elle respirait l'air frais que le vent laissait échapper. Le mois de septembre, celui de sa naissance, s'ouvrait timidement. Elle se mit à rêver, les yeux grands ouverts sur la beauté que le paysage offrait.
Quelques mèches éparpillées sur le sol plus tard, Judith se sentait allégée. Les cheveux lui arrivant aux épaules, elle se trouvait rayonnante et tournait dans le salon tel un mannequin devant un parterre de photographes de mode.— Alors?— J'adore, tout simplement, dit-elle en laissant un copieux pourboire. Vous êtes une artiste, vous avez de l'or dans les doigts, vous...— N'exagérez rien, j’avais juste un très bon mod&egr