« Ce n'est rien, c'est à deux pas. »Élodie a adressé à Lucie un regard apaisant.Malgré son mécontentement évident, Lucie a accompagné Élodie tout au long du trajet.Dans la salle de classe, le professeur n'était pas encore arrivé, mais les étudiants étaient déjà installés.Élodie et Lucie ont accompagné Yvonne jusqu'à sa classe.À l'entrée, Yvonne a délibérément prolongé la conversation avec Élodie pendant quelques minutes.Les étudiants présents dans la salle, témoins de cette scène, se sont mis à spéculer sur le statut d'Yvonne.Ils avaient initialement considéré Yvonne comme une simple provinciale sans raffinement, mais découvraient maintenant qu'elle était véritablement la cousine d'Élodie, avec apparemment des relations privilégiées.En repensant à la manière dont Victor l'avait convoquée ce matin, le groupe était désormais convaincu qu'Yvonne n'était pas une personne ordinaire.Une fois Yvonne retournée en classe, Lucie a exprimé son indignation : « Pourquoi l'aides-tu
« Ce n'est pas grave, tu n'as fait que rapporter la vérité. »Élodie souriait : « Je n'ai jamais dit que j'étais en colère contre toi. »« Élodie ! Comment peux-tu rester aussi calme ? » s'exclama Lucie, furieuse.Même elle, une simple amie, discernait clairement les intentions d'Yvonne. Comment Élodie pouvait-elle ne pas les percevoir ?Pourtant, face à Yvonne, Élodie a poursuivi : « Tu raisonnes de façon trop simpliste. Si Victor soupçonne une relation entre Xavier et moi, et qu'il rompt nos fiançailles dans un accès de colère, crois-tu vraiment que ton statut d'étudiante admise par favoritisme sera encore garanti ? »À ces mots, l'expression pitoyable d'Yvonne s'est figée.Élodie a continué : « Tu as été admise parce que Victor a fait une exception en ma faveur. Si nos fiançailles sont rompues, il n'aura naturellement plus aucune raison de te protéger. »Le visage d'Yvonne s'est assombri davantage.« De plus, les étudiantes de la faculté d'économie sont toutes issues de la h
Élodie n'avait laissé aucune possibilité de refus à Yvonne.Voyant Élodie entraîner fermement Yvonne par le bras, les spectateurs se sont mis à chuchoter entre eux.« Se pourrait-il qu'Élodie soit jalouse de la proximité d'Yvonne avec Monsieur Moreau ? »« Elle vient certainement lui demander des comptes, sinon pourquoi afficherait-elle cette expression ? »« Cette Élodie se prend vraiment trop au sérieux ! Si Monsieur Moreau apprécie Yvonne, de quel droit serait-elle jalouse ? Tout le monde sait que son statut de fiancée n'est qu'une façade ! »Entendant ces commentaires désobligeants sur Élodie, Lucie a immédiatement fusillé le groupe du regard : « Qu'avez-vous dit ? Répétez un peu ! »Tous connaissaient Lucie, fille du directeur de la société de presse, et se sont empressés de s'excuser : « Mademoiselle, nous disions des bêtises ! »« Exactement, nous parlions sans réfléchir ! Ne le prenez pas mal. »« Je vous préviens, si j'entends encore quelqu'un médire d'Élodie, cette pe
« Qui nous a vus ? » a demandé Xavier avec intérêt. « J'aimerais beaucoup rencontrer cette personne. »Une lueur inquiétante, presque meurtrière, brillait dans le regard de Xavier.Que ce soit à l'étranger ou à Clairbois, rares étaient ceux qui ne craignaient pas Xavier Duval.Victor savait que même s'il faisait venir Yvonne, celle-ci n'oserait jamais, face à Xavier, témoigner les avoir vus ensemble entrer dans un hôtel.À cet instant, Paul s'est approché : « Monsieur, nous avons fouillé partout. Aucune trace de Mlle Mercier. »« Continuez à chercher jusqu'à ce que vous la trouviez. »Le ton de Victor était glacial : « Cet hôtel n'est pas si grand. Je refuse de croire qu'Élodie se soit volatilisée. »« Bien, Monsieur. »Paul a immédiatement ordonné le déploiement d'hommes supplémentaires pour poursuivre les recherches.Xavier semblait manifestement désintéressé par toute cette agitation : « Je vous laisse à vos recherches, M. Moreau. Je dois m'en aller. »Sur ces mots, il a u
« Monsieur... »« Contentez-vous de conduire ! »« ...Oui, Monsieur. »Paul n'osait pas ajouter un mot de plus.Dès que la voiture s'est arrêtée devant le Grand Hôtel, Victor en est descendu précipitamment.Le personnel de l'hôtel, reconnaissant Victor, s'est immédiatement avancé : « Monsieur Moreau, pouvons-nous vous... »« Dégagez ! »L'employé a sursauté, intimidé par l'agressivité de Victor.Paul, qui suivait rapidement son patron, a indiqué : « Ils sont dans la chambre 8302, au deuxième étage. »Une fois dans l'ascenseur, Victor s'est mis à chercher la chambre 8302.Arrivé devant la porte, il a pourtant hésité.Paul s'apprêtait à utiliser la carte magnétique pour ouvrir, mais Victor la lui a prise des mains.Pendant un long moment, Victor n'a pas trouvé le courage d'ouvrir cette porte.Finalement, après avoir pris une profonde inspiration, il a passé la carte dans le lecteur. La porte s'est déverrouillée.À l'intérieur, il a découvert une chambre parfaitement vide.
Élodie a poursuivi : « La valeur réelle de ce terrain n'est que d'environ cent millions. Si vous souhaitez l'acquérir, je pourrais servir d'intermédiaire. Qu'en pensez-vous ? »De toute façon, Xavier finirait inévitablement par s'intéresser à Sophie.Autant faciliter cette rencontre dès maintenant.Peu lui importait comment Xavier et Victor se disputeraient les faveurs de Sophie, elle ne serait qu'une simple spectatrice dans cette affaire.D'ailleurs, avec Xavier comme rival, Victor cesserait probablement de focaliser toute son attention sur elle.Cette proposition semblait avoir éveillé l'intérêt de Xavier, qui a demandé : « Comment comptes-tu servir d'intermédiaire ? »« Je prendrai l'initiative d'organiser une rencontre avec Sophie, en échange de ma séparation avec Victor. Ainsi... vous pourrez acheter ce terrain à n’importe quel prix. »« Vraiment ? »Xavier a commenté : « Mademoiselle Mercier, voilà qui ressemble à un sacrifice personnel pour le bonheur d'autrui. Cette nob