EmmaLa nuit est lourde lorsque nous rentrons à l’appartement de Raphaël. Je suis toujours légèrement tremblante, le goût de son baiser encore présent sur mes lèvres. Les mots d’Adrian résonnent dans ma tête comme une menace sourde, un venin glissé sous une caresse.Raphaël ne dit rien. Il conduit en silence, son regard dur fixé sur la route devant nous. La tension qui émane de lui est presque palpable. Une main sur le volant, l’autre posée sur ma cuisse nue, il garde une prise ferme et possessive, comme s’il craignait que je disparaisse.Quand nous arrivons, il coupe le moteur sans un mot. Je pose une main sur son bras, sentant la tension dans ses muscles.— Tu vas bien ? murmuré-je.Il tourne lentement la tête vers moi, son regard sombre et glacé.— Non.Je frémis sous le poids de cette réponse. Il se détache lentement de son siège, contourne la voiture et ouvre ma portière. Je prends sa main, mes doigts s’entrelacent avec les siens, mais il ne me regarde pas. Il m’attire à l’intéri
EmmaJe suis assise dans la voiture, mes mains crispées sur mes genoux. Le cuir noir du siège est froid sous mes cuisses nues, mais c’est surtout la tension dans l’air qui me glace le sang. Raphaël est à côté de moi, une main posée négligemment sur le volant, l’autre effleurant ma cuisse dans un geste possessif.— Détends-toi, murmure-t-il en jetant un regard rapide vers moi.Je le fixe, incapable de masquer l’anxiété qui serre ma gorge.— Facile à dire.Un sourire en coin étire ses lèvres, mais son regard est sombre, calculateur. Ce soir, nous allons rencontrer Adrian. Ce n’est pas la première fois que je vais le voir, mais cette fois-ci, la situation est différente. Adrian pense que je suis la faiblesse de Raphaël.Et il a raison.Je porte une robe noire, courte, à fines bretelles. Elle épouse chaque courbe de mon corps, laissant mes épaules nues et une partie de mon dos exposée. Raphaël a insisté pour que je la mette. "Pour le distraire", a-t-il dit.Je déglutis difficilement.— Qu
EmmaJe suis encore étendue contre lui, les draps en désordre autour de nous, ma respiration toujours saccadée après ce moment d’abandon total. La chaleur de son corps m’enveloppe, sa main posée sur ma hanche dans un geste protecteur. Raphaël dort, son souffle régulier caressant ma nuque, mais moi, je reste éveillée, le regard fixé sur le plafond.L’écho de ses paroles résonne encore dans ma tête : "Ne me trahis pas."Je ferme les yeux, sentant une vague de culpabilité me submerger. Matthias attend des résultats. Il veut que je le manipule, que je le pousse à révéler ses secrets. Mais comment pourrais-je faire ça après ce qu’on vient de partager ? Après la façon dont il m’a regardée, dont il m’a aimée ?Mon téléphone vibre sur la table de chevet, me tirant de mes pensées. Je me redresse lentement, veillant à ne pas réveiller Raphaël. Je saisis le téléphone et découvre un nouveau message de Matthias :Matthias : Tu avances ou tu joues à la petite amie amoureuse ?Je serre les dents, la
EmmaLe soleil filtre à travers les immenses baies vitrées de la chambre, baignant la pièce d'une lumière dorée. J'ouvre lentement les yeux, sentant le poids chaud du bras de Raphaël enroulé autour de ma taille. Son souffle régulier effleure ma nuque, créant une chaleur réconfortante le long de ma colonne vertébrale.Je reste immobile un instant, savourant la sensation de sa peau contre la mienne, la sécurité qu’il m’offre inconsciemment. Pourtant, une tension sourde s’installe en moi, une ombre insidieuse qui me ramène à la réalité.Matthias.Le souvenir de son message me serre la poitrine. Il attend une réponse, une avancée. Je suis censée le manipuler, pousser Raphaël à baisser sa garde. Mais après cette nuit, après la façon dont il m’a regardée, touchée, possédée… je ne suis plus certaine de pouvoir le faire.Je me redresse doucement, tentant de m’extirper du lit sans le réveiller. Mais sa main se referme sur ma hanche, me retenant.— Où vas-tu ? murmure-t-il d’une voix encore emb
EmmaLa soirée est déjà bien avancée quand nous arrivons chez Adrian. L’atmosphère est chargée, tendue. Les invités, tous vêtus de noir et de tenues de créateurs, murmurent dans les coins de la vaste salle, des verres de champagne à la main. La lumière tamisée donne une ambiance feutrée, presque intime.Raphaël entre avec assurance, sa main posée fermement sur le creux de mes reins. Il est parfait dans son costume noir, la chemise légèrement entrouverte, révélant juste ce qu’il faut de sa peau dorée. Il attire l’attention comme un prédateur dans une pièce pleine de proies. Mon cœur bat fort alors que je sens son pouce caresser lentement le bas de mon dos.— Détends-toi, murmure-t-il à mon oreille.Comment pourrais-je me détendre alors que Matthias m’a clairement demandé de continuer à manipuler Raphaël ? Chaque contact, chaque mot échangé est une arme à double tranchant. Mais pire encore… je ressens quelque chose de réel pour lui.— Tu veux boire quelque chose ?Je hoche la tête. Raph
EmmaLa nuit est tombée depuis longtemps quand nous quittons la soirée. La tension qui règne dans l’air est palpable. Raphaël n’a presque rien dit depuis qu’Adrian nous a provoqués. Il conduit d’un geste ferme, les mains crispées sur le volant. Le silence entre nous est lourd, presque étouffant.Je jette un coup d’œil vers lui. Son profil est tendu, la mâchoire contractée. Les néons de la ville défilent à travers la vitre, reflétant une lumière bleutée sur son visage. Il est beau, magnétique, mais en cet instant, je ressens cette distance froide qu’il installe parfois quand il est en colère ou méfiant.— Raphaël…Il ne répond pas, mais son regard s’assombrit légèrement. Je pose une main sur son bras, sentant la tension sous sa peau.— Ne laisse pas Adrian t’atteindre, murmuré-je.— Tu crois que c’est Adrian qui me dérange ?Sa voix est glaciale. Il ralentit brusquement à un feu rouge et tourne la tête vers moi. Son regard est si perçant que j’ai l’impression qu’il voit à travers moi.
EmmaJe me réveille enveloppée dans la chaleur du corps de Raphaël. Son bras est passé autour de ma taille, son souffle chaud caressant ma nuque. Les draps sont en désordre autour de nous, témoins de la nuit brûlante que nous venons de passer. Mon corps est encore sensible à chaque endroit où il m'a touchée, embrassée, possédée.J’ouvre lentement les yeux et tourne la tête pour le regarder. Il dort paisiblement, son visage détendu, une mèche de cheveux bruns tombant sur son front. Mon cœur se serre en le voyant ainsi, vulnérable. Il est beau, si beau que ça me fait mal.Je tends la main pour écarter la mèche de cheveux, mais mes doigts s’arrêtent à quelques millimètres de sa peau. Mon téléphone vibre sur la table de chevet. Je me tends immédiatement.Je me dégage doucement de son étreinte, en prenant soin de ne pas le réveiller. Je me lève et attrape mon téléphone. Un message de Matthias s’affiche sur l’écran :Matthias : Alors ? Tu as réussi à le faire tomber dans le piège ?Mon souf
EmmaLe lendemain matin, je me réveille seule dans le lit de Raphaël. La lumière du jour filtre à travers les rideaux, projetant des ombres douces sur les draps en désordre. Mon corps est encore engourdi de la nuit dernière, une chaleur sourde logée dans le creux de mon ventre. La façon dont Raphaël m’a prise, la passion brute et la douceur mêlée dans ses gestes… J’en frémis encore.Je me redresse lentement, tirant le drap contre ma poitrine nue. Mon regard dérive vers la porte entrebâillée de la salle de bain, d'où s’échappe le bruit d’une douche. Un sourire naît sur mes lèvres.— Réveillée ?La voix rauque de Raphaël me fait lever la tête. Il sort de la salle de bain, une serviette nouée négligemment autour des hanches. Des gouttes d'eau glissent le long de son torse musclé, traçant des chemins scintillants sur sa peau dorée. Il passe une main dans ses cheveux humides, son regard sombre rivé sur moi.— Je pourrais m’habituer à ça, murmure-t-il en s’approchant du lit.— À quoi ?— À
Emma Il m’observe, son regard sombre parcourant mon corps enveloppé dans une serviette.— Où tu vas ? demande-t-il d'une voix rauque.— Juste en bas, dis-je en passant une main dans mes cheveux mouillés. J’ai besoin de prendre l’air.Il fronce les sourcils.— Emma...Je m’arrête.— Quoi ?— Ne me mens pas.Je soutiens son regard, mais son intensité me trouble. Il se lève et s’avance vers moi, imposant et magnifique dans son pantalon de pyjama qui pend bas sur ses hanches. Il s’arrête juste devant moi, son torse nu frôlant mon bras.— Il y a quelque chose que tu ne me dis pas, murmure-t-il.Je détourne le regard.— Ce n’est rien. Juste... de la fatigue.Son doigt soulève mon menton, m’obligeant à le regarder dans les yeux.— Tu peux me faire confiance, Emma.Mon cœur se serre. S’il savait...— Je sais, murmuré-je.Il m’observe encore un instant, puis dépose un baiser lent sur ma bouche.— Prends l’air si tu en as besoin. Mais ne fuis pas, d’accord ?J’acquiesce doucement avant de quit