EmmaLe lendemain matin, je me réveille avec une lourdeur dans la poitrine. La lumière du jour filtre à travers les rideaux, projetant une lueur douce sur les draps froissés. Raphaël n’est pas là.Je passe une main dans mes cheveux emmêlés, mon cœur battant encore trop vite après la conversation de la veille. La détermination froide dans ses yeux quand il a parlé de Matthias me hante.Je me lève à contrecœur, enfilant une chemise qui traîne sur le dossier d’une chaise. Elle est trop grande, et le tissu sent Raphaël. Mon cœur se serre alors que je la boutonne rapidement.Je descends dans le salon, mes pieds nus glissant sur le parquet froid. La pièce est calme, trop calme. La cafetière est encore tiède, preuve que Raphaël a déjà été là ce matin. Je m’approche de la table et remarque un petit mot griffonné sur une feuille de papier :"Je reviens vite. Ne t’inquiète pas."Je soupire, mes doigts tremblant légèrement en passant sur l’écriture familière. Raphaël n’est pas du genre à laisser
EmmaLa nuit est tombée depuis longtemps quand je me réveille en sursaut, le souffle court. Le silence de l’appartement est presque oppressant, seulement troublé par le tic-tac régulier de l’horloge dans le salon. Mon cœur bat à tout rompre, comme si mon corps savait que quelque chose n’allait pas.Je me redresse lentement, mes doigts s’agrippant aux draps. La chambre est plongée dans la pénombre, seulement éclairée par la lueur pâle de la lune filtrant à travers les rideaux. À côté de moi, le lit est vide. Raphaël n’est pas là.Un frisson glacé parcourt ma colonne vertébrale. Je me lève, mes pieds nus rencontrant le sol froid. J’enfile un pull trop grand qui traîne sur le dossier de la chaise avant de sortir dans le couloir.— Raphaël ? murmuré-je.Pas de réponse.Je descends les marches à pas feutrés, le cœur battant plus fort à chaque seconde qui passe. Le salon est désert. La porte du balcon est entrebâillée, laissant entrer une brise nocturne chargée d’humidité.Je m’approche len
EmmaJe suis toujours appuyée contre le mur de la cuisine, le souffle court, le corps encore brûlant du contact de Raphaël. Son regard sombre est fixé sur moi, une lueur intense dans ses yeux. Je devrais le repousser, lui dire que tout ça est une erreur. Mais je n’y arrive pas. Parce que la chaleur qu’il réveille en moi est trop profonde, trop enivrante.Il tend une main et effleure ma joue du bout des doigts. Je frissonne sous la caresse.— Tu as peur de moi ? murmure-t-il.Je secoue la tête.— Non… Ce qui me fait peur, c’est ce que je ressens quand je suis avec toi.Un éclair traverse son regard. Il se rapproche, ses mains se posant de chaque côté de mon visage.— Ce que tu ressens ?Je ferme les yeux, cherchant une échappatoire.— Cette dépendance… Ce besoin de toi…Raphaël se tend légèrement. Je sens son souffle chaud contre ma peau.— Moi aussi, Emma. Je ressens la même chose.— Ce n’est pas normal…— Peut-être que si.Ses lèvres effleurent ma tempe, une caresse presque chaste.—
EmmaJe me réveille doucement, bercée par la chaleur du corps de Raphaël. Sa respiration calme effleure mon oreille, son bras enroulé autour de ma taille. J’ouvre lentement les yeux, le cœur encore battant des souvenirs de la nuit passée. Mon corps est encore sensible sous l’effet de ses caresses, et le parfum de sa peau mêlé au drap me plonge dans un état de torpeur délicieuse.Je glisse mes doigts sur son torse nu, suivant la courbe de ses muscles sculptés. Raphaël bouge légèrement, un soupir rauque quittant ses lèvres. Je lève la tête et rencontre son regard encore assoupi.— Tu es réveillée ? murmure-t-il.Je hoche doucement la tête.— Je pourrais m’habituer à ça, ajoute-t-il, un sourire en coin sur les lèvres.Mon cœur rate un battement.— T’habituer à quoi ?— À toi, dans mon lit, chaque matin.Mon estomac se serre. L’intensité dans son regard est presque trop forte, trop profonde. Comme s’il voyait à travers moi. Comme si j’étais déjà à lui, corps et âme.— Ce n’est pas une bon
EmmaLa nuit est tombée depuis longtemps quand je me réveille en sursaut. Mon cœur bat à tout rompre, ma respiration est courte, saccadée. La sueur perle sur ma peau. J’ai rêvé de Matthias. Encore. Son regard froid, son sourire carnassier… Il me traque jusque dans mon sommeil.Je me redresse dans le lit, le souffle court. La lumière de la lune filtre à travers les rideaux, projetant des ombres dans la pièce. J’entends un bruit dans le couloir. Mon cœur se serre. J’hésite un instant avant de me lever, pieds nus sur le parquet froid.J’ouvre lentement la porte. Le couloir est sombre, mais une silhouette est adossée au mur, juste en face de ma chambre.— Tu ne dors pas ? murmure une voix grave.Je reconnais immédiatement le timbre de Raphaël.— Je… j’ai fait un cauchemar.Il s’approche lentement, sa silhouette massive se détachant dans l’ombre. Ses yeux sombres brillent faiblement dans la pénombre. Il est torse nu, un pantalon de jogging noir lui tombant sur les hanches. La lumière de la
RaphaëlJe suis assis dans le bureau, le regard fixé sur la fenêtre. Les lumières de la ville scintillent au loin, mais je ne les vois pas vraiment. Mon esprit est trop occupé par une seule pensée : Emma.Lucien est revenu il y a une heure à peine, le regard impassible comme à son habitude. Il m’a simplement dit qu’il avait emmené Emma prendre l’air. Rien de plus. Mais je connais Lucien. Il ne fait jamais rien au hasard. Et le fait qu’il ait choisi de passer du temps seul avec Emma m’agace plus que je ne veux l’admettre.— Tu devrais respirer un peu, murmure une voix derrière moi.Je me retourne lentement et vois Gabriel appuyé contre le chambranle de la porte. Son expression est calme, mais son regard perçant ne me quitte pas.— Je vais bien, dis-je d’un ton sec.— Tu es loin d’aller bien.Je serre les poings, agacé par son ton condescendant.— Qu’est-ce que tu veux, Gabriel ?Il entre dans le bureau et referme la porte derrière lui.— Lucien entraîne Emma.Je me tends immédiatement.