Le lendemain matin, Solèna se réveilla avec une lourdeur inhabituelle dans le cœur. Elle se préparait à partir pour son travail, une routine qui lui était familière depuis des années. Chaque matin, elle suivait les mêmes gestes mécaniques : se lever, se doucher, s’habiller, et avaler un petit-déjeuner rapide avant de quitter la maison. Mais aujourd’hui, chaque mouvement semblait peser plus lourdement sur ses épaules, comme si un poids invisible l’accablait. Déjà elle n'avait pas faim, tout appétit était partit la veille devant les révélations de son pere.
Elle n'avait qu'une envie , aller travailler.
Elle travaillait à la mairie, un poste qu’elle avait toujours apprécié. Elle aimait l’idée de contribuer au bien-être de sa communauté, de faire une différence, même minime, dans la vie des gens. Mais ces derniers temps, cette satisfaction s’était estompée, remplacée par une angoisse sourde qui ne la quittait plus. Comme un présentiment qui s'avérait réel . L'annonce que quelques chose de terrible allait lui tomber dessus. Et cette chose de terrible prenait les traits de l'Alpha Maximus.
Malgré son investissement dans cette vie qu’elle s’était construite, une question la hantait soudainement : comment pourrait-elle continuer à occuper ce poste, alors que son destin semblait inéluctablement lié à celui de l’alpha Maximus, le chef d’un clan rival, un alpha dont la présence imposait plus la crainte que le respect ?
En se regardant dans le miroir, elle vit les cernes sous ses yeux, témoins silencieux des nuits agitées où le sommeil lui échappait. Elle tenta de les dissimuler sous une couche de maquillage, mais rien ne pouvait masquer la fatigue qui marquait ses traits.
Elle enfila ses vêtements avec une lenteur délibérée, comme pour retarder l’inévitable. Chaque bouton attaché, chaque fermeture éclair remontée, lui rappelait le carcan invisible qui se resserrait autour d’elle. Elle aurait voulu se rebeller, crier son refus de cette vie imposée, mais elle savait que cela ne ferait qu’aggraver les choses.
Elle descendit l'escalier avec sa valise a la main, elle n'avait presque rien pris de son ancienne vie, de toute façon, tout ne serait pas rentrer dans sa valise, juste de quoi se changer et sa trousse de toilette.
En quittant la maison ce matin-là, elle jeta un dernier regard à ses parents, assis à la table du petit déjeuner. Aucun d’eux ne sembla même remarquer son départ, leurs gestes froids et mécaniques, comme ceux de deux étrangers. Ils ne lui adressaient même pas un mot, une attention. Normalement, ce comportement ne l’aurait pas affectée, mais aujourd’hui, ce silence la brisa. Ce silence si lourd, si cruel, qu’il résonnait comme un rejet. Ce n’était pas la première fois que ce genre d’indifférence se manifestait, mais aujourd’hui, il semblait plus insupportable que jamais. Elle avait donné, elle avait offert sa vie à un alpha, pensant qu’elle changerait quelque chose, qu’il y aurait au moins un peu de reconnaissance. Mais face à ce silence glacé, elle se rendit compte que rien n’avait changé. Son sacrifice ne signifiait rien pour eux.
Une indifférence totale, un abandon silencieux, qui déchira son cœur. Elle aurait pu fuir, partir loin, quitter le pays et les laisser à leur sort. Mais elle baissa les yeux et accepta son destin, celui d’être liée à un alpha qui n’était pas celui qu’elle avait choisi.
Elle laissa sa valise dans l’entrée, espérant contre toute attente que tout pourrait changer. Mais en son fort intérieur, elle savait qu’il n’y avait plus de retour possible.
En quittant la maison, elle se dirigea vers sa voiture, son esprit tourmenté par ses pensées. Mais alors, une odeur familière, une odeur de loup alpha, se fit sentir dans l’air, proche d’elle. C'était celle d'Alpha Maximus.
Elle en était sur . Même si elle n'arrivait pas a se transformer , a libérer la louve qui était en elle , son odorat avait toujours été développer.
Il était dans les parage.
Elle se figea un instant, sans oser tourner la tête – Non, ce n’est pas possible, se dit-elle. Elle tenta de se convaincre que son imagination lui jouait des tours. Mais au moment où elle entendit un bruit derrière elle, son cœur se serra. Elle se retourna vivement, mais il n’y avait personne. Elle soupira, soulagé et se tournant à nouveau vers sa voiture. La clé en main, prête à partir.
Quelques heures plus tard, sous un ciel crépusculaire , aprés avoir murement reflechit a tout ce qui l'entourait, Soléna, le cœur lourd, traversa les couloirs sombres du château, ses pas étouffés par l’écho des pierres. Les mots réconfortants de Capucine s’étaient dissipés, remplacés par une douleur sourde. La froideur de Maximus dans la grande salle, son silence face à Mara et Véra, l’avait brisée. Elle n’était pas une reine ici, mais une bêta tolérée, un poids. Luna grondait en elle, mais même sa louve ne pouvait chasser l’idée qui la consumait : fuir. Retourner chez son père, Marcus, ou disparaître dans la forêt – n’importe où, loin de ce château où elle se sentait si seule.Elle attrapa un manteau de laine dans les cuisines, ignorant les regards curieux des servantes, et se glissa par une porte dérobée donnant sur les jardins. La nuit tombait, un vent glacé fouettant son visage, mais elle courut, ses pieds nus s’enfonçant dans la terre humide. Les murailles de Cerbère s’élevaient a
À midi, la grande salle du château bourdonnait du murmure des bêtas, leurs voix étouffées par le crépitement des chandelles. Soléna se tenait près d’une table massive en chêne, un gobelet de vin chaud entre ses mains, l’odeur de cannelle masquant à peine celle du sang séché sur sa peau. Sa tunique de lin gris, prêtée après la bataille contre Cerbère, pesait sur ses épaules, et ses cheveux bruns, emmêlés par le vent, encadraient un visage marqué par l’épuisement. Ses yeux, hantés par l’éclat ambré de Luna, fixaient Maximus, à l’autre bout de la salle, penché sur des parchemins d’esquisses architecturales. Sa chemise déchirée révélait des cicatrices luisantes, ses doigts tachés d’encre traçant des murailles pour Cerbère reconstruit. Mais il ne la regardait pas, son silence creusant un vide dans son cœur.Ce matin, dans l’ombre de la salle, ils s’étaient aimés, leurs corps chassant la distance. Il l’avait appelée sa reine, ses lèvres promettant tout. Pourtant, maintenant, il était l’Alpha
Le matin s’infiltra dans la chambre comme une lame grise, la lumière pâle de l’aube perçant les vitraux en éclats froids sur les fourrures froissées. Soléna s’éveilla lentement, le corps encore lourd de la nuit – le cauchemar, les cris, l’étreinte brûlante de Maximus. Son odeur, bois fumé et cuir, s’attardait sur sa peau, mais le lit à ses côtés était vide, les draps froids là où il aurait dû être. Un frisson la parcourut, moins dû au froid mordant qu’à l’absence de sa chaleur. Elle s’assit, ses cheveux bruns enchevêtrés tombant sur ses épaules, la tunique de lin qu’elle avait enfilée pendant la nuit collant à sa peau moite. La chambre, avec ses murs de pierre et son âtre éteint, semblait plus vaste, plus vide sans lui.Elle tendit l’oreille, espérant capter un signe de sa présence – le craquement de ses bottes, le grondement rauque de sa voix. Rien, sauf le sifflement du vent contre les fenêtres. Une pointe de doute s’insinua en elle, ravivant les échos du cauchemar : les accusations
Maximus la fixait, un rictus sauvage se muant en sourire animal. Il se redressa, ses muscles se tendant, et la saisit par les hanches. D’un mouvement puissant, il la plaqua contre son sexe dur, trahissant son désir brut. L’eau clapota, éclaboussant leurs corps brûlants.Il la souleva, guidant son membre avec précision, et s’enfonça en elle d’un coup profond. Soléna grimaça, surprise par l’intensité, son souffle se coupant. La douleur fugitive laissa place à une chaleur envahissante. Ses mains s’agrippèrent à ses épaules, cherchant un appui.Leurs corps s’accordèrent dans un rythme primal, l’eau ondulant en écho. Soléna sentait son souffle s’accélérer, chaque inspiration plus saccadée. Ses doigts s’enfonçaient dans ses hanches, ses yeux brûlant d’une lueur possessive. Elle tenta de résister, mais ses assauts balayèrent ses défenses. Un gémissement rauque lui échappa, et son sourire s’élargit, savourant sa reddition.Il ralentit, laissant une tension délicieuse s’installer. Ses mains rem
Dans la chaleur humide de la salle de bain, Soléna sentit une vague d’émotions la submerger. Les mots de Maximus – t’es à moi, t’es belle – résonnaient en elle, mais ils se heurtaient aux échos des accusations de George et Véra. Un poids. Une erreur. Une louve indigne. Elle baissa les yeux sur ses mains, encore marquées de griffures, l’eau tiède n’ayant pas effacé les stigmates de la bataille. Qui était-elle vraiment pour lui ? Une compagne choisie par la Déesse, un fardeau qu’il défendait par devoir, ou quelque chose de plus profond, qu’il n’osait pas nommer ?Maximus, toujours assis face à elle, sembla percevoir son trouble. Il inclina la tête, ses yeux dorés scrutant son visage avec une intensité qui la fit frissonner. L’eau clapota doucement autour d’eux, le sel de bain dégageant une odeur minérale qui emplissait l’air. Il tendit une main, effleurant son menton pour l’inciter à lever les yeux.— Qu’est-ce qui te ronge, Luna ? grogna-t-il, sa voix rauque mais teintée d’une douceur i
Maximus revint, torse nu, un pot de sel de bain à la main. Ses blessures, en voie de guérison grâce à son sang de loup, marquaient encore sa peau – entailles rouges, ecchymoses violacées. Il posa le pot près de la baignoire, l’ouvrit, et se tourna vers Soléna avec une douceur qui contrastait avec sa nature brute.— Laisse-moi faire, murmura-t-il.Il lui retira la veste, puis le tee-shirt, ses gestes lents et délibérés. Nue devant lui, Soléna se sentit exposée, vulnérable, mais il ne regardait que ses yeux, comme s’il cherchait à la rassurer. Il l’aida à grimper dans la baignoire, où elle s’assit, les genoux remontés contre sa poitrine pour cacher son corps. Il alluma l’eau, la mouillant avec la pomme de douche. L’eau tiède glissa sur sa peau, emportant la boue et le sang, un soulagement physique qui ne chassait pas ses doutes.Assise, elle sentit l’eau former des vaguelettes autour d’elle. Maximus, débarrassé de ses vêtements, se rinça rapidement sous le jet, puis ferma la baignoire av