J’ai dormi comme un bébé. Une de ces nuits où le sommeil vous enveloppe comme une couverture chaude, et où on se réveille le cœur léger, presque étourdi de paix.
En ouvrant les yeux, un sentiment de plénitude m’envahit. Plus de nœuds dans le ventre, plus de pensées en boucle. Juste ce calme, rare et précieux.La maison est silencieuse. Tout le monde a déjà pris son petit-déjeuner. Je prépare le mien tranquillement, le ramène dans ma chambre, mets un peu de musique, et laisse couler la matinée. J’en profite pour faire un peu de ménage à l’étage, ranger mes affaires. L’air sent bon le savon et le linge propre. Il y a quelque chose de réconfortant à remettre un peu d’ordre autour de soi quand l’intérieur commence enfin à respirer.
Mais ce calme est de cour
Le lendemain, je marche d’un pas tranquille sur le chemin de la fac quand je croise Éric. Il me rejoint avec son sourire habituel, et on discute de tout et de rien. La légèreté de ses blagues me fait du bien, comme une bouffée d’air frais après des journées trop lourdes.Puis, au détour d’un virage, nos regards se figent sur la même scène : Gabriel et Elena, marchant côte à côte, un peu plus loin devant nous. Je ralentis. Une sensation étrange m’envahit, entre gêne et dépit. Je devrais m’y habituer, pourtant… mais non. À chaque fois, c’est comme une claque.— On les dépasse furtivement et rapidement, et comme ça tu ne les vois plus, chuchote Éric avec un sourire complice.Je ris un peu malgré moi.— Tu ne vas pas les saluer ? je poursuis.— Non. J&
Une nouvelle semaine commence.J’ai vécu une véritable montagne russe émotionnelle ces dernières semaines, entre joies et peines, entre douleurs et bonheurs mêlés. J’espère que les jours à venir seront plus stables… J’ai besoin de me recentrer, de respirer, et surtout, de me concentrer sur mes études.Ce matin, M. Herman nous annonce une nouvelle qui fait l’effet d’un vent frais sur nos esprits fatigués : nous partirons en voyage d’étude dans deux mois, le long de la côte Est. Nous visiterons des parcs naturels, des exploitations agricoles, des forêts denses. Rien que d’y penser, j’ai hâte. Mais surtout, j’y passerai cinq jours avec Gabriel.Cette pensée m’arrache un sourire un peu niais. Un sourire idiot, de ceux qui s’échappent quand ton cœur oublie que le monde peut être cruel. C’est idiot, mais mon monde tourne autour de lui maintenant. Et aussi dangereux que cela puisse être, ça me va.Anouka, elle, fait toujours un peu la tête.Elle a vu Gabriel discuter avec Elena ce matin. Moi
J’ai dormi comme un bébé. Une de ces nuits où le sommeil vous enveloppe comme une couverture chaude, et où on se réveille le cœur léger, presque étourdi de paix.En ouvrant les yeux, un sentiment de plénitude m’envahit. Plus de nœuds dans le ventre, plus de pensées en boucle. Juste ce calme, rare et précieux.La maison est silencieuse. Tout le monde a déjà pris son petit-déjeuner. Je prépare le mien tranquillement, le ramène dans ma chambre, mets un peu de musique, et laisse couler la matinée. J’en profite pour faire un peu de ménage à l’étage, ranger mes affaires. L’air sent bon le savon et le linge propre. Il y a quelque chose de réconfortant à remettre un peu d’ordre autour de soi quand l’intérieur commence enfin à respirer.Mais ce calme est de cour
On reste lovés l’un contre l’autre sur le canapé. Un moment paisible, suspendu.Soudain, la poignée tourne. La porte s’ouvre dans un claquement léger. Je me redresse instinctivement, un peu surprise, le cœur accélérant sans raison.— Gabriel, on est rentrées ! lance une voix féminine enjouée.Je tourne la tête vers Gabriel. Il ne bouge pas d’un pouce.— Oh, on dirait qu’on a une invitée, ajoute la même voix avec un ton taquin.On se retourne.— Bonjour, dis-je avec un sourire poli.— Salut ! Moi c’est Émilie, la petite sœur de cet idiot, dit-elle en pointant Gabriel d’un geste théâtral.Émilie est une tornade d’énergie. Adolescente vive, ses cheveux châtain clair légèrement bouclés tombe
— Gabriel, je dois t'avouer une chose.Il me regarde, intrigué, mais calme.— Vas-y.— J’ai rompu avec Antoine, oui… mais il ne me laisse pas partir.Son expression change à peine, mais je sens qu’il se crispe un peu.— Qu’est-ce que ça veut dire, exactement ?— Pour moi, c’est fini, c’est sûr. Mais il continue à m’envoyer des messages. Beaucoup. Trop.Il reste silencieux un moment, puis demande :— Et… qu’est-ce que tu veux que je fasse ?— Rien. Il va sûrement se lasser avec le temps. Je voulais juste être honnête avec toi. Au cas où il m’appelle quand on est ensemble, qu’il envoie encore une avalanche de textos… Je ne veux pas que tu doutes, que tu penses que je joue sur deux tableaux.Il hoche lentement la tête. Ses doigts se resse
Je me réveille avec le sourire aux lèvres. De très bonne humeur. Je prépare le petit déjeuner pour la famille en chantonnant doucement, comme si quelque chose en moi avait retrouvé sa légèreté. Ma mère ne tarde pas à remarquer ma bonne humeur.— Tu vas sortir aujourd’hui ? me demande-t-elle en posant sa tasse.Je me fige un instant. Et si elle voulait me confier une course ou une tâche ?— Oui, pourquoi ? dis-je, un peu méfiante.— Non, je demande.(petite pause)— Avec Antoine ?Je secoue la tête.— Non, avec des amis de la fac.Elle me regarde un moment, pensive, presque soulagée.— Je suis contente que tu ressortes un peu. Tu t’étais refermée ces derniers mois. Là, tu as l’air… épanouie.Elle sourit doucement.— Passe une bonne journée, alors. Moi, je sors faire les courses.Je ne savais pas qu’elle s’inquiétait autant pour moi. Elle m’a toujours laissé faire mes choix, intervenant peu, mais toujours avec justesse quand elle le fait. Sa remarque me touche. Et me conforte.Je pars m