Le site se trouvait à trois heures en voiture de la ville C. Nous avons pris les mêmes voitures que ceux en partance de la capitale. Je n’ai jamais vu, mais au grand jamais, de toute mon existence, un site aussi difficile d’accès. A chaque fois que les autres se retournaient pour vérifier si les autres voitures arrivaient à nous suivre vu l’état des routes, moi et Dave en profitions pour nous prendre la main. Ce n’était pas grand chose et pourtant je n’ai jamais été aussi excité de toute ma vie. La manière dont il me dévisageait et me souriait quand les autres étaient occupés me fit fondre. Nous étions en voiture au milieu des champs quand je reçois une notification : Dave venait de m’envoyer un émoticône en forme de cœur sur W******p. Oh qu’il est chou me disais-je. Je me retournai et lui souris. Cet homme allait me rendre folle.
Pendant que nous visitions une des installations du groupe BlueStone, Dave se rapprocha discrètement de moi :
- Comment tu vas ? bien dormi ? Je suis venu toquer à ta porte ce matin mais tu ne m’as pas répondu.
- Je m’excuse. Je me suis endormie après ton départ. Je ne m’étais pas rendue compte qu’il faisait déjà jour. Que me voulais-tu ?
- Non, le groupe s’était proposé d’aller prendre le petit-déjeuner en ville. Je voulais t’y inviter.
- C’est gentil Dave. Je suis désolée, j’aurai vraiment apprécié mais je n’étais pas encore prête pour sortir. J’ai pris le petit-déjeuner à l’hôtel.
Il me sourit et me caressa les cheveux puis nous repartons chacun de notre côté comme si de rien n’était. Le reste de la journée s’est déroulé sans anicroche sauf que lors du retour du site il faisait tellement chaud, j’ai failli ne pas réussir à remonter la montagne qui ramenait aux voitures car le site n’était accessible qu’à pied et surtout j’avais l’impression que Dave est devenu d’un coup très distant. Je n’avais pas compris la raison.
Le soir, nous nous retrouvions tous à la corniche pour une soirée détente. Nous avons chanté, pris quelques bières et des brochettes. Nous nous sommes tous bien amusés. Puis vint la chanson de Richard Anthony : Et j’entends siffler le train. Tout le monde se mit à chanter à tue-tête
“ J'ai pensé qu'il valait mieux Nous quitter sans un adieu Je n'aurais pas eu le cœur de te revoir ...”
Pendant que je chantais avec le groupe, Dave me murmura à l’oreille : “ Ce sera toi et moi demain matin”. J’étais interloquée, je n’ai pas su quoi répondre. J’ai juste souri en guise de réponse. Dave renversa accidentellement ma bouteille de bière, il s’excusa et me proposa de m’en racheter une nouvelle mais je refusai sa proposition. J’en avais pris suffisamment, il ne fallait pas en abuser. J’ai senti que Dave devenait de plus en plus distant, après mettre absenter aux toilettes, j’ai remarqué qu’il n’était plus assis à coté de moi et avait changer de place. Il menait une discussion qui semblait être très animée avec Caroline Hugens. J’ai ravalé ma fierté, enterrer six pieds sous terre ma jalousie, et a rejoins le reste du groupe. De retour à l’hôtel, je m’attendais à ce que Dave me rejoigne dans la nuit mais en vain. Il n’est même pas passé me dire au revoir. Je ne l’ai pas entendu partir, il pris une autre voiture pour rentrer à la capitale.
Je pris le petit déjeuner avec Oliver. Oliver est une personne vraiment gentille malgré sa timidité. Il m'a laisé comprendre que Dave avait quitter l'hôtel à 4h00. Il connaissait très bien Dave :
- Vous savez, Dave et moi avons grandi ensemble. Nos pères sont de très bons amis. Il est une bonne personne mais il porte également le fardeau du devoir familial sur ses épaules. Dave est sans coeur quand il s'agit des intérêts de sa famille mais il est loyal envers les personnes qui lui sont cheres, Toutefois, Dave s'est toujours privé de tomber amoureux pour la simple raison que son destin a déjà été scellé à Monica Greatwall depuis sa tendre enfance. Leurs grands-parents ont décidé de fusionner leur pouvoir à travers l'union de Dave et Monica. Tout a été mis en oeuvre avant même leur naissance.
- Pourquoi me parlez-vous de tout cela ?
- Je ne veux pas que vous vous fassiez de fausses espoirs. Il suffit de vous regarder pour comprendre que vous vous posez beaucoup de questions. Dave ne s'est jamais permi des aventures amoureuses auparavant car il connait ses engagements envers Monica. Pourtant hier, j'ai remarqué qu'il n'arrêtait pas de vous chercher des yeux. Dès qu'il entend parler de vous, il s'éparpille dans tous les sens. Sans vouloir être indiscret, je l'ai entendu quitter sa chambre pour vous rejoindre dans la nuit avant-hier.
J'étais honteuse.
- Oliver, s'il vous plait. Il ne faut pas que quelqu'un le sache. Je vous promets que cela ne se reproduira plus.
- Ne vous en faites pas. Vous avez ma parole. Si je vous parles de tout cela c'est pour que vous sachiez qui est Dave.
- Merci Oliver. C'était une erreur qui ne se reproduira plus. Je vous remercie d'avoir pris le temps pour m'en parler. Je pense que Dave regrette ce qui s'est passé. Nous n'en avons plus parlé et il n'est même pas venu me dire au revoir. Peut-être a-t-il passé la nuit avec Mademoiselle Hugens ? Qui sait. Je peux vous rassurer, je ne pense pas que je sois importante pour lui.
Oliver me sourit en guise de réponse et nous terminons notre petit-déjuner dans le silence.
Il fallait que je me fasse une raison : cette aventure est belle et bien terminée et c’est ce qui était prévu.
Le soleil se couchait doucement sur les jardins de la villa, teignant le ciel d’un rose orangé. Les familles, réunies pour un dîner en extérieur, savouraient les derniers instants d’une journée parfaite. Tandis que les bébés dormaient paisiblement à l’étage, bercés par les soins experts de leurs grands-parents, les jeunes mariés profitaient d’un rare moment de calme.Dave, accoudé à la rambarde de la terrasse, sirotait un jus de citron frais, le regard perdu dans l’horizon. À ses côtés, Greg sirotait un soda glacé, les pieds posés sur une chaise vide.Soudain, Dave tourna la tête vers lui, un sourire malicieux au coin des lèvres.— Tu te souviens du pari qu’on avait fait, il y a un an ? Juste après que j’ai rencontré Kate ?Greg haussa un sourcil, l’air intrigué… puis éclata de rire en recrachant presque sa gorgée.— Comment oublier ça ! J’avais parié que tu finirais par tomber fou amoureux d’elle, et que tu l’épouserais !— Et moi j’avais dit que c’était impossible… répondit Dave, fa
Le grand jour était enfin arrivé.Sous un ciel bleu limpide et une brise douce parfumée de jasmin, la grande villa des Hopkins avait été transformée en un jardin de conte de fées. Guirlandes suspendues entre les arbres, pétales de roses jonchant l’allée, arche florale majestueuse… tout semblait tout droit sorti d’un rêve.Mais comme dans tout rêve parfait, il y avait... quelques imprévus.Evan courait partout avec une cravate de travers.— Quelqu’un a vu les chaussures de Greg ?! Mathias a bavé sur mes fichues notes de discours ! Et Christiana vient de faire pipi sur la robe de Joy. CATASTROPHE !Kate sortit de la chambre, rayonnante dans sa robe ivoire. Elle attrapa Evan par les épaules :— Respire. Tout va bien.— Je vais m’évanouir avant vous !Greg arriva au même moment, torse nu, une chaussette sur la tête au lieu du pied.— Je suis prêt ? Non ? Trop de pression. Dave respire comme Dark Vador dans le dressing. Joy pleure parce qu’elle a marché sur sa traîne. Et Mathias veut un bib
La villa de Kate et Dave bourdonnait d’une effervescence douce et joyeuse. Depuis l’annonce de leur double mariage, les familles Kitson, Hopkins, Jensen et Hanson ne parlaient plus que de ça : le grand jour. Ou plutôt... les deux grands jours réunis en un seul.Car oui, l’amour avait frappé fort et d’un coup : Kate et Dave, les âmes reconnectées après mille tempêtes, allaient dire oui... en même temps que Joy et Greg, les cœurs nouveaux, surpris mais sincèrement liés.La première à fondre en larmes en voyant les robes de mariées alignées sur les portants, ce fut Eva, la maman de Kate et Joy.— Mes bébés vont se marier... et le même jour en plus !— Tu veux que je te dise, maman ? lança Joy en souriant. J’ai toujours su qu’on ferait tout ensemble. Même tomber amoureuse au même moment.— On va vous voler la vedette, ajouta Kate en riant, les yeux fixés sur sa sœur.Pendant ce temps, Greg et Dave, eux, testaient leurs costumes devant un miroir géant.— Je crois que j’ai un air de prince
Le lendemain matin, la nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre. Greg et Joy étaient ensemble. Ou, selon les rumeurs des plus enthousiastes : "ils s'aiment comme des fous et élèvent déjà Mathias ensemble dans une villa pleine de fleurs et de biberons."C'était Henry Hopkins qui avait lancé les festivités. Assis avec Eva Kitson sur un banc au jardin, il tapota son téléphone, lut le message de Greg… et explosa de rire :— Mais alors c’est vrai ?! Ma future belle-fille, c’est la petite Joy ? Ha ! J’aurais dû m’en douter !Eva fronça les sourcils avec un sourire en coin.— Qu’est-ce qui te fait rire, Henry ?— Notre Greg est amoureux de de votre Joy, et moi, je trouve ça parfait ! On devrait faire un arbre généalogique en spirale, tiens, ça ira plus vite !Dans le salon de Kate, Yvan Kitson – toujours très sérieux – était en train de lire le journal quand Dave entra, hilare :— Papa Yvan, tu savais que Joy et Greg sont ensemble ?Yvan leva un sourcil, très calme.— Oui. Et j’
Quelques semaines après le procès, la vie reprenait lentement son cours. Dave et Greg avaient un besoin urgent de tourner la page, de construire quelque chose de nouveau – de solide – pour leurs familles respectives. Et cela passait, d’abord, par un nouveau foyer.Dave tomba amoureux d’un domaine immense situé à flanc de colline, une villa de 2000m² avec un jardin luxuriant, une piscine naturelle, une serre, et même une petite forêt en bordure. Lorsqu’il emmena Kate la visiter, elle n’en revenait pas.— Dave… tu es fou ! C’est gigantesque.— Fou de toi, surtout, répondit-il avec un sourire espiègle. Il nous faut de l’espace pour les triplés. Et pour toi. Je veux que tu te sentes libre ici.Kate avait les larmes aux yeux en découvrant la chambre des bébés, déjà décorée. Son cœur battait à tout rompre.De son côté, Greg avait opté pour une villa plus discrète mais pleine de charme, avec un jardin fleuri, des baies vitrées, une terrasse en bois et une chambre spécialement conçue pour Mat
La nuit était tombée à l’Escala. Les rires s’étaient tus, les berceaux bercés, les familles reparties. Le calme régnait enfin, un calme doux et feutré, comme si le monde entier retenait son souffle pour ne pas déranger ce moment.Dans la chambre principale devenue leur cocon, Dave et Kate étaient enfin seuls. Les triplés dormaient à quelques mètres d’eux, paisibles. Leurs petits soupirs étaient les seuls sons qui brisaient le silence.Kate, encore vêtue d’une robe légère, se tenait debout face à la fenêtre, contemplant le jardin nocturne. Dave, adossé au chambranle de la porte, la regardait en silence. Il n’y avait plus Monica, plus de poison, plus de secrets — juste elle et lui. Et le poids insupportable de toutes ces mois à se désirer sans se retrouver.— Tu comptes rester là toute la nuit ? demanda Kate d’un ton doux mais chargé de sous-entendus.Dave sourit. Ce sourire. Celui qu’elle avait aimé dès le premier jour.— Je n’ose pas m’approcher. Tu es… comme un mirage.Kate se retourn