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Chapitre 3

Author: Élodie Lien
« Louis ! »

La voix joyeuse de la femme a brisé les pensées de Léa, elle a frôlé Léa et s’est jetée dans les bras larges de Louis, par habitude, Louis la laissant s’accrocher à lui.

« Tu sais combien de temps je t’ai attendu ? Si tu n’étais pas sorti, mon père m’aurait déjà forcée à me marier ! »

Louis a regardé le visage de la femme et a répondu à ses baisers passionnés, un sourire aux lèvres, « Tu es si pressée ? Alors dis à ton chauffeur de descendre, je vais offrir un beau cadeau à ton père… »

La femme a protesté d’un ton coquet, sans descendre de lui : « Tu es si méchant ! Mon père m’a dit de te ramener à la maison, il veut te voir et t’accueillir… »

Léa s’est figée sur place, regardant la scène avec stupeur.

Elle a ressenti l’embarras et l’impuissance avec retard.

Le Louis qui avait été si doux et attentionné, toujours centré sur elle, lui a semblé n’avoir été qu’un rêve de plus de dix ans.

Elle a commencé à sentir une douleur sourde au ventre.

Ce couteau a semblé traverser le temps et l’a poignardée de nouveau.

« Léa, je n’ai jamais voulu vraiment faire partie de la famille des Dubois, je n’ai jamais voulu devenir ton vrai frère. »

« Quand tu seras grande, épouse-moi, d’accord ? »

La voix douce de Louis a résonné dans sa tête et Léa a vacillé un instant.

« Attention ! »

Un cri de panique a retenti, Léa a tourné la tête et a vu une moto foncer droit vers elle, Louis et la femme.

Louis a reculé en serrant la femme dans ses bras, la protégeant complètement sans hésiter.

Léa a esquivé seule en panique, s’est couvert le visage et s’est foulé la cheville.

« Toi… » Louis l’a regardée, les yeux profonds, mêlant confusion et inquiétude.

« Je vais bien… »

Léa s’est retournée et a couru avant que ses larmes ne tombent.

La femme a demandé avec curiosité : « C’est qui, elle ? »

Louis est resté figé un instant, puis a saisi le menton de la femme et l’a embrassée doucement, « Elle ressemble à quelqu’un que j’ai connu. »

Quelqu’un qu’il a connu…

Quelqu’un avec qui il a vécu pendant plus de dix ans, qu’il a voulu épouser ?

Léa est retournée dans la voiture, s’est affalée sur le volant en se tenant le ventre douloureux, haletant sous des couches de sueur froide, sans savoir si c’était son cœur ou la maladie qui lui faisait le plus mal.

Une sonnerie pressante a interrompu les pensées de Léa.

Elle a jeté un œil : c’était un appel de Paul…

Chez Groupe Laurent.

Paul a froncé les sourcils après avoir reçu les documents envoyés par Léa.

Ils étaient pourtant dans la même entreprise, que voulait encore inventer Léa ?

Elle n’avait pas eu accès au bureau du PDG, elle avait utilisé ce moyen pour attirer l’attention de M. Laurent ?

Elle était vraiment immature.

Paul s’est dirigé avec mécontentement vers le service des relations publiques.

Mais on lui a dit que Léa n’était pas venue aujourd’hui.

La journée ayant été chargée, Paul a froncé davantage les sourcils et lui a passé un appel.

« Mlle Morel, je me fiche de ce que tu manigances, reviens immédiatement à l’entreprise. »

Léa a baissé les yeux : cela avait-il un rapport avec Alex ? Avait-il lu l’accord de divorce ?

Elle n’a pu penser qu’à cette possibilité.

Elle n’a pas hésité et a fait demi-tour pour se rendre chez Groupe Laurent.

En voyant Léa arriver en courant, Paul s’est immédiatement convaincu qu’elle n’avait pas changé, qu’elle voulait attirer M. Laurent, il a à peine retenu son mépris sur son visage.

« Où est-il ? » a demandé Léa, le visage pâle.

Elle devait encore aller acheter des médicaments à l’hôpital, elle réfléchissait encore à un traitement conservateur, une fois commencé, elle ne pourrait plus le cacher à sa grand-mère et à son oncle.

« Nous sommes dans une entreprise, M. Laurent n’a pas à descendre exprès pour te voir », a répondu Paul froidement, « Il y a une affaire qu’il t’a confiée. »

« C’est pour le divo… »

« Hier soir, il a célébré l’anniversaire de Mlle Vernier et cela a suscité des propos négatifs. Certains l’accusent d’être une voleuse d’homme, une maîtresse. Mlle Vernier n’est pas une femme ordinaire, elle va devenir l’égérie d’un projet majeur du Groupe Laurent. Le projet ne peut pas souffrir de cette rumeur, et sa réputation non plus. »

« M. Laurent t’a désignée pour gérer cette affaire, rétablir la réputation de Mlle Vernier et calmer l’opinion publique ! »
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