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Author: RS WILD
last update Last Updated: 2025-05-17 05:04:05

En arrivant dans le parking de la maison, elle vit Jonathan et Romuald, qui entraient déjà. Elle pressa le pas, essayant d'échapper à la pluie battante. À peine avait-elle posé le pied sur le seuil que Jonathan la prit dans ses bras et l'embrassa.

— Tu m'as manqué, Deborah.

Elle haussait les sourcils, l'air un peu dubitative. Il rit doucement, sans la lâcher, et ajouta :

— Je t'assure que si, tu m'as manqué ! Allez, viens te sécher, t'es trempée. On a commandé des pizzas en partant du bureau ! J'ai peut-être trouvé un cabinet en ville, près du centre. Je vais essayer de le visiter.

— Pourquoi tu ne restes pas où tu es ? Moi, je m'en fiche de ce que ta copine a dit ou non.

— Non, c'est bon, j'avoue, j'hésitais, mais après le SMS qu'elle t'a envoyé, non ! Et puis Romuald veut me suivre. Dommage pour Léa.

— Ah oui, moi si tu pars, je te suis !

Romuald tendit une bière à Jonathan, tout en souriant.

— Tu en veux une, Deborah ?

— Non merci, je vais plutôt aller prendre une douche !

Mais sou
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    — Non, reste avec moi. Je vais te protéger, quoi que toi avec ta poêle, t’es plus efficace que n’importe qui !Il posa une main sur Deborah de nouveau, remonta sa main, la redescendit et poussa un « non ».Elle le sentit s’éloigner, puis il alluma la lumière et ouvrit de grands yeux ronds.— Que tu dormes en jogging déjà c'est moyen mais avec ton sweat à capuche ! Tu rigoles là ?Elle se sentit rougir et s’assit.— Je vais partir !— Là, j’ai plutôt l’impression que tu vas courir ?Il se mit à rire et ne pouvait plus s’arrêter. Il la tira en arrière, et elle se rendit compte qu’il était complètement nu. Elle rougit de plus belle, et il rit !— Ah oui, moi je dors à poil, pas prêt pour la course à pied ! mais prêt pour autre chose !— Je vais...— Te déshabiller, oui, ce sera mieux ! Tu seras plus à l’aise.Un bruit se fit entendre dehors, et elle sursauta. Il rit de nouveau, elle écoutait les bruits du vent violent. Il lui retira son bas de jogging puis le haut ; trop absorbée à écou

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    Elle réalisa que tout était compliqué dans sa tête : un brouillard, un chaos, un flot d’émotions contradictoires.Il recula et lui prit la main.— Ce soir, y’a Romuald qui vient, si tu veux que j’annule, on se fait une petite soirée tranquille ?— Non, ça me va qu’il vienne, un petit film comme la dernière fois, mais pas de zombie !— Tu sais quoi, tu vas choisir le film !Il l’embrassa sur la joue et la conduisit jusqu’à la boutique de Diego, qui terminait de grignoter des biscuits secs.— Bon, je te dis à ce soir !Il lui souriait avec tendresse, et son sourire la troublait. Elle qui lui avait craché dessus toute sa vie commençait à ressentir des sentiments pour lui, et cela la déstabilisait complètement.— Oui, à ce soir !Elle remarqua qu’il s’attendait probablement à ce qu’elle l’embrasse, mais elle resta immobile, le regardant fixement. Elle désirait ses lèvres, mais elle se détourna et se dirigea derrière le comptoir avec Diego. Jonathan ne put dissimuler sa légère déception et

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    La pluie se fit sentir d’un coup, mais, perdus dans ce baiser, ni l’un ni l’autre ne ressentait l’eau. Quand la pluie se transforma en grêle, Deborah recula sans oser regarder Jonathan.— Putain, comment il pleut !Il se mit soudainement à rire aux éclats. Avant même que Deborah ne puisse réagir, il la prit par la main et l’entraîna vers un abri de bus à proximité.Deborah était presque choquée par son rire enfantin, si différent de l’attitude sérieuse qu’il affichait habituellement. Elle ne put s’empêcher de sourire à son tour, se laissant emporter par la spontanéité de ce moment.Une fois à l’abri, il la serra contre lui, la prenant dans ses bras chauds et protecteurs. Deborah sentit son cœur battre plus fort, tandis qu’il posait sa tête sur ses cheveux humides. Ils restèrent ainsi un moment, à écouter le son de la pluie qui frappait l’abri, se réchauffant l’un contre l’autre.— On est trempés, tu ne veux pas qu’on rentre rapidement pour se changer ? On est juste à côté, et je suis

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    — J’ai vu ça !— En fait, ça me fait bizarre de savoir que ma femme avait le béguin pour mon père, mais en même temps, il a voulu que ce soit toi et pas l’une de tes sœurs. Je me demande si ce n’était pas partagé, et crois-moi, c’est assez étrange !— Notre situation est étrange en elle-même ! Tu ne voulais pas plus de moi que je ne veux de toi et on s’est marié. J’imaginais que le jour où je me marierais ou tout au moins que je rencontrerais quelqu’un que j’aime suffisamment pour vivre avec, j’aurais les papillons dans les yeux, le cœur qui palpite et la boule au creux du ventre, mais rien de tout ça ! Juste de l’incompréhension totale et du chagrin !— Je peux t’en donner des papillons si tu me laisses faire !Sa voix était pleine de promesse et lui retourna l’âme. Ses yeux brillaient quand il la regardait.Jonathan l’embrassa à nouveau, cette fois plus intensément, comme s’il voulait lui prouver quelque chose. Deborah sentit son corps céder à cette vague de sensations qui lui parco

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    . Une fois installés dans un coin discret, Jonathan l’observa avec un sourire amusé.— Tu connais cet endroit ? demanda-t-il.— Non, pas du tout, répondit-elle en se cachant derrière la carte pour éviter son regard.Elle choisit une salade composée, tandis qu’il opta pour un steak frites. Jonathan, toujours aussi détendu, ajouta :— C’est sympa de se retrouver pour déjeuner. Profite, parce que ça aussi, je ne pourrai plus le faire avant plusieurs semaines. Mais si tu veux passer me voir au bureau, tu seras toujours la bienvenue.Il lui offrit à nouveau ce sourire... ce sourire qui, soudain, lui rappela son père, John. Deborah le fixa, puis lâcha avec un détachement apparent :— Tu as le même sourire que ton père.Le sourire de Jonathan disparut immédiatement. Le serveur arriva avec leurs plats, coupant court à l’échange. Jonathan reprit la conversation une fois le serveur parti.— Alors, tu comptes venir me voir à mon cabinet ? demanda-t-il en piquant une frite.— Je ne sais pas, répo

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    À 13 heures, alors qu’elle triait des factures et riait avec Diego, elle leva les yeux et vit Jonathan au milieu de la boutique. Il la regardait avec un sourire discret, avant de jeter un coup d’œil aux toiles exposées.— Salut, le jeune marié ! lança Diego, lui serrant la main.Jonathan répondit à l’accolade, semblant plus détendu que lors de leur première rencontre.— C’est bon, Petite Fleur, tu peux y aller, dit Diego avec un clin d'œil.Deborah resta figée un instant, son cœur battant un peu plus vite. « Petite Fleur »... c’était le surnom que Jonathan lui donnait quand ils étaient plus jeunes, à l’époque où il rêvait de vivre dans une communauté hippie. Elle se leva, attrapa sa veste et s’approcha des deux hommes, toujours en pleine discussion.— Je suis prête.— Deux minutes, dit Jonathan en lui attrapant la main. Elle voulut la retirer, mais il la serra un peu plus fort.— Ah oui, chouette idée !Elle n’avait pas suivi la conversation, mais Diego semblait ravi. Il se tourna ver

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    Le lendemain matin, elle se leva vers 6 heures et se doucha rapidement. Pour sa première journée de travail auprès de Diego dans sa boutique, elle enfila une belle robe pleine de couleurs, ça changeait du noir qu’elle portait depuis plus d’une semaine.Elle se coiffa d’un chignon un peu bâclé et se maquilla légèrement, relevant le bleu de ses yeux .Elle passa de la salle de bain à sa chambre et de sa chambre, elle voulut partir directement. Elle fut surprise de le voir dans la cuisine déjà en costume alors qu’elle ne l’avait même pas entendu. Elle pensait même qu'il était déjà enfermé dans son bureau à travailler !— Bonjour quand même !Lui lança-t-il alors qu’elle traçait vers la porte d’entrée ;Elle s’arrêta et se retourna, il l'avait rejoint dans le couloir.— Oui, bonjour.Son "bonjour" lui brûlait les lèvres.Il s'approcha d'elle et la prit par les épaules pour la diriger vers la cuisine, la poussa doucement à l'intérieur et lui montra la table de la cuisine qu’il avait garnie

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