Deborah Miller, 22 ans, se retrouve piégée dans un contrat d'héritage inattendu suite au décès de son parrain, John Carter. Convoquée chez le notaire, elle signe sans lire un document qui l’engage à épouser Jonathan Carter, le fils arrogant de John, et à lui donner un enfant dans les cinq ans pour toucher la seconde partie de l’héritage. Furieuse mais coincée, Deborah doit composer avec Jonathan, qu’elle déteste depuis des années.
View More1 L’Héritage Inattendu
Deborah Miller avançait d’un pas rapide, enfoncée dans son épais manteau d’hiver, bonnet enfoncé sur la tête et bottes fourrées aux pieds, alors que de gros flocons de neige tombaient autour d’elle. Le ciel était gris et chargé, et une fine couche de neige recouvrait déjà les voitures et le trottoir. Malgré le froid piquant, un léger sourire flottait sur ses lèvres. Il y avait quelque chose de réconfortant dans ces flocons qui dansaient sous les réverbères, lui rappelant les jeux d’enfance sous la neige avec ses frères et sœurs : les batailles de boules de neige, les bonshommes aux nez de carotte… des souvenirs lointains mais chaleureux.
Elle se gara prudemment sur le parking enneigé devant le bâtiment en briques rouges qui abritait le cabinet du notaire. Glissant un rapide coup d’œil à ses pieds, elle veilla à ne pas marcher sur les plaques de glace qui commençaient à se former. En sortant de sa voiture, elle serra son sac contre elle, les épaules légèrement crispées, non pas à cause du froid, mais de la nervosité. Chaque pas qu’elle faisait était effacé presque aussitôt par la neige qui continuait de tomber, comme si sa présence même dans ce lieu devait rester discrète, fugace.
Arrivée à l’ascenseur, elle monta jusqu’au troisième étage, essayant de comprendre encore une fois ce qui se passait. Son parrain, John Carter, était décédé après une longue maladie. Elle avait été présente lors des derniers mois, et pourtant, elle n’avait jamais imaginé qu’elle serait convoquée pour son héritage. À 22 ans, recevoir ce coup de fil la semaine passée l’avait profondément étonnée. Qu’avait-il bien pu lui laisser, et pourquoi à elle plutôt qu’à ses frères ou sœurs ? John s’entendait pourtant très bien avec toute la famille.
Depuis ce fameux coup de fil, elle ne cessait de tourner la question dans sa tête. Était-ce un acte de bienveillance ou y avait-il autre chose, une sorte de piège ? John avait toujours été imprévisible, capable de gestes inattendus. Elle espérait simplement qu’il ne lui réservait pas une mauvaise surprise, lui qui savait si bien dissimuler des intentions complexes sous une apparence avenante.
Deborah ne pouvait s’empêcher de se souvenir de leur relation particulière. Au départ, John avait été comme un second père, prenant son rôle de parrain très à cœur. À chaque fois qu’elle venait voir son père après une mauvaise note ou une remontrance, John était là pour en rajouter une couche, la taquiner sur ses erreurs. Mais un jour, alors qu’elle avait 17 ans, quelque chose avait changé. Après une énième leçon, elle avait craqué, fondant en larmes dans ses bras, confessant qu’elle se sentait incomprise par ses parents. Elle ne voulait pas suivre le chemin tout tracé par sa famille, ni celui de sa sœur aînée. C’est ce jour-là qu’elle avait commencé à tomber amoureuse de lui, sans vraiment s’en rendre compte.
Ce sentiment avait grandi en elle, la poussant à passer plus de temps chez lui, à chercher son attention, espérant secrètement qu’il céderait à ses avances. Mais John, bien qu’amusé par son comportement, n’avait jamais franchi la ligne. Il riait souvent de ses tentatives maladroites, la traitant comme la gamine qu’elle était à l’époque. Pourtant, une fois, lors d’une séance photo anodine, elle avait réussi à lui voler un baiser. Il l’avait laissée faire, un sourire dans les yeux, mais rien de plus. Malgré leurs nombreuses sorties ensemble et la complicité qu’ils partageaient, John restait toujours à distance. Il l’avait même encouragée à sortir avec des garçons de son âge, repoussant ainsi doucement ses tentatives de séduction.
Dans l’ascenseur, Deborah jeta un regard furtif dans le miroir. Ses cheveux châtains ondulés, attachés en queue de cheval, s’étaient légèrement décoiffés lorsqu’elle avait retiré son bonnet. Un peu de rimmel soulignait ses grands yeux bleus, mais son visage trahissait la fatigue accumulée de ces dernières semaines. Entre le décès de John, un stage qui ne la passionnait pas, et son petit ami David qui insistait de plus en plus pour qu’ils emménagent ensemble, Deborah se sentait sous pression. D’ailleurs, elle n’avait même pas pris le temps de prévenir son bureau qu’elle risquait d’être en retard.
Alors qu’elle sortait de l’ascenseur, elle soupira. Elle espérait que cette rencontre avec le notaire serait brève et sans complication, car ses pensées étaient déjà bien assez encombrées.
Elle ne se sentait pas prête à vivre en couple, sachant qu’elle ne l’aimait pas assez pour ça.
Elle cherchait son « John », et cela, elle en était consciente.
Elle était sûre qu’après son installation avec David, il lui demanderait un enfant, et c’était hors de question pour le moment !
Elle arriva dans le petit cabinet de chez Berthaud et Lonoux, s’annonça à la secrétaire qui la dirigea vers la salle d’attente.
Dans la salle d’attente, elle reconnut immédiatement le regard du fils de John, Jonathan Carter, un petit con prétentieux. Qu’il soit là ne l’étonnait pas, c’était son fils, mais se retrouver seule dans la même pièce la mettait mal à l’aise.
Elle ne prit même pas la peine de lui dire bonjour et s’assit sur une chaise. Elle attrapa un magazine qu’elle plaça devant ses yeux, puis leva doucement les yeux vers lui, curieuse de voir s’il continuait de la fixer. Jonathan, exaspéré, leva les yeux au ciel, se leva, s’approcha d’elle et lui prit le magazine des mains.
– À l’endroit, c’est mieux !
Elle se redressa d’un coup, lâchant magasine.
Le silence dans la chambre était épais comme du plomb.Deborah s’était glissée dans le lit, les cheveux encore humides, la peau marquée par la brûlure de la douche, et cette autre douleur, plus sourde, celle que Jonathan n’avait même pas nommée. Elle ne portait qu’un vieux t-shirt, trop large, trop neutre, comme si ça pouvait l’effacer, faire d’elle un fantôme inoffensif dans le noir.Il était déjà là, tourné sur le côté, dos à elle. Son corps prenait toute la place sans vraiment l’occuper. Il ne dormait pas. Elle le savait. Son souffle était trop contrôlé, trop calme, trop calculé. Il attendait. Ou il pensait. Mais pas à elle. Pas comme avant.Elle resta longtemps allongée sans bouger. Ses mains croisées sur son ventre. Son regard fixé sur le plafond invisible. Elle n’osait pas fermer les yeux. Chaque battement de cœur était une alarme. Chaque respiration de Jonathan un coup de poignard. Le lit était froid, malgré leur chaleur partagée quelques heures plus tôt. Tout était devenu étra
Deborah se mit à genoux sous l’eau brûlante, le carrelage dur et glissant mordant ses rotules, une douleur aiguë qui s’ajoutait à la chaleur insupportable qui s’abattait sur ses épaules, son dos, ses cheveux collés à son visage. La vapeur s’épaississait, un voile moite qui brouillait les contours de Jonathan, le rendant presque irréel, une silhouette imposante dans ce cocon d’eau et de chaleur. Ses yeux, levés vers lui, cherchaient un signe, une lueur de pardon, mais elle ne trouva que ce regard noir, dur, implacable, un mur contre lequel elle s’était toujours cognée. L’odeur du savon – pin et menthe – emplissait ses narines, mêlée à celle, plus brute, de la peau humide de Jonathan, un parfum qui l’ancrait dans ce moment de reddition, de vulnérabilité. L’eau s’écrasait sur eux, un grondement incessant qui amplifiait le silence entre ses mots, un écho de leur distance.Elle était nue, tremblante, son corps exposé sous la lumière crue de la douche, ses courbes soulignées par les gouttes
Le bruit de l’eau qui coulait dans la salle de bain résonnait jusque dans la chambre, un grondement sourd, incessant, comme une pulsation qui amplifiait le silence oppressant de la pièce. Deborah était assise sur le bord du lit, les mains crispées sur le tissu froissé de la couverture, ses ongles s’enfonçant dans la laine douce, cherchant un ancrage dans ce chaos qui bouillonnait en elle. Une minute passa, peut-être deux, dix peut-être… le temps s’étirait, flou, insaisissable. La tension dans sa poitrine, cette culpabilité sourde, ce besoin viscéral de montrer à Jonathan qu’elle était là, qu’elle avait compris, la rongeait. Elle n’en pouvait plus de rester figée, de laisser ce poids l’écraser. Son souffle, court et haché, emplissait l’espace, mêlé à l’odeur de leur chambre – un mélange de lavande du linge frais et de bois verni des meubles, teinté d’une note plus âcre, celle de leur colère qui flottait encore dans l’air.Alors elle se leva. Ses pieds nus frôlèrent le parquet froid, un
La porte se referma doucement derrière elle.Deborah resta figée sur le seuil de la chambre. Jonathan était là, debout près du lit, les bras croisés. Il ne portait plus sa chemise, juste son pantalon noir déboutonné, et cette expression impénétrable qu’elle connaissait trop bien.Pas celui qu’elle avait appris à aimer.Celui du contrat.Celui du début.Celui qui ne ratait jamais une occasion de reprendre le contrôle.— Tu comptes rester plantée là combien de temps ? demanda-t-il d’une voix sèche.Elle avança, lentement, prudente, comme si elle marchait sur une ligne de feu.— Tu vas rester en colère longtemps ? osa-t-elle demander, la voix plus cassée qu’elle ne l’aurait voulu.Il ricana, sans humour.— Oh oui. Un petit bout de temps. Tu peux compter là-dessus.Elle serra les poings.— J’ai dit que j’étais désolée.— Tu crois que ça efface la claque ? Le restaurant ? Léa ? Ma dignité explosée devant tous ces gens ? Il s’approcha, les yeux plantés dans les siens. Tu veux me tester, Deb
Deborah entra dans la maison comme on entre dans une cellule. Chaque pas résonnait dans le silence oppressant du salon. Son cœur battait à un rythme effréné, entre rage étouffée et angoisse viscérale. Elle posa son sac sur la commode, ses mains tremblantes refusant de se calmer.Jonathan allait rentrer.Et il n’était pas content.Elle se laissa tomber sur le canapé, le même où elle s’était effondrée quelques heures plus tôt. Cette fois, pas de larmes. Juste cette sensation de vertige, de chute sans fin. Elle savait que ce qu’elle avait fait au restaurant avait dépassé les bornes. Elle l’avait humilié. Devant Léa. Devant des inconnus. Devant lui-même.Mais elle ne regrettait pas.Pas complètement.Parce qu’au fond, cette gifle, c’était celle qu’elle aurait voulu lui donner depuis longtemps. Pour toutes les fois où il avait fait semblant de ne pas voir. Pour toutes les fois où il avait joué à la statue de marbre, pendant qu’elle s’effondrait à l’intérieur.Elle serra un coussin contre e
Deborah conduisait à toute allure, les mains serrées sur le volant, le cœur battant à tout rompre. Elle savait qu'elle devait retrouver Jonathan, lui parler, lui expliquer. Mais en arrivant près du restaurant "Le Jardin Secret", un endroit qu'ils fréquentaient parfois, elle aperçut la voiture de Jonathan garée devant. Une boule se forma dans son estomac et une colère sourde commença à monter en elle.Elle se gara brutalement et sortit de la voiture, se dirigeant d'un pas décidé vers l'entrée du restaurant. Elle poussa la porte et entra, balayant la salle du regard. Et là, elle les vit. Jonathan et Léa, assis à une table intimiste, riant et parlant comme s'ils n'avaient pas un souci au monde. La vue de cette scène fut comme un coup de poignard en plein cœur.Sans réfléchir, Deborah se dirigea vers leur table, les yeux étincelants de colère et de douleur. Jonathan la vit arriver et se leva brusquement, surpris et inquiet.— Deborah, qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il, son ton une
Bienvenue dans Goodnovel monde de fiction. Si vous aimez ce roman, ou si vous êtes un idéaliste espérant explorer un monde parfait, et que vous souhaitez également devenir un auteur de roman original en ligne pour augmenter vos revenus, vous pouvez rejoindre notre famille pour lire ou créer différents types de livres, tels que le roman d'amour, la lecture épique, le roman de loup-garou, le roman fantastique, le roman historique et ainsi de suite. Si vous êtes un lecteur, vous pouvez choisir des romans de haute qualité ici. Si vous êtes un auteur, vous pouvez obtenir plus d'inspiration des autres pour créer des œuvres plus brillantes. De plus, vos œuvres sur notre plateforme attireront plus d'attention et gagneront plus d'adimiration des lecteurs.
Comments