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Chapitre 5

Author: Suzon
La porte de l'ascenseur s'est refermée lentement, coupant le regard curieux de Florian.

Dans l'espace confiné, seuls nos souffles à tous deux, de plus en plus lourds, résonnaient.

Son parfum de cèdre était presque suffocant, au point de m'engloutir.

Ma raison s'est complètement consumée dans la sensation d'apesanteur lors de la montée de l'ascenseur.

Poussée par l'instinct de mon corps, je me suis rapprochée de lui, avide de le posséder.

J'ai arraché la veste sur mon corps et me suis enroulée autour de lui comme une pieuvre, couvrant son cou et son menton de baisers.

Puis, maladroitement, j'ai commencé à défaire les boutons de sa chemise.

Le corps de Louis s'est raidi brusquement, mais il ne m'a pas arrêtée.

Ses yeux noirs me fixaient, son regard brûlant de possession.

Je pouvais sentir sa pomme d'Adam rouler frénétiquement sous mes lèvres.

Les chiffres de l'ascenseur défilaient, lents comme des escargots.

Enfin, un ding a retenti, signalant notre arrivée.

À peine la porte ouverte, Louis m'a portée hors de l'ascenseur et a déverrouillé l'appartement à la vitesse de l'éclair.

Ses baisers se sont abattus sur moi, comme s'il voulait me dévorer tout entière.

Étourdie et ramollie par ses assauts, il m'a finalement soulevée et jetée sur le grand lit de la chambre.

La pièce était plongée dans le noir, seule la lune filtrait par la baie vitrée.

Debout près du lit, il me dominait du regard, ses yeux étaient sombres. Il était comme un chasseur qui a enfin capturé sa proie après une longue attente.

« Camille. »

Sa voix était rauque.

« Dernière chance. Tu peux encore changer d'avis. »

J'ai secoué la tête, mes yeux et mon cœur ne désirant que lui.

J'ai tendu les bras, entouré son cou, lui donnant ma réponse par l'action.

« Je ne veux que toi, Louis. »

Sa retenue s'est effondrée en un instant, et un désir profond et irrépressible nous a submergés complètement.

Il s'est penché, son souffle brûlant effleurant mon oreille.

« Souviens-toi, c'est toi qui as choisi. »

Cette nuit-là, j'ai enfin compris ce que ma grand-mère entendait par l'union

C'était une possession et un marquage absolus.

Lorsqu'il a embrassé ma nuque, j'ai senti une puissance intense et pure se déverser en moi par nos corps intimement liés.

Cette force a apaisé la bête hurlante en moi, réparant mon corps au bord de l'effondrement.

Je ne sais combien de temps a passé, mais ce n'est qu'aux lueurs de l'aube que cette folle union a pris fin.

Épuisée, incapable de bouger le moindre doigt, mon corps était marqué de bleus et de traces, preuves de sa possession déchaînée.

Louis m'a portée jusqu'à la salle de bain pour me laver.

Sous l'eau tiède, blottie contre lui, bercée par son odeur apaisante, je me suis endormie profondément.

À mon réveil, il était déjà midi.

Le soleil inondait la pièce par la baie vitrée, diffusant une lueur chaleureuse.

J'étais allongée dans un grand lit, vêtue d'une chemise blanche de Louis.

La chemise, longue, couvrait tout juste mes cuisses.

L'air gardait encore l'odeur ambiguë de la nuit passée.

J'ai bougé : à part une certaine fatigue, je ne ressentais aucune autre gêne.

La douleur de la période des chaleurs a complètement disparu.

En baissant les yeux, j'ai trouvé que ma peau est devenue plus claire et plus douce, mes formes encore plus généreuses.

Et au-delà des changements extérieurs, je sentais en moi une force étrangère et nouvelle.

Tels étaient les bienfaits de s'unir à un compagnon puissant.

J'ai repoussé la couverture pour sortir du lit et j'ai cherché Louis, pieds nus.

Personne dans le salon, mais un léger bruit provenait de la cuisine.

En m'approchant, j'ai vu Louis, un tablier autour de la taille, affairé devant le plan de travail.

Sa grande silhouette paraissait particulièrement douce dans la lumière matinale.

Entendant mes pas, il s'est retourné.

En me voyant, son regard s'est visiblement adouci et un sourire est apparu au coin de ses lèvres.

« Réveillée ? Viens manger. »

Il a apporté les œufs et le bacon grillé à table et m'a servi un verre de lait chaud.

Un peu gênée, j'ai tiré sur les manches trop longues.

« Frère... »

Il m'a interrompue, d'un ton sérieux : « Désormais, appelle-moi par mon prénom, Louis. »

J'ai rougi, mais j'ai acquiescé et murmuré : « Louis. »

Il a souri, satisfait, s'est approché et a caressé mes cheveux.

« Mange vite, je te raccompagne chez toi après. »

C'est alors que j'ai réalisé : après une nuit d'absence, ma famille devait s'inquiéter énormément.

Après le petit-déjeuner, Louis m'a raccompagnée en voiture à la résidence des Dupont.

À peine la voiture garée, j'ai aperçu Florian, tel une statue attendant désespérément sa bien-aimée, restait anxieusement devant la porte.

Il avait l'air de ne pas avoir dormi de la nuit, des cernes sombres sous les yeux, l'air hagard et agité.

En apercevant la voiture de Louis, il s'est précipité comme un fou.

Les yeux injectés de sang, il a fixé Louis au volant.

« Louis, quelle femme as-tu donc emmenée chez toi hier soir ? »

Son ton accusateur trahissait une panique qu'il ne percevait pas lui-même.

Louis l'a ignoré, est descendu et est venu m'ouvrir la portière.

« On arrive, sors. »

La tête baissée, je suis sortie de la voiture.

Quand Florian a vu que je portais non seulement la chemise de son frère, mais aussi des marques de baisers impossibles à dissimuler sur mon cou, il s'est figé.

Il a pointé un doigt tremblant vers moi, puis vers Louis, incapable de former des mots.

« Camille ? Comment... comment se fait-il que ce soit toi ? »

« Louis, vous... vous deux... »
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