Un baiser ardent

À peine la fête de mon dix-huitième anniversaire était-elle terminée que je suis tombée dans ma première période de chaleurs en tant que loup-garou à l'âge adulte.

J'avais désespérément besoin d'un homme pour soulager la souffrance de mes chaleurs.

J'ai titubé hors de la salle de réception, cherchant anxieusement mon petit ami Florian.

Je n'arrêtais pas de penser à ce que ma grand-mère m'avait dit la veille :

« Mon enfant, tu es une louve-garou, pas un être humain. Une fois adulte, tu vivras ta première période de chaleurs. »

« Pour la passer sans danger, tu dois rapidement trouver un compagnon puissant pour t'accoupler, sinon tu mourras. »

À l'époque, j'avais pensé qu'elle disait des bêtises.

Mais maintenant, le désir presque irrépressible qui brûlait en moi m'a forcée à la croire.

Quand j'ai enfin trouvé mon petit ami, il était en train d'embrasser passionnément une influenceuse aux formes voluptueuses.

En me voyant les découvrir, mon petit ami est resté indifférent.

« Camille, séparons-nous pour l'instant. »

« Quoi ? »

Je suis restée figée sur place, croyant avoir mal entendu.

Il a saisi la taille de l'influenceuse et a souri avec désinvolture.

« Je t'aime vraiment, mais tu n'es pas féminine du tout. Tes seins sont trop plats, pas sexy. »

« Écoute, dans deux ans, quand tu auras mûri, je te poursuivrai, d'accord ? »

Mon cœur s'est glacé, mais mon sang bouillonnait.

« Qu'est-ce qui te fait croire que dans deux ans, j'accepterai que tu me courtises ? »

J'étais majeure, et mon corps allait bientôt devenir sexy, mais c'est dommage qu'il ne puisse plus le voir.

À l'origine, il était le candidat idéal pour m'aider à traverser ma période de chaleurs.

Mais maintenant, il voulait rompre : comment allais-je passer cette période ?

Avant même que je ne sache quoi faire, un désir violent m'a submergée.

Les yeux rouges, je me suis accroupie, misérable, luttant pour contenir mes désirs.

En voyant mes yeux injectés de sang, Florian s'est agacé.

« Camille, peux-tu faire preuve de maturité ? Cesse de me manipuler avec tes larmes. »

Il m'a jeté un regard, a cherché autour de lui, agacé, puis m'a poussée vers son frère.

« Louis ! Tu tombes bien ! Calme-la, s'il te plaît. »

La personne que Florian appelait était son grand frère, Louis.

Ayant été adoptée par la famille Dupont depuis petite, il était aussi, nominalement, mon grand frère.

Louis a déposé son verre, son regard profond posé sur moi.

Recroquevillée au sol, je l'ai regardé d'un air pitoyable.

Florian s'est empressé d'attraper son frère pour lui dire.

« Louis, Camille a trop bu et ne pouvait pas se contrôler. Peux-tu la raccompagner à la maison ? »

« J'ai un autre rendez-vous avec des amis, je file. »

Louis m'a regardée et a dit : « Oui. »

Florian, soulagé, lui a tapoté l'épaule.

« T'es un frère sur qui on peut compter. »

« Mais quand Camille aura mûri, je compte bien la récupérer. »

« Je sais que les femmes, ça ne t'intéresse pas, alors je te la confie, je suis rassuré. Surveille-la pour moi, ne laisse aucun homme l'approcher. »

Sur ce, il est parti, son bras autour de l'influenceuse, sans même se retourner.

Ses derniers mots m'ont transpercé le cœur.

Louis s'est approché et m'a observée en silence.

J'ai levé la tête et l'ai examiné de si près pour la première fois.

Il était plus grand et plus musclé que Florian.

Son costume bien coupé enveloppait ses lignes musclées puissantes.

Une odeur hormonale, mêlée de celle de cèdre, émanait de lui.

Cette odeur a apaisé un peu la brûlure en moi.

Dans son aura, j'ai cru déceler une subtile fragrance de congénère et de dominant.

Mon instinct de louve-garou, nouvellement éveillé, m'a dit qu'il pouvait m'aider à traverser ma période des chaleurs et qu'il était le candidat idéal.

Louis s'est penché pour demander :

« Camille, veux-tu que j'appelle un médecin ? »

Sa voix semblait avoir un pouvoir apaisant, clarifiant un instant mes pensées chaotiques.

Mais une vague de désir encore plus violente a immédiatement surgi.

Je savais que je ne pouvais plus tenir. Ma queue et mes oreilles de louve allaient sortir.

J'ai dit précipitamment :

« ...Non, emmène-moi vite à la maison. »