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Penulis: RS WILD
last update Terakhir Diperbarui: 2025-12-12 01:19:37

NOAH

Je m’approche encore, pas vraiment volontairement, pas vraiment en contrôle, juste tiré par ce truc invisible entre nous qui me fait avancer même quand je devrais garder mes distances. Et forcément, comme d’hab, elle réagit. Sa respiration accélère nettement, un peu trop vite pour faire semblant que tout va bien, mais pas assez vite pour que j’y lise de la panique. Ce n’est pas de la peur. Je le sens dans chaque micro-mouvement de son corps, dans la façon dont ses épaules se raidissent, dans ce battement de cils trop sec.

Elle n’est pas effrayée.

Elle est contrariée.

Tendue.

Et moi… bah, je suis clairement pas dans un meilleur état. Je prétends gérer, mais je sens ma propre tension qui se loge quelque part sous mes côtes, qui remonte, qui pulse. J’aimerais avoir l’air détaché, froid, professionnel. Sauf que c’est elle. Et avec elle, je perds toujours un morceau de mon self-control.

— Tu crois que c’est facile pour moi ? lâche-t-elle enfin.

Sa voix tremble, mais pas à cause d’un e
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  • mon ex, mon coloc et le cousin de ma meilleur amie   181

    TESSAJe sens la présence de Noah.Il est là, dans le couloir, immobile. À nous regarder.Et ce regard… je ne le vois pas encore, mais je le sens sur ma nuque, comme une main invisible qui se referme lentement.Quelque chose se tend.L’air se charge.Il devient lourd. Épais. Poisseux.Et non, ça n’a rien à voir avec la chaleur de l’été qui refuse de nous quitter.C’est autre chose.L’air devient électrique.Dangereux.Je tourne lentement la tête.Noah n’a pas bougé.Mais tout a changé.Son corps est tendu comme un arc prêt à rompre. Les mâchoires serrées, les poings fermés si fort que les jointures blanchissent. Ses épaules sont hautes, rigides, comme s’il se retenait physiquement de bouger.Ses yeux glissent d’Alexandre à moi.Puis reviennent se planter dans les miens.Et là…Ce n’est plus un regard.C’est une condamnation.Un touche-la et tu signes ton arrêt de mort silencieux.Un ose accepter et tu le paieras gravé dans ses pupilles sombres.Un je t’avais prévenue qui claque dans m

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    TESSAJe devrais me concentrer sur les dossiers étalés devant moi, sur les colonnes de chiffres et les procédures que Alexandre m’explique avec une patience d’ange. Je devrais hocher la tête aux bons moments, prendre des notes, poser des questions intelligentes. Je devrais être professionnelle, efficace, irréprochable.Mais la vérité, c’est que je n’ai rien retenu depuis vingt minutes.Absolument rien.Mon cerveau a décroché, dérivé, plongé dans un tourbillon d’images et de sensations qui n’ont rien à voir avec ce bureau, ces classeurs, cette lumière blafarde des néons. Il est ailleurs. Très ailleurs. Il tourne en boucle sur une phrase. Une seule.« Tu risques de ne plus pouvoir t’asseoir pendant quelques heures. »« Je parle bien de fessée. »Ces mots, chuchotés ce matin contre mon oreille alors que personne ne regardait, résonnent en moi comme une menace, une promesse, un défi. Ils s’accrochent à ma peau, s’insinuent sous mes vêtements, me brûlent de l’intérieur.C’est ridicule.C’e

  • mon ex, mon coloc et le cousin de ma meilleur amie   179

    TESSAJe sors du bureau comme une somnambule, le cœur en vrac, les joues en feu, les jambes molles. La porte se referme derrière moi, et j’ai l’impression que toute l’oxygène de l’hôtel a disparu avec le claquement.Une fessée. Il a dit fessée. Clairement. Calmement. Avec un sourire dangereux qui m’a coupé le souffle.Je me traîne dans le couloir du staff, à moitié vivante, à moitié morte, en essayant de remettre mes neurones à l’endroit. Peine perdue. Chaque pas résonne dans mes oreilles, chaque mouvement me semble irréel.Je suis en train de travailler pour le mec qui vient de me dire que je pourrais ne plus m’asseoir pendant quelques heures.Et en plus, c’est… mon premier jour.Super.Je suis toujours en train de digérer ses mots quand la porte du bureau s’ouvre derrière moi. Noah sort, parfaitement impassible, comme si la scène d’avant n’avait jamais existé.— Avance, dit-il simplement.Je m’exécute. J’ai l’impression de flotter, ou de m’être anesthésiée la moitié du cerveau.

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    NOAHElle fronce légèrement les sourcils, comme si mes mots venaient de dérailler dans sa tête. Une minuscule expression, presque rien, mais chez elle, ça suffit pour me dire tu viens de la prendre de court.Je m’approche alors d’elle, tranquillement, avec cette fausse nonchalance que je maîtrise un peu trop bien. Ce pas lent, calculé, qui dit que je suis parfaitement sûr de moi — et qu’elle ferait bien de l’être un peu moins.Quand je baisse la voix, c’est volontaire. Je veux qu’elle sente que chaque syllabe est pour elle et seulement pour elle. Qu’elle n’a pas d’autre choix que d’écouter.— Non, Tessa… murmuré-je, le ton grave et bas.— Je ne te ferai jamais de mal. Jamais.Je vois son corps se détendre d’un millimètre. Pas plus.Un souffle de soulagement quitte ses lèvres.Elle pense que c’est terminé.Elle pense que j’ai dit ce qu’elle voulait entendre.Alors je laisse tomber la vraie bombe.Calmement.Naturellement.Avec une insolence parfaitement assumée :— Le seul truc que tu

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    NOAHElle passe près de moi pour sortir du bureau. Elle ne me regarde pas. Elle respire trop vite. Je le vois, je le sens, ça me vrille déjà le cerveau.Et puis, juste au moment où elle atteint la poignée… Elle s’arrête.Son épaule se crispe. Elle inspire. Elle se tourne légèrement vers moi.Et elle dit, d’une voix si basse que j’ai cru halluciner :— Noah… tu veux faire comme mon ex ? Elle déglutit, ses yeux brillent. — M’envoyer à l’hôpital ?Je reste figé.Une seconde. Deux. Trois.Le genre d’immobilité où on sent que quelque chose vient de casser. En moi, un truc se déchire net.— Quoi ? Ma voix est calmement glaciale. Trop glaciale.Elle serre ses bras contre elle.— Je… j’ai juste demandé si… — Répète. Ma voix tombe comme une lame. — Répète ce que tu viens de dire.Elle se mord la lèvre. Elle regrette déjà. Elle essaie de reculer.— Noah, laisse tomber, c’était pas…— TESSA. Je fais un pas vers elle. Juste un. Mais assez pour qu’elle sente l’air changer auto

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    NOAHElle ne bouge plus.Juste ses doigts, crispés sur le bord du plan de travail, comme si elle avait besoin d’un point d’ancrage pour ne pas se liquéfier.Ses yeux me fixent, larges, brillants, mêlant défi et panique maîtrisée.Et sa lèvre inférieure…Bon sang.Elle tremble.Comme si elle venait seulement de capter la portée de mes mots précédents.— Je… je comprends pas ce que tu insinues, souffle-t-elle.Oh.Très bien.Très, très bien.Elle veut des explications.Elle veut que je verbalise ce qu’elle a parfaitement compris mais qu’elle n’ose pas assumer.— Tu veux que je précise ?Elle inspire.Elle hoche la tête, mais c’est si léger qu’on dirait un réflexe, pas une décision consciente.Je m’avance d’un pas.Puis d’un autre.Je réduis la distance comme on éteint une lumière : doucement, mais irréversiblement.Je parle bas, presque contre sa peau, sans jamais la toucher.— Je suis en train de te dire ce qu’il se passe quand tu joues avec moi.Ses cils battent trop vite.Elle déglut

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