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PROLOGUE + FRAGMENT 1

Penulis: Elie Soheen
last update Terakhir Diperbarui: 2021-06-29 15:20:08

Village de Wolf Creek, Oregon, États-Unis, janvier 1991

Le ballet des pompiers était incessant. Les lances à eau se dressaient par dizaines pour combattre les flammes. L’incendie illuminait la nuit d’hiver, les gerbes de feu léchaient le ciel à en faire fondre les nuages. Les autorités présentes arboraient un air grave, spéculant sur ce qui avait pu se passer, faute de pouvoir commencer à enquêter. La violente déflagration avait embrasé le village entier ; plus d’une centaine d’habitants, pour l’instant tous présumés morts. C’était une véritable tragédie. À leur tour, les journalistes arrivaient telle une nuée d’insectes nécrophages. Le désastre avait sans doute déjà un nom, un gros titre qui n’attendait que quelques déclarations supplémentaires pour être publié et faire sensation. La nuit allait être longue…

FRAGMENT 1

Shintown, Écosse, 18 septembre 2003

Assise à l’arrière de la voiture que son père conduisait prudemment sous une fine pluie estivale, Isobel gardait la tête baissée et la mine triste. Ses grands yeux d’un noir profond étaient rougis par les larmes qui n’avaient cessé de couler pendant une bonne demi-heure à la fin de l’école. C’était sa nature : elle était émotive. Bien plus qu’une autre enfant de son âge et dans toutes les situations. S’il fallait rire, elle s’esclaffait ; s’il fallait être heureuse, elle bondissait de joie ; s’il fallait s’énerver, elle était hystérique. Mais ce jour-là, elle était triste. En vérité, c’était sa quatrième crise de pleurs depuis que la classe avait repris, un mois auparavant. Cet après-midi, pendant l’activité « arts plastiques », l’un de ses camarades de classe lui avait dit que son dessin était moche. Un chat qu’elle s’était appliquée à peindre pendant deux séances. Ce n’était rien de plus grave que cela, l’amour-propre rudoyé d’une petite fille de 4 ans ; mais pour Isobel, c’était un coup de poignard dans le cœur. Elle s’était sentie désemparée, suffoquée par les sanglots, et l’intervention de sa jumelle n’avait malheureusement rien arrangé. En entendant le chagrin de sa sœur, elle s’était jetée sur le coupable – une tête brune du nom de Jonah – et l’avait mordu au bras. Horrifié, d’autant que ce n’était pas la première fois, l’instituteur avait isolé les deux complices. L’une devait se calmer, l’autre était punie. D’ailleurs, cette dernière boudait également dans le véhicule qui les ramenait chez elles.

Déjà à cette époque, tout les opposait, mais elles étaient inséparables. Un peu plus grande que la moyenne, Moyra avait des joues rondes, un regard espiègle, une crinière de feu et une tête pleine de bêtises. Bavarde et vive, elle était solaire, aussi attachante qu’agaçante. À l’inverse, Isobel était lunaire, minuscule, frêle et pâle. Ses cheveux fins étaient encore aussi sombres que ses yeux brillants. Souvent distraite, rêveuse, elle vivait dans son propre monde avec une telle discrétion qu’on oubliait régulièrement sa présence. Pourtant, son silence était la camisole immatérielle d’un incendie qui la ravageait de l’intérieur. Elle était trop petite pour mettre des mots sur cette impression de « trop » ressentir. Les émotions étaient pour elle presque des phénomènes physiques qu’elle pouvait toucher du bout des doigts, bien qu’elle ne sache pas encore les nommer. L’amour, la tristesse, la peur ou la colère étaient des notions qu’elle ne saurait expliquer alors qu’elle en avait une conception mentale très exacte.

— Vous venez les filles ?

C’était leur père, ils étaient arrivés à destination. Il avait dû insister, car aucune des jumelles n’avait fait mine de bouger lorsqu’il avait ouvert la portière et débouclé leurs ceintures respectives. Derrière lui, la silhouette de leur petite maison se découpait dans la lumière claire du soleil. L’astre majestueux penchait lourdement vers les plaines, impatient de rejoindre les brumes de l’horizon. Moyra fut la première à timidement lever les yeux sur lui. Il n’exprimait rien de mauvais, pas même du mécontentement. L’éclat bienveillant de ses prunelles l’incita à descendre du rehausseur pour poser le pied au sol. Reniflant une ultime fois, Isobel l’imita sans toutefois se défaire de son air abattu.

— Où est ton dessin ? demanda patiemment Duncan.

La concernée ne dit rien, alors il jeta un œil à l’intérieur de l’habitacle. Au pied de la place qu’occupait l’enfant quelques instants auparavant, plusieurs morceaux de papier avaient été jetés pêle-mêle. Certains ne montraient que leur verso de canson blanc, d’autres laissaient voir, par fragments, les traits hésitants d’un visage félin coloré de rose, de vert et de jaune.

— Tu l’as déchiré ? s’étonna le tuteur des jumelles.

— Il était moche.

— Isobel…, soupira-t-il avec empathie. Ramasse-le s’il te plaît, si tu n’en veux plus, il faut le mettre à la poubelle.

Renfrognée, la gamine fit demi-tour pour ramasser un à un tous les débris de sa créativité bafouée. Ensuite, elle suivit son père et sa sœur jusqu’à la chaleur réconfortante de son foyer.

*

Lovée dans son petit lit, elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Elle grelottait sous sa couverture duveteuse, transie de frissons chauds et froids. Incapable de se résigner à se lever pour en parler à ses parents, Isobel affrontait en solitaire le phénomène qui frémissait à la surface de sa peau : des ondes indescriptibles, vagues régulières qui traversaient son corps gracile de la tête aux pieds. Aux maux de l’âme qu’elle ne savait déjà pas définir se mêlaient des ressentis étrangers. Des images floues, aveuglantes, s’intercalaient dans son champ de vision à chaque battement de cils. Difficile de les comprendre, de les reconnaître ou de simplement savoir d’où elles venaient. Sonnée par le flux visuel qui saturait les capacités d’assimilation de son jeune esprit de quatre printemps, l’enfant ferma les yeux. Elle espérait qu’en pressant très fort ses paupières, elle échapperait aux tourments qui la gardaient éveillée. Quand elle les rouvrit, sa chambre avait disparu. Son lit aussi. Isobel était seule, petite chose perdue dans une immensité toute faite de ténèbres.

— Moyra ? appela-t-elle d’un filet de voix. Maman ? Papa ?

Personne ne lui répondit. Autour d’elle, il n’y avait pas le moindre mouvement, c’était comme si le temps s’était suspendu. Elle avait peur. Puisqu’on ne venait pas à elle, la gamine entreprit de chercher une issue à cet endroit. Pour combattre l’anxiété qui la faisait trembler, elle se raccrochait à l’idée que, quelque part, elle allait tirer un grand rideau et sa famille serait juste derrière. À peine eut-elle émis cette pensée que de lourds pendrillons en velours d’un rouge vermeil se rassemblèrent devant elle, soudainement dépliés depuis le ciel. Isobel leva ses grands yeux mais ne vit rien d’autre que les ombres profondes qui l’empêchaient de voir où le tissu était accroché.

— Papa ? Maman ? Moyra ? appela-t-elle de nouveau.

Aucune réponse. Ses petites mains fébriles s’avancèrent pour écarter les deux pans qui lui faisaient face. Son visage poupon s’illumina d’un sourire : de l’autre côté, il y avait son salon. Allongée à même le sol, en pyjama, sa jumelle était plongée dans un livre d’images épais comme un dictionnaire. Juste à côté, leurs deux parents étaient penchés sur la table, en train d’étudier ce qui ressemblait à une brochure. Ils parlaient mais la jeune Rêveuse n’entendait pas ce qu’ils se disaient. Tous les trois étaient tournés de telle manière qu’Isobel ne pouvait voir leurs visages.

— Papa… j’arrive pas à dormir, se plaignit-elle doucement.

Il y eut un cliquetis et tous les membres de sa famille cessèrent de bouger en même temps. Ils se turent et se figèrent tels des automates arrivés à la fin de leur boucle. La petite fille cligna des paupières, surprise, le cœur affolé. Un nuage de murmures s’éleva, un bourdonnement de fond qui se faisait de plus en plus audible. « moche » « moche » « trop moche » « moche » « trop moche » « trop moche »… ça n’en finissait pas. Cherchant l’origine de cette litanie, elle tourna la tête vers le mur des souvenirs – c’était le nom qu’avait donné son père à la cloison du salon où étaient immortalisés des moments de partage. Anniversaires, pique-niques, voyages chez les grands-parents, musées et balades au bord du loch Shin. Isobel sursauta, horrifiée : à la place des clichés de la famille Glenn s’entassaient des polaroïds de Jonah. Sur chacun d’eux, son petit camarade la fixait avec une cruauté enfantine. Désynchronisées des mots psalmodiés, les lèvres fines de son camarade se mouvaient à toute vitesse et critiquaient son dessin, encore et encore. Terrorisée, la gamine courut en direction de ses parents pour obtenir leur soutien. Arrivée à leur hauteur, elle poussa un hurlement. Ils n’avaient ni traits, ni yeux, ni expressions ; les angles de leurs visages esquissés par une peau en silicone. Deux mannequins, impersonnels, dénués d’âme, immobiles et mutiques. En reculant d’un bond, Isobel ferma instinctivement les paupières en priant que tout s’arrête. Elle retomba maladroitement sur le derrière et se recroquevilla au sol en position fœtale, la tête enfouie dans ses bras. Soudain : silence. Entier et absolu.

Elle compta jusqu’à dix – c’était le maximum qu’elle connaissait – puis osa ouvrir les yeux. Entre ses membres tremblants, elle vit que le décor avait changé. Elle était au bord du loch. Le soleil était haut dans le ciel, ses rayons enflammaient la surface turquoise de l’eau paisible. La gamine trouvait que celle-ci avait des airs de glaçage de pâtisserie. Cette pensée fut tout juste imaginée que la vaste étendue se couvrit de paillettes multicolores, d’un ruban de pâte d’amande, de billes argentées et de grandes bougies mauves. Ça sentait bon la fleur d’oranger et la vanille. Sur les rives, l’herbe était en pétales de sucre. Isobel remarqua tristement qu’elle n’avait pas d’assiette, ni de cuillère. La seconde suivante, elle se trouvait en possession des couverts qu’elle avait souhaités. Ravie, la petite fille osa un pas sur le loch-friandise et se pencha pour en arracher une grosse bouchée. Elle la recracha aussitôt : ce n’était pas bon du tout ! Le gâteau avait la texture du sable et le goût de la cendre. La Rêveuse eut même un haut-le-cœur qui lui fit échapper son assiette. Cette dernière se brisa en mille morceaux qui tombèrent instantanément en poussière. Les yeux baissés sur la pâtisserie trompeuse, l’enfant réalisa que dans le trou qu’elle avait creusé s’agitaient de petits points sombres. Elle dut plisser les paupières pour comprendre qu’il s’agissait de fourmis qui se disputaient la voie royale vers la surface. D’un coup, elles jaillirent avec empressement, marée obscure qui s’attaqua aux pieds menus d’Isobel. Elle n’aimait pas trop les insectes et là, il y en avait beaucoup. Son cœur fit un bond, elle voulut revenir sur la rive mais ses semelles restaient collées dans la mélasse sucrée. Ses jambes noircissaient de seconde en seconde, les ouvrières gagnaient du terrain. La fillette avait même l’impression de les sentir grignoter la chair de ses mollets à chaque petit pas qu’elles faisaient. Un nouveau cri lui échappa, si intense que le rêve tout entier se fractura tel un miroir et vola en éclats. Isobel se sentit basculer à la renverse, puis elle rouvrit brusquement les yeux, dans son lit, essoufflée.

Elle fut secouée d’un spasme et s’agita dans tous les sens. Elle avait la désagréable sensation que les fourmis étaient encore là et infestaient ses draps. Roulant hors des couvertures, elle se précipita à l’aveugle pour allumer la lumière et constater que tout allait bien. La caisse de jouets en bois soigneusement rangés avant de dormir, le livre d’images sur sa table de chevet, la pile de vieilles peluches qui sentent bon le réconfort, la silhouette familière de sa sœur qui dormait paisiblement de son côté de la chambre. Rien n’avait bougé, rien n’avait changé ; ou presque. Sur le mur encore blanc qui faisait face au lit d’Isobel, on avait visiblement accroché quelque chose. C’était une peinture format A3 rafistolée au scotch. Elle représentait le gros visage bienheureux d’un chat rose, vert et jaune. Juste à côté, il y avait un post-it. La personne qui l’avait mis là devait savoir qu’elle ne savait pas lire, car il n’y avait pas de mot, simplement deux symboles : un sourire et un cœur. Touchée, chamboulée par les émotions diverses qui bouillonnaient encore dans sa petite tête… la jeune Rêveuse fondit en larmes.


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