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CHAPITRE 11
MARÉE DESCENDANTE Mercredi 28 novembre 2018  Mercredi 28 novembre 2018 – 07H33 Je gagne la chambre le cœur rempli de vague à l’âme. À l’extérieur, un jour fatigué se lève. Je suis sonné tel un boxeur au terme d’un combat indécis. Je connais le sujet ! Étudiant, je participais aux matchs organisés par le club de boxe de l’université. J’en suis à ma énième nuit blanche, et c’est à la nuit tombée que les tournois de boxe se disputent. Je sens le battement du sang dans les tempes : un mal de tête infernal me vrille le cerveau. Je m’allonge et imagine le ring sur lequel m’attendent mes challengers. À un angle, il y a la tante Clém, quatre-vingt-dix-huit ans, une histoire sur fond d’inavoué inavouable. À l’autre corner, une affaire qui se déroule sur le rond-point, au pied du Conssé. Des poids-légers y revendiquent leur droit de vivre face à des poids-lourds immobiles. Je sens que le sommeil me délivre du mal de têt
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CHAPITRE 12
RIEN DE PLUS Mercredi 28 novembre 2018Mercredi 28 novembre 2018 – 18h12 La demeure possède un rythme pendulaire d’ouverture et de clôture pour le visiteur. L’entrée principale est déjà fermée : un révélateur de mise à la porte. Je voulais signifier une arrivée fracassante ? Elle m’impose la surprise, par la porte dérobée de la cuisine ! Au travers du vitrage, je découvre une Clémentine qui s’active. Le fond sonore de la radio est mon allié. La tante n’a pas entendu la porte s’ouvrir : je me glisse, me plante. Un bruit, une ombre ? La vieille dame, au fourneau, se retourne en sursaut. Embarras :– Ah ! C’est vous ?! Vous m’avez fait une de ces peurs !Je maugrée une vague excuse. L’atmosphère se tend. Clémentine comprend que je ne suis pas le neveu policé. Je la mets en état de vulnérabilité ? Elle s’efforce d’amortir l’emprise en c
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ÉPILOGUE
Jeudi 14 novembre 2019  Mercredi 28 novembre 2018 – 18h12 Clémentine est partie le onze novembre dernier : un pied de nez symbolique à la grande histoire. Un signe affectueux envoyé à sa mère, Jeanne, décédée un jour d’un autre mois de novembre, d’une année autre. Aujourd’hui, avec la famille, nous voilà réunis pour son enterrement, dans ce cimetière, à mon goût trop proche de l’usine de confitures. Les camions ont repris leur noria. Il n’y a plus de barrage sur le rond-point. Il fait beau pour un mois de novembre. Comme si le soleil avait voulu accompagner Clémentine d’un sourire. Durant les mois que j’ai passés dans la maison, malgré mes allers-retours : Le Conssé – Toulouse – Le Conssé, j’ai découvert une personne attachante. Elle l’était d’autant plus, que son corps la soutenait de moins en moins. Les mois de juillet et d’août avaient
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