Lahat ng Kabanata ng Ma Femme, Ma Secrétaire: Kabanata 391 - Kabanata 400

Je me réveille au chaud. Ce qui est étrange, parce que la dernière chose dont je me souviens, c’est d’être une loque tremblante, incapable de bouger. Mon corps entier ressemblait à de la glace, mes membres étaient figés, ma voix volée par l’épuisement. Et ensuite… plus rien. Un vide noir.Non seulement j’ai perdu ma voix, mais je me suis apparemment évanouie aussi.La réalisation me frappe de plein fouet. Je ne me suis pas simplement éteinte quelques secondes. J’ai réellement perdu la notion du temps. Depuis combien de temps suis-je inconsciente ? Où suis-je maintenant ? Mon corps me paraît encore étranger, lourd de fatigue, mais au moins le froid jusqu’aux os a disparu.À la place, il y a de la chaleur. Une chaleur profonde, enveloppante, qui pénètre ma peau et m’entoure comme un cocon. Je suis bien, douillettement installée, presque trop confortable.Mes paupières papillonnent, et je réalise que je suis dans une baignoire, immergée jusqu’à la poitrine. Je cligne des yeux devant la va

Point de vue de TimothéeTout a commencé il y a trois jours.Le lendemain de notre week-end ensemble, en pleine réunion de présentation d’un projet, mon téléphone a vibré avec une notification de message.Je n’y ai jeté qu’un rapide coup d’œil, concentré sur la présentation devant moi… jusqu’à ce que j’aie vu son nom. Sophie.J’aurais pu l’ignorer. J’aurais pu attendre. Mais je ne l’ai pas fait.Et à ce moment-là, j’ai su que j’étais foutu, parce que je n’ai jamais été du genre à sauter sur le moindre message.Un simple balayage, et l’écran a affiché une image – elle, à moitié nue, la peau rougie, avec deux marques rouges distinctes sur le cou. L’une ressemblait à une piqûre de moustique enragé, l’autre était clairement une morsure vive.Mes marques.Sous la photo, elle avait écrit : [Tu es un loup-garou ou quoi ?] avec un emoji qui souriait en coin.Je n’ai eu aucune idée du temps que j’ai passé à fixer cette image. Ma mâchoire s’est crispée, mes doigts se sont refermés sur mon téléph

Elle est là.Je l’observe par la fenêtre alors que Sophie descend du taxi de l’autre côté de la rue. Un sourire lent se dessine sur mes lèvres alors que je la regarde hésiter, son regard oscillant entre l’immeuble de bureaux de Timothée et le petit café où je suis installée.La confusion se lit clairement dans sa manière de se balancer sur ses pieds, ses sourcils légèrement froncés, avant qu’elle ne secoue la tête et traverse la rue. Cette hésitation brève, c’est exactement ce que j’attendais.Elle ne s’attendait pas à ce que je choisisse un café juste en face de l’entreprise de Timothée. C’est évident. Et maintenant, elle doit y entrer, en sachant que d’un moment à l’autre, elle pourrait lever les yeux et voir le bâtiment même où l’homme que nous convoitons toutes les deux se trouve derrière son bureau.Un plaisir discret me serre la poitrine, mais j’adopte un air de surprise agréable et d’innocence quand Sophie passe la porte, la petite clochette au-dessus tintant doucement.Je lève

La main de mon père glisse de son fauteuil roulant. Il parvient à peine à ne pas retomber sur le matelas.« Sophie ? » Ses sourcils se froncent dans la confusion, une inquiétude vacille dans ses yeux fatigués. « Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu es blessée ? »J’ignore l’inquiétude dans sa voix. Elle m’irrite. Nous faisons des promenades ensemble depuis la première fois et, même si je ne dirais pas que nous nous sommes rapprochés, les choses sont visiblement différentes depuis que nous vivons ensemble.Mais les maigres progrès que nous avons accomplis s’effondrent déjà.« Pourquoi m’as-tu recueillie ? », je répète, la voix rauque, alourdie par des années de questions sans réponse. « Quand ma mère m’a amenée à ta porte en disant que j’étais ta fille, pourquoi ne nous as-tu pas simplement renvoyées ? »Il ouvre la bouche, puis la referme. Je vois l’hésitation sur son visage, la manière dont il cherche ses mots. Son silence en dit plus que tous les discours.Je laisse échapper un rire amer, qu

Point de vue de SophieJe cours tous les matins sans exception.Ça ne me fait pas immédiatement me sentir mieux, mais pendant une heure ou deux chaque jour, ça m’empêche de me recroqueviller en boule et de sombrer trop profondément dans mes pensées, pensées qui me ramènent toujours à lui.Ce matin ne fait pas exception.Je fais une pause devant un arbre, je m’assieds pour reprendre mon souffle et boire un peu d’eau. Mon téléphone sonne juste au moment où je dévisse ma bouteille. Je m’interromps, jurant à voix basse en voyant le nom de Céleste s’afficher sur l’écran.Un appel vidéo.J’ajuste mon téléphone, veillant à ce que la caméra ne capte que les bons angles de mon visage avant de répondre. La dernière chose dont j’ai besoin, c’est que Céleste remarque que j’ai pleuré, encore. Mais dès que son visage remplit mon écran et qu’elle plisse les yeux en me regardant, je sais que je ne peux pas la tromper.« Tu as pleuré », dit-elle d’un ton plat, sans même en faire une question.Je ricane