All Chapters of Ma Femme, Ma Secrétaire: Chapter 371 - Chapter 380

Point de vue de SophieJe le fixe, convaincue d’avoir mal entendu. « Tu veux que je fasse quoi ? » Ma voix sort plus sèche que prévu, mais je ne peux pas m’en empêcher.« Que tu reviennes vivre ici », répète mon père, d’un ton calme, comme s’il ne venait pas de dire une absurdité.Est-ce qu’il s’entend parler ?Est-ce qu’il a la moindre idée de ce qu’il me demande ?Est-ce qu’il ne comprend pas qu’il n’a même pas le DROIT de me demander quoi que ce soit ?Je laisse échapper un petit rire sans souffle. « Tu plaisantes. »Mais il ne plaisante pas. Je le vois dans ses yeux – cette détresse silencieuse, le poids de ses mots.« Juste pour un mois », dit-il doucement. « Ce n’est pas si long, Sophie. »Je secoue la tête, abasourdie. « Tu crois vraiment que je reviendrais ici ? Dans cette maison ? Après tout ça ? » Ma poitrine se serre sous le poids des souvenirs.« Tu penses qu’il te suffit de décider que ton temps est compté pour essayer de réparer les choses ? Et toutes ces années où tu aur

Ses lèvres sont pincées alors qu’elle regarde tour à tour son mari qui me poursuit et moi. Sa seule présence me glace toujours autant. Le souvenir de notre dernière confrontation me laisse un goût amer. Je ressens une envie violente de dire quelque chose qui ferait se tordre son visage calme et malveillant.« Tu ferais mieux de surveiller ton mari », dis-je en déversant toute ma rancune dans mes mots, en la regardant droit dans les yeux, « pour qu’il ne tombe pas dans les escaliers avec son fauteuil et réduise son espérance de vie d’un mois à une semaine. »Elle sursaute à mes paroles, mais je ne m’arrête pas pour voir sa réaction. Je passe à côté d’elle sans ralentir. Si elle dit quelque chose, je ne l’entends pas. Et je m’en fous.J’atteins l’escalier, mes pas rapides et fermes.En bas, comme le diable en personne, m’attend Sébastien.Ses lèvres tressaillent en me voyant. « Eh bien, c’était rapide. Tu as eu une bonne discussion avec ton cher vieux père ? »Je n’ai pas la patience pou

Je refuse de souffrir à cause des tentatives de rédemption de mon père.« Tu as un meilleur plan ? » Ma mère me fait face, les yeux empreints de désapprobation.« On ne peut pas juste l’ignorer ? Il est trop faible pour faire quoi que ce soit de lui-même. S’il n’arrive pas à la joindre, il finira par abandonner. » Cet homme ne peut même pas aller aux toilettes sans assistance.« Fils. » Ma mère secoue la tête, comme si je venais de dire la chose la plus stupide au monde. « Tu sous-estimes beaucoup ton père. Ce n’est pas un imbécile. Si aucun de nous ne l’aide à obtenir ce qu’il veut, il trouvera quelqu’un d’autre. Et que se passe-t-il s’il trouve quelqu’un d’autre ? »« Nous serons mis à l’écart », je marmonne ces mots à voix basse, comprenant soudainement les intentions de ma mère.« Je ne t’ai pas entendu, Sébastien. Que se passe-t-il alors ? » Son ton devient sec, comme si elle commençait enfin à être agacée par la demande de mon père et par mes doutes sur ses compétences.« Les cho

CHAPITRE 64 [En cage, pas protégée]SOPHIEIl y a eu beaucoup de questions : comment diable s’était-elle retrouvée dans un endroit situé à au moins une heure de route du manoir de sa famille, et pourquoi elle avait descendu de la bière bon marché alors que je ne l’avais vue boire que les meilleurs vins.Plus nous étions restées là, à nous fixer en silence, plus il m’avait été difficile de ne pas poser toutes ces questions qui me tournaient en tête.« Votre monnaie, madame. »La voix du caissier avait brisé le silence gênant. Elaine avait tendu la main pour prendre sa monnaie, murmurant un merci en la glissant dans sa poche.Puis, elle s’était retournée, s’éloignant rapidement en tentant de cacher les autres bières dans le sac en plastique – il y en avait au moins quatre autres.Je m’étais tenue là, stupéfaite. Elle était simplement partie, comme si elle ne m’avait pas vue. Était-ce le fait d’avoir été ignorée ou bien la curiosité dévorante à propos de sa présence ici, je ne savai

CHAPITRE 66 [En Chair et en Os ]TIMOTHÉEIls sont restés sous l’éclat agressif de mes phares. Même si Justin n’avait pas l’air au mieux de sa forme, Sophie, elle, avait été bien pire. Un pull affreux pendait vaguement sur son haut du corps, ses cheveux étaient relevés en un chignon désordonné et menaçaient de retomber sur son visage pendant qu’elle agrippait Justin par la chemise.Depuis la voiture, j’ai entendu ses accusations confuses et décousues.« C’est ta faute ! » a-t-elle bredouillé. « Tu as tout gâché ! Je n’arrive même plus à dormir à cause de toi ! Tu vas payer pour ça, connard ! »À ma grande surprise, Justin ne s’est même pas défendu. Il a gardé les mains levées, paumes ouvertes, son expression impassible. Il a été bien trop calme pour un homme agressé par une femme ivre et furieuse.Je suis sorti de la voiture en un éclair, la mâchoire crispée par l’irritation. J’étais déjà de mauvaise humeur, mais voir Justin rôder autour d’elle après ce qu’il lui avait fait pendan