Lahat ng Kabanata ng À bout de souffle : Il a pris ma vie pour sauver son amour: Kabanata 1 - Kabanata 9

J’étais allongée sur le lit, épuisée. Après tous ces traitements, ma condition avait enfin commencé à s’améliorer.Quand j’ai entendu un bruit, j’ai instinctivement levé la tête. C’était mon mari, Rolland Robert, avec qui j’étais mariée depuis trois ans.Ma mère était là, assise à côté de moi. En le voyant, elle a souri et a dit : « Rolland, si ce n’était pas grâce à toi, l’état de Luna n’aurait pas pu s’améliorer aussi vite ! »Mais Rolland n’a pas répondu. Il m’a fixée d’un regard impassible, un regard que je n’avais jamais vu chez lui.« Ça va mieux ? »J’ai été un peu choquée en sentant la froideur de sa voix.J’ai acquiescé en souriant, mais avant même que je n’aie eu le temps de dire quoi que ce soit, il a esquissé un sourire glacial.« Maintenant que tu vas mieux, il est temps que tu paies tes dettes. »À ces mots, plusieurs personnes sont entrées derrière lui avec une table d’opération, et ils se sont précipités pour me traîner dessus.J’ai eu l’impression que mon cœur s’était

Oui...J’ai souri amèrement.Je regardais mon propre cadavre, déjà privé de souffle, et cet infime renflement à mon ventre.J’avais appris que j’étais enceinte deux ou trois jours plus tôt.À l’époque, j’étais toute contente à l’idée de l’annoncer à Rolland, mais son visage n’a pas exprimé la joie que j’attendais.Au contraire, à peine avais-je fini de parler que son expression s’est brusquement assombrie.Il m’a hurlé dessus avec colère :« Je t’avais dit de faire attention, non ? Tu m’as écouté au moins une seule fois ? Qui t’a permis de tomber enceinte de mon enfant ? »Son visage, tordu par la haine et le dégoût, m’a transpercé le cœur comme une lame affûtée.Nous étions mariés depuis longtemps, et pourtant, c’était la première fois que je le voyais perdre son sang-froid de cette manière.Face à mon silence hébété, il a semblé soudain réaliser la brutalité de ses paroles. Il a alors tenté de se radoucir et, d’une voix plus basse, il a ajouté :« Luna... Ce que je voulais dire, c’es

Le visage de ma belle-mère s’est vidé de toute couleur. Chancelante, elle s’est précipitée vers la maison.Lorsqu’elle est arrivée, Rolland était en train de donner de la soupe à Réa.Les yeux rougis, elle a violemment renversé son bol. Tout son corps tremblait, sa voix brisée par les sanglots :« Rolland ! Es-tu encore humain ? Tu savais qu’elle n’était pas encore guérie, alors pourquoi l’as-tu forcée à donner un rein à Réa ? Tu te rends compte que... que c’est toi qui l’as tuée ? »Rolland a ramassé calmement le bol, son visage impassible, et a répliqué d’un ton glacial :« Maman, tu perds la tête, toi aussi. Luna le lui devait. Et puis, ne crois pas que je ne sois pas au courant : les médecins ont dit qu’il n’y avait aucun risque pour elle ! »« Ça t’amuse de mentir avec elle, c’est ça ? »Ma belle-mère respirait difficilement, le torse soulevé par la colère, jusqu’à ce qu’elle perde totalement le contrôle.D’un geste sec, elle lui a giflé le visage de toutes ses forces.« Tous ces

Rolland s’est complètement effondré.Soudain, une image brutale de ma mère dans un état pitoyable a traversé son esprit.D’une main tremblante, il a composé le numéro de Paul. « Paul... Sophie... Dans quelle chambre l’as-tu placée ? »Dès qu’il a entendu la réponse, il s’est précipité vers la chambre d’hôpital où elle se trouvait.Mais une fois arrivé devant la porte, il s’est figé.Tout son corps était tendu. Sa main, qui voulait frapper à la porte, s’est levée puis est retombée, impuissante.Il est resté là, immobile, à lutter avec lui-même.Après un long moment d’hésitation, il a enfin rassemblé tout son courage, et a poussé la porte d’un geste brusque.Ma mère l’a immédiatement remarqué.Mais dès qu’elle a vu son visage, son regard s’est glacé. Elle a détourné la tête avec indifférence.« Qu’est-ce que tu fais ici ? »Les poings de Rolland se sont serrés fort. Sa voix s’est faite dure et rauque :« Sophie... Luna... Son corps... Où est-il... ? »À peine avait-il prononcé mon nom q

Après cette affaire, Rolland s’est peu à peu laissé sombrer.Il ne s’occupait plus de son entreprise, et passait ses journées à boire, enfermé chez lui.Il ne mangeait presque plus, refusait de voir qui que ce soit.Lui, qui autrefois paraissait si brillant et accompli, était aujourd’hui méconnaissable, un homme brisé.De mon regard éthéré, je l’observais, partagée entre la pitié et le mépris.S’il m’avait accordé ne serait-ce qu’un peu de confiance, nous n’en serions jamais arrivés là.Rolland était affalé sur le sol, le visage baigné de larmes.Puis, soudain, il a semblé percevoir quelque chose dans l’air.Il s’est redressé tant bien que mal, titubant, la voix tremblante :« Luna... C’est toi ? Tu es là ? »Mais personne ne lui a répondu.Désespéré, il a voulu avancer, mais ses pieds ont heurté une bouteille vide, le faisant trébucher violemment.Il s’est effondré sur le sol, son front heurtant le carrelage. Un filet de sang a coulé, mais il n’a même pas réagi.Il est resté immobile