Semua Bab Cœur de tiran : Bab 91 - Bab 100

AldricLes mois qui suivent sont marqués par une lente, mais importante, reconstruction du royaume. Les cicatrices laissées par la guerre sont profondes, tant sur le terrain que dans le cœur des hommes et des femmes qui ont vécu la violence du conflit. Pourtant, malgré les lourds sacrifices, une nouvelle ère semble poindre à l’horizon, une ère de réconciliation, ou du moins d’espoir fragile.Assis dans la grande salle du château, je passe en revue les rapports de reconstruction. Les infrastructures essentielles sont en train d’être réparées, et la majorité des seigneurs récalcitrants ont accepté de coopérer sous l’impulsion de l’accord de paix. Mais la route reste semée d’embûches, et la confiance ne se restaure pas aussi vite que je l’aurais souhaité.Elara entre silencieusement dans la salle. Son regard est à la fois doux et déterminé, une présence constante dans les moments les plus difficiles. Elle s’assoit en face de moi, posant un regard inquiet sur les documents éparpillés sur

AldricJe me tournai vers Elara, prêt à affronter ce qui allait arriver.— Demain, nous ferons face à cet ennemi. Mais je suis prêt.Elle me sourit doucement, ses yeux brillants de confiance.— Tu as toujours été prêt, Aldric. Et je serai à tes côtés, quoi qu’il arrive.---Ainsi, le lendemain, mon armée se lança dans une bataille cruciale. Un nouveau chapitre de mon histoire, un chapitre de courage et de sacrifice, allait bientôt s’écrire. Et dans cette lutte, j’espérais enfin trouver la paix que je cherchais, même si cette paix passait par le combat.Le matin de la bataille, une brume légère recouvre le camp militaire. L'air est lourd, non seulement d'humidité, mais aussi d'émotions non exprimées. Autour de moi, les soldats se préparent en silence, certains murmurant des prières, d'autres serrant leurs armes avec une détermination froide.Elara se tient à mes côtés, observant la scène avec gravité. Elle me connaît mieux que quiconque. Elle sait que cette bataille ne représente pas s

AldricElara et moi, maintenant plus proches que jamais, savons que ce n’est pas seulement sur les champs de bataille que nous devons gagner la paix, mais dans les cœurs et les esprits des gens. Chaque jour, nous prenons des décisions difficiles, cherchant à apaiser les anciennes rancunes tout en réaffirmant notre autorité. Mais à chaque victoire, à chaque pas en avant, l’unité semble de plus en plus fragile.Un matin brumeux, alors que je m’entretiens avec mes conseillers dans la salle du trône, un messager arrive avec une nouvelle inquiétante. Il apporte des informations provenant des régions frontalières, où certains seigneurs locaux, encore réticents à se soumettre à mon autorité, menacent de rompre l’alliance fragile qui unit le royaume.— Ce n’est pas une rébellion ouverte, Majesté, explique-t-il, mais il y a des murmures de résistance. Certains seigneurs refusent encore d’accepter vos réformes. Ils se sentent… dépossédés de leurs pouvoirs.Je me lève, le regard sombre. "Cela ne

Aldric Je croisai son regard, cherchant une certitude que je peinais à trouver en moi-même.— Et si je n’y arrive pas ?Elle sourit doucement.— Alors tu continueras d’essayer, parce que c’est ce qui te différencie de ton père. Lui voulait un royaume à son image, toi, tu veux un royaume qui appartienne à son peuple.Je laissai échapper un léger rire, secouant la tête.— Tu as une foi bien trop grande en moi, Elara.— Non, Aldric, c’est toi qui manques de foi en toi-même.Je pris une profonde inspiration. Elle avait raison.Le chemin serait long, semé d’embûches et de trahisons. Mais si j’avais appris une chose, c’était que gouverner ne se résumait pas à tenir une couronne. C’était un combat de chaque instant, un combat pour un avenir qui valait la peine d’être défendu.Et cet avenir, je le bâtirais. Pas en portant l’héritage de mon père comme un fardeau, mais comme une leçon qui me guiderait vers quelque chose de meilleur.ElaraLa vie à la cour semble plus calme, mais je sais que ce

Pensée d'AldricLes jours suivants furent marqués par une tension palpable au sein de la cour royale. Bien que la menace immédiate de la trahison d’Erylan eût été neutralisée, l'ombre de la méfiance persistait. Les seigneurs observaient leurs actions avec plus de prudence, et les rumeurs circulaient plus vite que jamais. Je savais que le royaume ne pourrait se permettre de rester dans cet état de vulnérabilité.Elara, plus attentive que jamais aux signes de mécontentement ou de manipulation, n’avait cessé de me conseiller. Elle savait que je devais réagir à la hauteur des attentes de mes alliés tout en restant ferme dans mes principes. Mais, même si ma position était plus forte, je me sentais de plus en plus accablé par le fardeau de mes décisions. Chaque jour apportait de nouvelles inquiétudes, de nouvelles interrogations sur la loyauté de ceux qui m’entouraient.Un soir, alors que je me tenais seul dans le jardin royal, plongé dans mes pensées, Elara vint à ma rencontre. Elle avait