All Chapters of La fiancée oubliée: Chapter 1 - Chapter 10

Après avoir raccroché, ma mère a poussé la porte de ma chambre.« Où est le collier en saphir que ton père t'a laissé avant de mourir ? »Je suis restée silencieuse sans répondre.Ma mère a froncé les sourcils, mécontente : « C'est quoi cette attitude ? Ta sœur trouve juste ce collier joli, elle veut le porter quelques jours. Donne-le-lui, ne sois pas mesquine ! »Nina, ma sœur adoptive, a pris le bras de ma mère et a dit tristement : « Laisse tomber, maman. Ma sœur ne m'a jamais considérée comme une vraie sœur. Si elle ne veut pas, tant pis, je ne vais pas la forcer. »« Elle n'a pas à te renier ! Ce collier appartenait à mon mari, ton père aussi. Aujourd'hui, c'est moi qui décide : je te l'offre. »Ma mère a serré Nina dans ses bras et m'a regardée sévèrement, « Si tu ne le donnes pas, ne m'en veux pas si j'envoie quelqu'un fouiller ta chambre. »Je l'ai regardée fixement, j'ai levé légèrement les coins des lèvres et sorti un sourire plus triste qu'un pleur.Ma mère, qui avai

J'ai raccroché le téléphone.Peut-être que le mot « d'occasion » l'avait blessé, il m'a appelée sans relâche.Comme il n'arrivait pas à me joindre, il m'a envoyé toutes sortes de messages.Je n'ai répondu à aucun.Dans dix jours, j'allais me marier avec Marion.Tous ces gens allaient devenir des passants dans ma vie.Pendant les jours restants, j'avais voulu garder la paix et les supporter calmement, mais je ne m'étais pas attendue à ce que Nina casse l'urne funéraire de mon père.Les cendres se sont répandues sur le sol.Non seulement elle ne s'est pas sentie coupable, mais elle a même laissé son chat uriner dessus.Puis elle m'a regardée avec un air joyeux.« Regarde, Léa ! Les cendres servent de litière à mon chat ! »À cet instant, la douleur et la colère que j'avais refoulées ont explosé.J'ai saisi brusquement la batte de baseball derrière la porte et je l'ai violemment abattue sur Nina.Elle a reçu un coup, le visage pâle, et elle a hurlé en courant.« Léa ! Tu es

J'ai éclaté de rire devant leur culot.« M'excuser auprès d'elle ? Même pas en rêve ! »La voiture que j'avais appelée est arrivée juste à ce moment-là.Sans ajouter un mot, j'ai claqué la portière et je suis partie sans me retourner.Pendant les quelques jours à l'hôtel, j'ai vécu en paix, sans personnes toxiques ni drames.Mais ma mère m'a envoyé un message.« Léa, c'est mon anniversaire aujourd'hui. Reviens à la maison. À vrai dire, je ne comptais pas t'inviter, mais c'est Nina qui a insisté pour toi. Quand tu la verras, pense à la remercier. »Bien sûr que je n'avais pas oublié son anniversaire.Mais je ne faisais plus comme avant, à tout organiser une semaine à l'avance pour lui offrir une fête parfaite.Et bien sûr, je ne comptais pas rentrer.Cet endroit n'était plus chez moi. Elle n'était plus ma mère.Vers midi, j'étais en train de savourer un bon repas.Sans doute impatiente de ne pas me voir arriver, ma mère m'a renvoyé un message :« Pourquoi tu n'es toujours p

Marion, Amélie et moi, nous avons encore bavardé un peu devant le bar.Amélie voulait rentrer seule en taxi.Elle disait, sous prétexte de ne pas déranger notre petit monde à deux.Mais elle avait bu, et il était déjà si tard… Je ne pouvais pas la laisser partir seule, l'esprit tranquille.Alors, nous l'avons raccompagnée chez elle.Une fois qu'elle était partie, il ne restait plus que Marion et moi dans la voiture.L'espace clos, l'ambiance un peu ambiguë…Tout cela faisait monter la température.Ma tête, déjà lourde à cause de l'alcool, tournait encore plus.Il s'est rapproché de moi, petit à petit.Je mordais ma lèvre, gênée, sans savoir quoi faire.« Léa… ma Léa… »Son souffle m'enveloppait, et ses lèvres chaudes ont effleuré doucement le coin de ma bouche.Avec toute la tendresse et la délicatesse.J'étais si nerveuse que mes paumes étaient moites.Mon cœur battait comme un petit lapin affolé.« J'ai peur que tout ça ne soit qu'un rêve… et qu'en me réveillant, il n

Je ne voulais pas abîmer mon maquillage délicat, j'ai retenu mes larmes avec effort et j'ai dit froidement : « Papa n'est pas mort à cause de moi, mais à cause de toi ! »« Les pilules que papa avait préparées pour mamie étaient toujours sur l'étagère. C'est toi qui les as jetées par négligence. Tu as dit que tu en achèterais un autre flacon après le travail, mais tu es sortie en rendez-vous. »« Ce soir-là, mamie a eu une crise cardiaque. Elle a essayé de t'appeler, mais tu n'as pas répondu. Papa est donc allé à la pharmacie du quartier, mais il a été percuté par une voiture hors de contrôle sur le chemin. »Maman m'a regardée, incrédule. « Tu mens ! Comment cela pourrait-il être ma faute ? C'est toi qui as tué ton père ! »J'ai baissé la voix, glaciale : « Jusqu'à quand vas-tu te mentir ? Tu crois que mamie t'a ignorée toutes ces années pour rien ? C'est parce que tu as toujours été lâche, incapable d'assumer quoi que ce soit, toujours en train de rejeter la faute sur les autres. »«