Semua Bab La Reine de Cendres : Bab 21 - Bab 30

Raconté par SélèneJ’ai marché pendant des heures après notre rencontre.Pas pour fuir.Pour refroidir mon sang.Mais rien n’y fait.L’odeur d’Elias est encore sur ma peau.Pas parce qu’il m’a touchée. Parce que Zarek a effleuré Nyra.Et ça, mon corps ne l’a pas oublié.Chaque pas dans la neige est un effort. Chaque battement de cœur, un rappel.Ce n’était pas un rêve.Il était là.Et je l’ai laissé partir.Pas par faiblesse.Par peur de ce que je deviendrais si je le retenais.⸻Le soleil se lève quand j’aperçois les premières torches de Ravaryn au loin.La forêt est calme. Trop calme.Nyra aussi.Trop.Elle ne dit rien depuis le contact.Mais je sens sa tension.Une chaleur pulsante sous mes côtes, entre mes omoplates.Comme si quelque chose s’était ouvert en elle.Et moi… je n’ai pas encore décidé si c’est une bénédiction ou un piège.⸻Kael m’attend devant l’entrée du bastion.Il ne parle pas.Il me regarde. De haut en bas. Puis plante son regard dans le mien.— Il est venu ?Je h

Raconté par EliasJe l’ai sentie bien avant de la voir.Son odeur. Son souffle. Son trouble.Quand je suis arrivé dans la clairière, elle était déjà là, debout face à l’un des nôtres.Pas un mot.Mais la colère irradiait d’elle comme une seconde peau.Et son loup… si proche de la surface que j’aurais pu le toucher.J’aurais dû rester en retrait. Observer. Faire ce pourquoi j’étais venu.Mais je ne pouvais pas.Quand elle a levé la main pour frapper…Mon corps a bougé avant que je réfléchisse.Je l’ai arrêtée.Et c’est là que tout a déraillé.—Son regard.Bleu. Vert. Foncé par la rage et la douleur.Et moi, soudain incapable de parler.Zarek s’est redressé en moi d’un coup, prêt à bondir, prêt à m’arracher à ce monde pour la rejoindre.Il grondait. Il réclamait.Elle.Et mon cœur…Il ne battait plus pour moi.Je la regardais, et je sentais tout.Sa chaleur.Sa lutte.Son feu.Mais surtout…Son désir.—Ce n’était pas juste une tension.C’était plus ancien. Plus viscéral.J’ai senti so

Raconté par EliasLes murs de la salle du Conseil étaient plus épais que des forteresses.Et pourtant, l’air semblait vibrer.Comme si le poids des décisions passées y était resté gravé dans la pierre.Je franchis le seuil sans me départir de mon calme.Mais Zarek, lui, se tendit.Leurs regards se tournèrent vers moi comme des lames.Six silhouettes, drapées de noir, assises en demi-cercle.Aucun nom, aucun titre.Juste le pouvoir en place.— Elias, dit l’un d’eux. Trois jours sans nouvelle. Nous espérions mieux de ta part.Je ne répondis pas.Ils savaient très bien pourquoi j’étais resté en silence.Et ils redoutaient mes réponses plus qu’ils ne le montraient.—Le plus jeune déroula un rouleau sur la table circulaire. Une feuille froissée, des annotations.Au centre : un symbole. Une spirale griffée.Je le vis.Et immédiatement, je le sentis.Pas avec mes yeux.Avec ma chair.Zarek gronda. Un grondement sourd, primaire. Comme un avertissement venu de loin.Je connaissais ce symbole.

Raconté par EliasIls parlaient encore quand je suis parti.Leurs voix s’empilaient comme des pierres tombales dans cette salle froide. Des mots creux. Des menaces enrobées de formalisme. Mais j’avais déjà quitté la pièce avant même de franchir la porte.Ils avaient reconnu le symbole.Pas parce qu’il appartenait à un mythe.Mais parce qu’il était né ici.À Ravaryn.Ce n’était pas une rumeur oubliée. C’était une tache sur leur histoire.Une union interdite.Un Alpha tombé pour avoir aimé une Gardienne.Ils avaient rasé ces terres en croyant en effacer la mémoire.Mais Ravaryn avait survécu.Et aujourd’hui, elle portait un nom.Sélène.Je ne savais pas encore tout.Mais Zarek, lui, grognait avec une certitude primitive.Quelque chose en elle était lié à cette fracture ancienne.Et ce n’était pas un hasard.—Le moteur vrombit, trop vite, trop fort. J’avais roulé sans réfléchir. Chaque battement de cœur était une menace. Chaque silence entre mes pensées, un rappel.Zarek refusait de se

Raconté par EliasLe baiser brûlait encore sur mes lèvres.Chaque pas que je faisais derrière elle ne faisait qu’amplifier le tumulte dans ma poitrine. Zarek grondait toujours, non pas de frustration, mais d’une faim inassouvie, primaire. Il voulait marquer. Il voulait posséder. Il ne comprenait pas cette rupture soudaine, cette coupure alors que tout en nous avait enfin hurlé d’une seule voix.Et moi… je n’étais pas certain de pouvoir le lui expliquer.Sélène marchait devant moi, droite, la mâchoire serrée. Elle s’était réapproprié son rôle. Alpha. Glaciale. Intouchable.Mais je savais ce que j’avais senti sous sa peau. Ce feu. Ce besoin. Cette faille.Nous rejoignîmes Kael au pas de course. Sa silhouette massive se détacha dans l’obscurité, ses yeux brillants de tension. Il ne dit rien en me voyant à ses côtés, mais tout dans sa posture était méfiance. Il ne me faisait pas confiance. Pas encore. Et je ne pouvais pas lui en vouloir.— Il est seul, dit-il. Juste à la lisière. Pas de m