Semua Bab Les secrets de l'héritière: Bab 41 - Bab 50

Le noir s'était abattu sur le complexe comme un linceul. Riley resta immobile une fraction de seconde, les paupières grandes ouvertes dans l'obscurité. Puis le chaos s'enclencha.Les sirènes avaient cessé, remplacées par des crépitements électriques, des cris épars, des cliquetis de verrous défaillants. Le système était en train de s'effondrer, exactement comme elle l'avait prévu. Mais Riley savait que ce moment ne durerait pas. Phoenix avait toujours une redondance, un plan B, un bras armé prêt à jaillir de l'ombre.Elle s'engouffra dans la trappe de maintenance qu'elle avait forcée deux jours plus tôt, rampant dans le conduit d'aération encore tiède du souffle des machines. Autour d'elle, les vibrations étaient irrégulières. Le cœur du complexe tremblait.Un code s'alluma sur son bracelet improvisé : une balise optique qu'elle avait connectée à des points de relais internes. Elle vit les signaux lumineux clignoter dans l'obscurité. Trois zones de rupture. L'insurrection avait commen

Le silence s’était abattu sur le complexe comme une chape de plomb, troublé uniquement par le cliquetis irrégulier des systèmes en train de s’éteindre. Mais dans l’obscurité, un autre bruit émergeait, plus discret, plus inquiétant : celui d’un réseau inconnu qui s’activait.À des milliers de kilomètres de là, dans une tour sans nom, une silhouette s’avançait vers un terminal holographique. Le visage restait dans l’ombre, mais les gestes étaient précis, chirurgicalement méthodiques. Le signal avait bien été envoyé. Et capté.Il s’appelait simplement Aegis. Personne ne connaissait son vrai nom. Même dans les cercles les plus secrets du vieux monde, il n’était qu’un murmure, un mythe qu’on évoquait quand les complots semblaient trop élaborés pour être humains. Il ne dirigeait pas une armée. Il les effaçait. Et à cet instant précis, il venait de marquer les rebelles de Phoenix comme des pièces sur son propre échiquier.Sur l’écran devant lui, les visages de Jack, Olivia, Riley apparaissai

À peine la voix de Riley retentit-elle dans leurs oreillettes que Lyra sursauta, interrompant son extraction de données.— C’était bien elle ?Jack hocha lentement la tête. Il appuya sur le canal sécurisé.— Riley, ici Jack. Tu es vivante. Où es-tu ? Que signifie "Janus" ?Il y eut un court silence. Puis une série de bruits de fond, comme si Riley courait.— Je ne peux pas parler longtemps. Ils viennent de rediriger tous les drones vers ma position. Écoutez-moi bien : Janus est une IA symbiotique. Elle peut réécrire l’ADN comportemental. Ils veulent purger les souvenirs de l’humanité. Effacer ce que nous sommes. Pas seulement contrôler, reprogrammer. Jack blêmit.— C’est un génocide psychique...— Exactement.Lyra s’empressa de décrypter les paquets de données restants. Un fichier scellé se mit à clignoter.— Attendez… Ce n’est pas tout. Il y a un nom rattaché au protocole Janus. Quelqu’un l’a activé manuellement. Pas une machine. Un opérateur identifié : "CLAIRE MORVEN".Jack sentit

Le canal C s’ouvrit dans un hurlement de métal, déversant un souffle de vapeur brûlante et une lumière bleue instable. Riley fut la première à s’y engouffrer, sa combinaison de fortune à moitié brûlée, les mèches de cheveux collées à son front trempé de sueur. Derrière elle, Lyra poussait Jack, qui vacillait à chaque pas. Il tremblait. La graine de Janus pulsait dans son esprit comme un parasite vivant.— T’as encore dix minutes, murmura Lyra entre ses dents. Après, on te perd.— Alors on court.Ils traversèrent les couloirs désaffectés à vive allure, enjambant les câbles fondus, évitant les drones désorientés. Chaque détour du couloir semblait résonner de bruits de pas ennemis, chaque virage cachait un danger invisible. Mais Riley menait la marche comme si elle avait toujours connu ces lieux.— Point d’ancrage Delta à cent mètres, cria-t-elle.Un grondement sourd fit vibrer le sol. Au-dessus d’eux, des plaques métalliques s’effondraient. Le complexe entier se contractait sur lui-même

Le vaisseau fendait l’obscurité des hautes couches atmosphériques, filant vers l’inconnu avec une urgence brûlante. Autour d’eux, le silence pesant était seulement troublé par le bourdonnement régulier des moteurs et le souffle léger de l’enfant contre Riley. Mais cette paix fragile était une illusion.Dans l’ombre, une autre présence veillait. Claire Morven n’était pas du genre à laisser les choses lui échapper. Depuis qu’elle avait activé Janus, elle savait que le combat ne se limiterait pas à la Terre. Son corps, désormais une fusion d’organique et de cybernétique, lui conférait des réflexes et une résistance presque surhumains.Elle observait les écrans de son poste central, où les données du complexe s’effondraient comme un château de cartes, mais son esprit restait fixé sur une seule cible : l’enfant.— Ils s’enfuient vers Eden Zéro, murmura-t-elle en fronçant les sourcils.Derrière elle, une silhouette encapuchonnée se matérialisa.— Commander, dit la voix basse. Nous pouvons l