All Chapters of Les secrets de l'héritière: Chapter 31 - Chapter 40

Olivia s’était retirée dans la chambre qu’elle partageait parfois avec Riley, cette pièce à la fois refuge et prison. Le silence y régnait en maître, mais à l’intérieur d’elle-même, la tempête faisait rage.Depuis qu’elle avait découvert l’étendue de sa véritable identité, ce nom Harper qu’elle avait rejeté, qu’elle avait combattu, une part d’elle avait commencé à s’effriter. Cette révélation n’était pas seulement un bouleversement extérieur, c’était un coup porté à son propre cœur.Elle avait peur.Peur d’être un monstre comme sa famille, peur de ne jamais pouvoir être la mère que Riley méritait, ni la femme que Jack avait cru trouver en elle. Ce poids l’écrasait, chaque jour un peu plus.Assise sur le bord du lit, les mains crispées sur le tissu, elle repensait à cette conversation avec Jack, à la force qu’il lui avait prêtée, à son regard qui ne doutait pas d’elle. Mais Olivia savait qu’elle-même doutait. Douloureusement.« Suis-je vraiment digne d’eux ? » se demanda-t-elle en murm

L’atmosphère dans le quartier général d’Olivia s’était transformée du tout au tout. La révélation de la taupe avait semé un vent de suspicion corrosif, fragilisant un équilibre déjà précaire. Dans les couloirs, les regards furtifs et les murmures se multipliaient, la confiance s’effilochait comme un fil prêt à rompre.Olivia observait la scène depuis son bureau. La lourdeur du poids qu’elle portait sur les épaules l’étouffait, mais elle savait qu’elle devait rester forte, le pilier du groupe. Pourtant, à chaque fois qu’elle croisait le regard de Claire, une pointe de douleur l’effleurait. Cette femme qui, sous la pression, avait trahi leur confiance, incarnait à elle seule la complexité de leur combat.Claire était isolée, consciente de sa position précaire. Lors de la réunion qui suivit l’annonce, elle avait baissé la tête, évitant de croiser quiconque. Le silence pesait lourd, presque insoutenable.« Je veux réparer, » avait-elle dit d’une voix brisée. « Donnez-moi une chance de pro

Le feu crépitait encore dans la nuit, consumant les décombres d’une maison qui avait été plus qu’un simple foyer. Pour Olivia et Jack, c’était un symbole, le point de non-retour. Tandis que les flammes éclairaient leur silhouette, ils savaient que ce combat avait changé à jamais le cours de leur vie.Dans le silence pesant de l’aube, ils étaient tous deux assis dans une petite pièce sécurisée, à l’abri des regards, avec Riley qui jouait paisiblement non loin. Le calme contrastait avec la tempête qu’ils avaient traversée la veille.Olivia brisa le silence, la voix empreinte d’une fatigue mêlée de résolution : « Nous avons mis à nu toute la vérité, exposé les Harper… mais ce n’est pas fini. »Jack hocha la tête. Il était marqué, plus sombre qu’avant, mais un feu nouveau brûlait dans ses yeux. « Ils vont riposter, c’est certain. Mais nous avons gagné du temps. Et surtout, nous avons prouvé que ta fortune n’est pas une malédiction. »Un instant, ils échangèrent un regard qui contenait bie

La pluie s’écrasait en rideau sur les vitres de la voiture. Jack serrait le volant, les phares d’un blanc tranchant déchirant la nuit trempée. Il n’avait pas dormi depuis deux jours, pas vraiment. Des fragments d’indices lui tournoyaient dans la tête comme des lucioles trop rapides pour être attrapées. L’image floue d’une silhouette. Un bracelet trouvé sur un cadavre qui n’était pas celui de Riley. Une signature codée dans un message intercepté. Et ce sentiment qui refusait de mourir : elle était vivante.Il s’était garé dans un coin discret de la vieille marina, à l’abri des regards et des caméras de sécurité. Il sortit son téléphone, hésita un instant, puis composa le numéro d’Olivia.Elle répondit au bout de deux sonneries. Sa voix, encore ferme malgré l’heure, couvrait un fond sonore feutré, probablement le vrombissement de serveurs dans son repaire temporaire.— Tu n’appelles jamais à cette heure, dit-elle doucement.— J’ai trouvé quelque chose, répondit Jack. Il marqua une pause

L’air était sec, vicié. Chaque respiration laissait dans la gorge de Riley une brûlure sourde, comme si l’atmosphère était trop mince, trop lourde. La cellule où elle était enfermée n’avait ni barreaux ni chaîne, mais des murs lisses, blancs, trop propres pour être innocents. Le seul mobilier consistait en une couchette encastrée, un petit lavabo et un écran mural qui s’allumait à heures fixes. Aucun garde visible. Aucune montre. Aucune horloge. Le temps s’était dissous. Mais Riley n’avait pas oublié.Son esprit, même abîmi par les sérums et les séquences de privation sensorielle, s’était accroché. Elle avait compté les cycles de lumière. Les moments où l’écran diffusait des images codées, comme s’ils testaient encore sa résistance. Elle s’était accrochée à des souvenirs, à des voix. Celle d’Olivia, froide mais précise. Celle de Jack, toujours chargée de tension.Et puis, une nuit, ou ce qu’elle croyait être une nuit, elle avait vu quelque chose changer. L’écran avait clignoté. Pas co