Cassandre : Il est là , planté dans ce fauteuil comme une statue, à moitié défait, l’esprit au large.Il ne parle pas , il ne bouge presque pas.Il respire comme on le fait quand on essaie de ne pas penser.Je le connais. Je le connais par cœur. Ses silences sont bien plus bavards que ses mots. Et celui-là crie son nom à elle , Lyra.Ça me donne envie de hurler , de gifler , de le secouer jusqu’à ce qu’il arrête de la voir partout, même les yeux fermés.Mais je ne dis rien.Je reste là, les jambes repliées sous la couverture, jouant à la fille douce et épuisée, celle qui a vécu un petit traumatisme, qui n’a besoin que d’un peu de chaleur et de soutien.Il est resté, non ? Alors je continue.Je laisse planer le malaise.Et lui, il le respire à pleins poumons.Il ne saura jamais. Il n’a pas besoin de savoir.Je les ai vus, c’est tout.Ils se sont embrassés.Et pas un baiser léger ou flou. Non. Un vrai , lent , profond , dévastateur. Le genre qui dit tout ce que les mots n’osent pas pro
Последнее обновление : 2025-07-11 Читайте больше