Semua Bab Incompatible (ou presque): Bab 31 - Bab 40

Ralantsoa héla un tuk tuk, l’esprit toujours en proie à des doutes et des inquiétudes. Dans le véhicule, le trajet, bien que court, lui sembla interminable. Elle scrutait la route à travers la portière, chaque mouvement du véhicule lui rappelant les nombreux changements dans sa vie. Elle se demandait si elle faisait bien, si elle prenait les bonnes décisions. Chaque secousse de la route semblait résonner dans son cœur, un rappel de la tempête qui s’était abattue sur elle.Arrivée chez Ny Aina, elle paya le conducteur et se dirigea lentement vers l’entrée. La porte s'ouvrit avant même qu’elle n’ait eu le temps de frapper. Ny Aina se tenait là, dans un simple t-shirt et un pantalon de sport, un sourire un peu nerveux sur les lèvres.— Entre, dit-il en l'invitant de la main.Elle franchit le seuil et entra dans le salon. Une légère odeur de cuisine flottait dans l’air. Ny Aina la guida vers le canapé et s’assit à ses côtés.— Alors… qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demanda-t-il, son reg

Ralantsoa, prise de court par cette question, sentit ses pensées s’embrouiller. Elle se força à rester calme, mais une légère tension s’était installée dans ses épaules.— Tout va bien, vraiment. Rien de grave. C’est juste une mauvaise période, répondit-elle en se redressant un peu dans son fauteuil, comme pour paraître plus convaincante.Mme Vero, toujours silencieuse, attendit un moment avant de répondre. Elle détourna son regard de Ralantsoa, comme si elle réfléchissait à quelque chose. Puis, elle haussa légèrement les épaules et reprit d’une voix plus calme :— Je comprends… mais, vous savez, parfois, nos vies personnelles peuvent interférer dans notre travail mais il est important que vous soyez concentré quand vous êtes ici. Cela dit, je n’ai aucun doute sur vos compétences. C’est juste… une petite alerte, Ralantsoa. Faites en sorte que tout ça ne devienne pas une habitude.Ralantsoa sentit une pression croissante sur sa poitrine. Madame Vero ne semblait pas convaincue. Elle ne

Le matin, Ralantsoa se réveilla avec un malaise qu’elle n’arrivait pas à expliquer. Elle se sentit étourdie, comme si le monde autour d'elle était en rotation constante, un vertige qui ne semblait pas vouloir la lâcher. En plus de cela, une nausée persistante la tenait par le ventre, chaque mouvement un peu plus difficile que le précédent. Elle posa une main sur son front, réalisant qu'elle était fiévreuse. Ce n'était pas grand-chose, mais suffisant pour la déstabiliser.Les nausées étaient là, tenaces, mais elle se força à respirer calmement, cherchant à maîtriser la sensation qui montait en elle sans céder à la panique. Elle n’avait pas encore atteint le point de non-retour, mais la sensation était présente, prête à exploser si elle n'arrivait pas à se concentrer. C'était juste un malaise, pensait-elle, quelque chose de passager.Elle tenta de se lever, mais le vertige la saisit à nouveau, la forçant à se rasseoir. Son estomac était en feu, mais elle n’allait pas vomir. Pas aujourd’

Pour le reste de la semaine, Ralantsoa et Ny Aina continuèrent à vivre dans une espèce de bulle, loin des regards des autres. Au bureau, ils faisaient tout pour éviter de se croiser. Ils se concentraient sur leurs tâches respectives, faisant de leur mieux pour que rien ne laisse transparaître la vérité. La distance qu’ils s'imposaient pendant la journée n'atténuait en rien les sentiments qui brûlaient en eux, mais c’était un compromis nécessaire. Le soir, lorsqu'ils se retrouvaient, ils laissaient tout derrière eux, trouvant un semblant de paix dans la présence de l’autre, mais la pression montait, subtilement.Les jours se succédaient et, malgré la complicité qu'ils ressentaient l’un pour l’autre, quelque chose de lourd persistait. La grossesse de Ralantsoa devenait de plus en plus évidente pour elle, mais elle n’en parlait pas encore à ses proches, ayant peur de ce qu’ils en penseraient. Elle avait l'impression que son corps changeait de plus en plus chaque jour, mais elle faisait d

Lorsqu’ils sortirent enfin du bureau, les couloirs étaient presque vides. La plupart des employés avaient déjà quitté les lieux. Le silence des locaux contrastait cruellement avec le tumulte intérieur de Ralantsoa.Elle marchait lentement, à côté de Ny Aina, comme si chaque pas l’éloignait un peu plus de son équilibre fragile. Il ne disait rien. Il la regardait seulement, veillant à ce qu’elle ne vacille pas.Dans l’ascenseur, aucun mot ne fut échangé. Juste leurs souffles mêlés, et leurs pensées enchevêtrées. Au rez-de-chaussée, elle serra son sac contre elle comme si c’était une armure invisible. Dès qu’ils franchirent les portes vitrées de l’immeuble, l’air chaud de la fin d’après-midi les enveloppa.— Viens chez moi, souffla Ny Aina doucement. Juste un moment. Tu as besoin de te poser.Ralantsoa acquiesça, incapable de protester. Elle en avait besoin. Elle ne voulait pas rentrer tout de suite chez elle. Pas maintenant. Pas avec tout ce qui l’attendait.Le trajet en voiture se fit