Chapitre 58LE POINT DE VUE D'ALAYAQuelques minutes plus tard, le silence fut brisé par un hurlement lointain, grave et mécanique. Les sirènes. Elles se rapprochaient à toute allure, comme une meute de loups affamés fonçant sur leur proie. Mon cœur se serra, mes jambes tremblaient, mais je restai plantée là, figée dans ma robe souillée. Je n’osais pas bouger, pas respirer trop fort. Le sang collé sur mes mains séchait déjà par endroits, et une odeur métallique me montait à la gorge. J’avais l’impression que ce rouge vif hurlait plus fort que les sirènes dehors.La porte s’ouvrit brusquement, et les secouristes déboulèrent. Leur pas rapides résonnaient sur le carrelage, méthodiques, pressés. Je les regardais s’affairer autour d’Elias, puis de Santino. Je ne comprenais pas leurs gestes, ni leurs mots techniques. Tout ce que je voyais, c’était les draps blancs qu’ils sortirent, la manière dont ils recouvrirent leurs corps inertes, avant de les hisser sur les brancards. Un frisson glacé
Terakhir Diperbarui : 2025-08-21 Baca selengkapnya