All Chapters of Mon ex Mari millionnaire veut me reconquérir : Chapter 111 - Chapter 120

Le parfum amer du café flotte encore dans l’air quand Jules quitte la petite cafétéria de l’hôpital. Il tient son gobelet en carton à moitié vide, marche dans le couloir blanc aux lumières trop vives, et ses yeux se posent aussitôt sur la silhouette qu’il connaît désormais par cœur : la mère de Rebecca. Elle sort d’un pas sec, furieux, la bouche pincée, les yeux encore brûlants d’indignation. Elle claque la portière de sa voiture, allume le moteur et quitte le parking dans un grondement bref. Jules s’arrête net, le cœur battant. Il devine sans mal qu’elle vient de rendre visite à Rebecca. Et il devine encore mieux le poids toxique qu’elle a dû déposer sur les épaules déjà fragiles de la jeune femme. Il serre le gobelet de café si fort que le carton menace de se froisser. L’instinct protecteur qui s’est ancré en lui depuis qu’il connaît Rebecca le pousse à réagir. Il pivote sur ses talons et reprend le chemin de la chambre, déterminé, ses pas résonnant contre le sol ciré. Quand i

Elise, dans son innocence, hoche simplement la tête, comme si cette réponse suffisait. Elle attrape la main de Rebecca et la serre, avant de se lever brusquement. — Attends, je vais te montrer quelque chose ! Elle disparaît dans le couloir en courant, et Rebecca reste seule quelques instants. Ses yeux dérivent vers la fenêtre, où le soleil de fin d’après-midi commençait à décliner. Le vide laissé par Gregory s’impose à elle avec une violence sourde. Chaque jour sans lui était une torture. Elle repense à ses mots, à ses gestes contradictoires, aux blessures comme aux moments de douceur, et se sentit chavirer entre colère et amour. — Regarde ! s’écrie Elise en revenant avec une boîte en carton. Elle l’ouvre devant Rebecca. À l’intérieur, il y avait des trésors d’enfant : une petite voiture cassée, un caillou brillant, un bracelet de plastique et un ruban rouge. — C’est ma boîte magique. Quand quelqu’un me manque, je mets des choses dedans pour qu’il revienne plus vite. Tu veux

La lumière blafarde de l’hôpital donne à la chambre une atmosphère glaciale. Rebecca est assise sur une chaise, les mains crispées sur ses genoux. Son cœur bat encore la chamade, comme si la nouvelle qu’elle a reçue quelques minutes plus tôt s’était imprimée dans ses veines au point de les faire trembler. Gregory. Retrouvé. Vivant. Mais dans le coma. Son souffle se brise chaque fois qu’elle repense à cette phrase, comme un couperet suspendu au-dessus de sa tête. Les murs blancs lui paraissent étouffants, les machines autour du lit de Gregory sifflent, bipent, surveillent. Elle le fixe, étendu devant elle, immobile, si différent du jeune homme qui, encore quelques jours auparavant, se tenait face à elle, le regard ardent, parfois tendre, parfois cruel. Aujourd’hui, il n’y a plus rien que le silence de son corps prisonnier de cette inconscience. D’une main tremblante, Rebecca sort son téléphone. Elle sait qu’elle ne peut pas garder ça pour elle. La grand-mère doit savoir. Elle inspi

Elle se prend la tête entre les mains, ses épaules se secouant. Jules se rapproche et passe un bras autour d’elle, l’attirant contre son torse. Rebecca résiste d’abord, mais finit par céder, se laissant tomber contre lui comme si elle n’avait plus la force de tenir debout seule. Il sent son corps frêle, son souffle brisé contre sa chemise. — Tu as le droit de pleurer, souffle-t-il, sa main caressant doucement ses cheveux. Tu as le droit d’aimer encore, même après tout ce qu’il s’est passé. Les sentiments… ça ne se commande pas. Rebecca relève la tête, ses yeux noyés fixant ceux de Jules. — Mais toi, Jules… toi tu es là, tu me soutiens, tu prends soin de moi, d’Élise, de tout… Et moi, je ne peux pas t’aimer comme tu le voudrais. Ce n’est pas juste. Jules détourne un instant les yeux vers les fleurs. Son cœur se serre, mais il garde une voix calme. — Je ne te demande rien, Rebecca. Rien d’autre que de pouvoir être là. Même si ce n’est qu’en ami, même si ce n’est qu’en silence

Le téléphone vibre sur la table de chevet, un bruit sec et insistant qui tranche brutalement le silence du matin. Rebecca sursaute, les yeux encore collés de fatigue. Elle se redresse, confuse, et tend la main à l’aveugle pour attraper l’appareil. Sa voix est rauque quand elle décroche. — Allô ? De l’autre côté, une voix grave et posée se fait entendre. — Bonjour, mademoiselle Rebecca ? Ici Laurent, l’assistant personnel de monsieur Grégory. Excusez-moi de vous réveiller si tôt, mais c’est important. Le souffle de Rebecca se bloque une seconde. Rien qu’entendre le prénom de Grégory la percute en plein cœur. Elle passe une main sur son visage fatigué et souffle doucement. — Oui… je vous écoute. Il y a un silence bref, puis la voix reprend, plus sérieuse encore. — Je suppose que vous avez appris pour l’état actuel de monsieur Grégory. —quoi? Il s’est passé quelques chose cette nuit?! Il a ….—non!! calmez vous mademoiselle. Rebecca ferme les yeux, ses doigts se