Chapitre 9 Le banquet

Zeus a raccroché le téléphone puis a frotté ses yeux. Son regard était sombre, et il semblait irrité.

Il a composé le numéro de Stella, mais sans surprise, elle n’a pas décroché.

Zeus a bruyamment posé son téléphone sur le bureau et a regardé froidement Jacques.

« Renseigne-toi sur l’endroit où se trouve Stella. Je veux le savoir dans les 15 minutes. »

Jacques pressentait qu’il risquait, à tout moment, de perdre son emploi. Il s’est incliné devant Zeus encore plus bas que d’habitude.

« M. Fu, j’ai déjà demandé à quelqu’un de se renseigner. Mlle Su ne semble pas se trouver dans la ville A. Il n’y a aucune trace d’elle là-bas. »

Les fines lèvres de Zeus étaient pincées. Son visage s’est subitement assombri.

Une demi-heure plus tard, le Groupe de Fu a supprimé l’article. Il a publié ses excuses, en précisant qu’il s’agissait d’un malentendu, mais n’a fait aucune mention du divorce.

Cette suppression n’a eu presque aucun effet. Zeus a parcouru le contenu de la page d’accueil de Stella, et a lu ces quelques bribes de leur vie commune, pas si éloignée, qui lui rappelaient quelques moments fugaces.

« M. Fu est de retour plus tôt que prévu aujourd’hui. Je suis heureuse ! »

« Il pleut. Je me demande si M. Fu a pris son parapluie. »

« M. Fu est venu me chercher au travail. »

« Petit-déjeuner avec M. Fu. »

...

Zeus a continué à lire les pages, se rendant soudainement compte que ces trois années, durant lesquelles ils étaient mariés, n’étaient pas complètement vides, mais étaient, au contraire, remplies de façon assez détaillée par Stella.

Pourtant, il pensait ne pas la connaître et n’avoir jamais participé à son bonheur.

Chaque partie de ce qu’il lisait avait M. Fu pour sujet, jusqu’au dernier paragraphe qui était une déclaration postée il y a huit heures et qui était totalement dépourvue de sentiment.

C’était comme si cette déclaration finale avait clos le mariage !

Zeus ressentait comme un vide dans son cœur.

Il voulait continuer à lire, mais la page restait figée. En cliquant pour la rafraîchir, les mots, qu’il venait de lire, ont soudainement disparu, comme s’ils avaient été tous supprimés, à part la déclaration qui s’affichaient, seule et au contenu froid.

Et restait aussi le nombre toujours croissant des suiveurs, des commentaires et des messages.

C’était tout elle !

Elle a tout supprimé !

Elle a fait comme si ces trois années n’avaient jamais existé ?

La poitrine de Zeus l’oppressait. Son regard était triste, et son cœur serré.

Il voulait la retrouver même s’il devait, pour cela, soulever des montagnes !

...

Un mois plus tard.

Au dîner de fête donné, dans la ville A aux personnalisé travaillant dans le monde des affaires, les invités étaient de riches notables, et beaucoup de gens de la classe riche étaient présents.

Cette fête n’était pas ouverte au public et, à quelques rues de là, des agents de sécurité avaient été placés pour empêcher les journalistes de prendre des photos.

Une luxueuse voiture de sport Mercedes-Benz s’est lentement arrêtée à l’entrée de l’Hôtel Walton. Zeus, qui se distinguait des autres par son immense charisme, était devenu le centre d’attention de tous. Sa compagne Rebecca l’accompagnait à ce dîner.

Elle était rayonnante et exaltée de savoir que Zeus avait divorcé, et que sa chance était venue.

Mais durant ces derniers jours où elle était malade, vraiment malade, Zeus ne lui avait pas rendu une seule fois visite.

Mais quand l’oncle de Rebecca lui a envoyé une invitation, elle a su qu’elle pouvait venir au bras de Zeus.

Avec sa robe hors de prix faite sur mesure et sa belle prestance, quel homme n’aurait pas été subjugué en la voyant ?

« M. Fu, bienvenue à ... » L’organisateur s’est approché pour serrer la main de Zeus quand soudainement, il a entendu une agitation à l’entrée.

« Simon de la ville Ouest est là. » a dit quelqu’un.

Rolls Royce de luxe carrossé spécialement pour lui, Simon était aussi digne qu’un grand patron de Wall Street. Son magnétisme imposait le respect, et son tempérament était tout en noblesse. Il ressemblait beaucoup à Zeus, et ensemble, ils représentaient les deux légendes, l’une du sud et l’autre du nord.

Dès que la voiture de Simon s’est arrêtée, les personnes autour d’elle attendaient pour lui serrer la main et faire échange de politesses.

Mais lorsque Simon est sorti de la voiture, au lieu de s’éloigner pour leur parler, il a fait le tour de la voiture, et tel un portier, a ouvert la porte côté droit de la voiture et a galamment tendu la main, attirant ce faisant tous les regards de la foule sur lui.

Qui était donc la femme que Simon, qui n’avait jamais été proche des femmes, avait tenu à amener avec lui ?

« Stella ! » Quelqu’un avait crié son nom.

Faite à la main sur mesure à l’instar des robes de famille royale européenne, la robe était incrustée de diamants, étincelante et somptueuse, soulignant parfaitement sa silhouette élancée.

Le maquillage de Stella rehaussait magnifiquement ses traits, avec ce petit plus qui faisait ressortir le meilleur d’elle.

Zeus a baissé les yeux, puis les a plissés en regardant Stella prendre le bras de Simon et s’avancer pas à pas vers lui, le visage barré d’un sourire rayonnant