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Chapitre 3

Author: Nuage Léger
Martin s'est précipité vers elle, inquiet : « Sophie, qu'est-ce qui ne va pas ? »

Sophie a vomi sans arrêt, incapable de reprendre ses esprits pendant un long moment.

Elle ne comprenait pas.

Comment Martin, qui l'aimait tant, pouvait-il la tromper ?

N'avait-il pas peur qu'elle le découvre ?

Ou pensait-il être suffisamment discret pour pouvoir le lui cacher éternellement ?

La brise du soir l'a aidée à retrouver ses esprits.

Martin lui a demandé : « Ça va, Sophie ? Si tu ne te sens pas bien, je peux t'emmener à l'hôpital tout de suite. »

« Non, j'ai dû manger quelque chose qui ne passait pas au dîner. »

« Alors viens me voir au bureau demain, on déjeunera ensemble. »

Sophie a laissé échapper un rire amer.

Pour assister à vos ébats avec Camille dans ton bureau ?

Une idée malicieuse lui est venue à l'esprit.

« D'accord, je viendrai avec toi au bureau demain matin. Je te tiendrai compagnie pendant que tu travailles, on déjeunera ensemble, et on rentrera ensemble le soir. »

Martin ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle accepte. Son expression est devenue un peu crispée : « Mais je suis assez occupé ces temps-ci, je ne pourrai peut-être pas rester avec toi tout le temps. »

« Fais ton travail, je t'attendrai dans ton bureau. »

« ... D'accord. »

De retour à la maison, Martin a proposé de préparer le bain pour Sophie. Il est allé dans la salle de bain, mais contrairement à son habitude, il a fermé la porte.

Sophie est redescendue et s'est réinstallée dans sa voiture.

Dès qu'elle a démarré, l'écran a affiché les derniers messages :

Martin : Changement de programme, on ne peut pas le faire au bureau demain.

Petite Gourmande Claire : Oh, c'est dommage.

Martin : Ne sois pas déçue ma petite coquine, grand frère t'emmènera sur le toit, ce sera encore plus excitant.

Petite Gourmande Claire : Hihi, tu es le meilleur grand frère.

Quand Sophie est retournée dans la chambre, Martin sortait tout juste de la salle de bain : « Sophie, ton bain est prêt, va te détendre un peu. »

« Non merci, je veux me reposer. »

« D'accord, dors si tu es fatiguée. Au fait, je peux ouvrir le cadeau que tu as laissé sur la table ? »

Sophie a répondu : « Dans une semaine. »

« Pourquoi attendre une semaine ? J'ai envie de voir maintenant ce que ma Sophie m'a préparé. »

« Parce que... »

Parce que dans une semaine, je t'aurai quitté pour toujours.

« Parce que dans une semaine, ce cadeau prendra tout son sens. »

Martin lui a déposé un léger baiser sur le front : « D'accord, comme tu veux. »

Le lendemain matin, le téléphone de Martin a sonné dès six heures passées.

Il l'a éteint et a serré Sophie dans ses bras : « On l'ignore, dormons encore un peu. »

Mais le téléphone a sonné à nouveau, insistant.

Martin a froncé les sourcils avec agacement : « Ce n'est même pas l'heure de travailler, ils ne font que harceler dès l'aube, je vais finir par virer ces cadres incompétents. »

Il l'a encore éteint.

À la troisième sonnerie, Martin s'est levé en grognant : « Sophie, rendors-toi, je vais voir quelle urgence ils ont pour me chercher comme ça. »

Sophie a doucement acquiescé.

Elle s'est tournée, lui tournant le dos.

Martin est sorti de la chambre avec son téléphone.

Peu après, il est apparu devant la porte d'entrée au rez-de-chaussée.

Dehors se tenait un livreur en uniforme jaune qui lui a tendu un paquet.

Martin l'avait pris, mais quand il est revenu, ses mains étaient vides.

« L'entreprise, c'est si grave que ça ? » a demandé Sophie.

« Ne t'inquiète pas, Sophie. Tout va bien. Repose-toi, je vais te préparer le petit-déjeuner », a répondu Martin.

Soit par culpabilité, soit par réelle inquiétude pour son estomac, Martin avait préparé un petit-déjeuner particulièrement copieux.

Du lait, des œufs, du pain, de la confiture, et même son porridge préféré.

« À l'avenir, il ne faut plus manger n'importe quoi. Je vais engager une aide-ménagère pour te préparer les repas tous les jours. »

« Ce n'est pas nécessaire. »

« Sois raisonnable, Sophie. Je ne serai pas tranquille au bureau sinon. »

« Martin, je peux te poser une question ? »

« Bien sûr. »

Sophie a posé ses couverts et a demandé d'une voix neutre : « La crise des sept ans de mariage, qu'est-ce que tu en penses ? »

Martin a immédiatement affiché une expression de dégoût : « C'est juste une excuse pour les hommes qui trompent leur femme. Moi, je suis différent. Dans ma vie, je n'aimerai que toi, Sophie. »

« Tu n'aimeras que moi pour toujours ? »

« Exactement. »

« Et si tu tombais amoureux d'une autre femme ? »

« Que la foudre me frappe et que je meure dans d'atroces souffrances. »

Sophie a laissé échapper un rire sarcastique : « Un serment aussi lourd, tu n'as pas peur qu'il se réalise ? »

« Je ne dis que la vérité, pourquoi aurais-je peur ? »

Sophie a repris ses couverts et s'est mise à tartiner son pain de confiture.

Martin a insisté : « Sophie, tu dois me faire confiance. »

« Mangeons », a-t-elle simplement répondu.

« Tu ne me crois toujours pas ? Il faut que je me tranche le cœur pour que tu me croies ? »

« Des gens t'attendent à l'entreprise, ne sois pas en retard. »

Martin, enfin rassuré, s'est assis en face d'elle : « Ils peuvent attendre, cette bande d'incapables. Je finirai par tous les virer. »

« La virer, elle, tu en serais capable ? »

Sophie avait dit "elle", pas "ils".

Elle ne savait pas s'il avait saisi la nuance, mais il a répondu : « À part toi, je peux me passer de tout le monde. »

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