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Le poids de la solitude

Author: Kainte
2025-06-15 19:54:02

###Chapitre 4

La montre de luxe à son poignet affichait 22h47, lorsque Abel-Malick gara son bolide devant l’entrée d’un immeuble sobrement élégant aux Deux-Plateaux. La journée avait été interminable, rythmée par des réunions creuses et des sourires forcés. Il n’aimait pas ce monde… sauf quand il en était le centre d’attraction.

Il coupa le moteur et s’adossa à l’appui-tête, les paupières closes. Une fatigue pesante l’envahissait, mais ce n’était pas celle du corps. C’était celle de l’ennui.

Après quelques secondes, il ouvrit la portière et sortit.

L’ascenseur le mena directement à son appartement, au dernier étage de l’immeuble. Dès qu’il franchit le seuil, un silence feutré l’accueillit, seulement troublé par la lumière tamisée du salon. Une fragrance familière flottait dans l’air : un mélange subtil de bois de oud et d’orange amère.

D’un geste mécanique, il jeta ses clés sur la console et déboutonna lentement sa chemise en traversant la pièce. Chaque détail de son intérieur reflétait son goût pour le minimalisme : des lignes épurées, des couleurs sobres, un équilibre parfait entre luxe et discrétion. Direction le bar.

Il se servit un verre et s’installa dans un fauteuil en velours, faisant tournoyer lentement le liquide ambré entre ses doigts. Il porta le verre à ses lèvres sans boire, le regard perdu au-delà de la baie vitrée qui dévoilait une ville illuminée et vibrante.

« Abel-Malick Touré, 35 ans. Héritier sans attache. Homme de médias adulé. Le Chouchou des dames. »

Et pourtant, fondamentalement seul !

Il ne l’admettait pas à voix haute, mais certaines nuits, comme celle-ci, la solitude devenait plus palpable.

Son téléphone vibra sur la table basse. Un message s’afficha à l’écran :

Nina : « J’espère que tu ne m’as pas oublié… »

Il laissa échapper un soupir. Nina était une conquête récente. Brillante médecin, séduisante, indépendante. Le genre de femme qui comprenait les règles sans qu’il ait besoin de les expliquer.

Trois rendez-vous. Pas plus.

C’était la règle. Toujours.

D’un geste précis, il tapota une réponse brève. »Soirée chargée. Une prochaine fois. »

Il savait ce que cela signifiait pour elle. Ce n’était pas un report, mais une fin.

Sans regret, il reposa son téléphone et se massa les tempes. On le disait insensible, détaché. Il n’essayait même pas de corriger cette perception. « Mieux valait être perçu comme froid que comme vulnérable. »

Il vida son verre d’une traite et se leva, direction sa salle de sport privée. Quand le sommeil le fuyait, il préférait l’épuiser.

Alors qu’il s’échauffait devant le miroir, une image s’imposa à lui. Le regard de Samira Aka.

Intrigué. Parfois amusé. Parfois agacé. Mais toujours indéchiffrable.

Elle était différente. Pas parce qu’elle était plus belle ou plus intelligente—il avait connu tant de femmes exceptionnelles. Mais parce qu’elle ne cherchait pas à lui plaire.

Les femmes, il en avait croisé trop pour encore se laisser surprendre. Il les classait d’ailleurs en trois catégories :

1. Les groupies – fascinées par son statut et prêtes à tout pour exister dans son monde.

2. Les libertines – qui, comme lui, prenaient et partaient sans attache.

3. Les chasseuses de maris – les plus dangereuses, prêtes à jouer sur tous les tableaux pour l’amener à l’autel.

Samira… Elle, Il ne savait pas où la ranger.

Puis, il se ravisa. « Elle est la sœur de mon ami.

Et on ne touche pas aux sœurs des amis ».

C’était une règle tacite, un code entre hommes qu’il s’était toujours efforcé de respecter.

Il évitait également ses collègues femmes ou autres relations d’affaires féminines. Puisqu’elles, il seraient pratiquement impossible de ne plus les côtoyer.

Un sourire en coin effleura ses lèvres alors qu’il enfilait ses gants de boxe.

Samira ne l’avait jamais cherché. Jamais tenté de le séduire. Ce qui en faisait une véritable exception.

Il expira lentement, puis attrapa son téléphone. Il n’avait pas envie de passer la nuit seul à cogiter sur des courbes interdites.

Il fit défiler ses contacts et s’arrêta sur un nom familier : Sara.

Une groupie. Enthousiaste, dévouée, et surtout, prévisible.

Il composa son numéro.

Ce soir, il ne dormirait pas seul.

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